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Culture G(eek) : Les joueurs lisent-ils ?

La question a été soulevée récemment lors d’une discution informelle avec Sébastien Mirc, directeur commercial des éditions Pix’n Love. Venu soutenir les tout jeunes éditeurs Console…

La question a été soulevée récemment lors d’une discution informelle avec Sébastien Mirc, directeur commercial des éditions Pix’n Love. Venu soutenir les tout jeunes éditeurs Console Syndrome pour l’enregistrement de l’émission de radio LCI Gameclub, il nous confiait certaines difficultés rencontrées lors de la distribution d’ouvrage sur le jeu vidéo. Des libraires lui avaient affirmé : « les joueurs ne lisent pas. ».

Or, le succès de leurs différents livres ainsi que deux sorties récentes viennent réfuter cette affirmation. Le roman tiré des jeux God of War sort jeudi 19 novembre aux éditions Milady. Et surtout Les Sagas du Jeu Vidéo #1 : Assassin’s Creed qui sort le 16 novembre aux éditions Console Syndrome et accompagne le lancement du jeu Assassin’s Creed Brotherhood, offre une documentation d’une richesse inouïe sur cette toute jeune saga. Alors, les gamers liront-ils ces bouquins ?

JdG_Saga_titre


// Précis sur l’Assassin…

On peut dire que les éditions Console Syndrome ont fait un pari un peu fou. Nicolas Courcier et Mehdi El Kanafi se sont fixé le rythme infernal de trois mois pour se documenter, écrire et publier non pas un mook, ni un magazine, mais un vrai livre sur une saga actuelle du jeu vidéo. Chaque trimestre verra donc la sortie d’un nouveau recueil, pour répondre à un triple enjeu. Tout d’abord, réunir et préserver des informations : anecdotes de développement et documents relatifs à la création vidéoludique à la source. Ensuite, offrir aux joueurs des clés de compréhension supplémentaires sur les produits qu’ils consomment. On apprend ainsi que la saga s’inspire d’un roman, Alamut de Vladimir Bores. Mais aussi moult détails sur l’univers uchronique d’Assassin’s Creed à travers des éléments historiques vrais ou faux disséminés dans le scénario mais aussi une analyse de ses mécaniques de jeu. Le bouquin, construit autours de trois axes (« Création », « Univers » et « Décryptage ») nous révèle cette jeune saga sous un jour nouveau : de simple produit elle devient œuvre à part entière. Enfin, la sortie des Sagas du Jeu Vidéo #1 Assassin’s Creed accompagne la sortie du jeu vidéo Assassin’s Creed Brotherhood. Le but est bien entendu de profiter de la couverture médiatique qui accompagne le jeu et d’ inviter ses acheteurs à s’offrir le livre par la même occasion. Ce premier essai en dira long sur la viabilité de la petite maison d’édition.

// De l’art de jouer…

La démarche est soutenue par deux acteurs majeurs dans leurs domaines. Ubisoft qui développe et édite les jeux vidéo Assassin’s Creed a consenti à partager les travaux de recherche de son studio montréalais, a organisé des entretiens avec ses principaux créateurs et enfin a fait parvenir une console débug (réservée aux développeurs ou journalistes, elle permet de faire tourner un jeu en cours de développement) avec Assassin’s Creed Brotherhood. Une marque de confiance envers ces auteurs un peu sortis de nulle part qui concorde pourtant parfaitement avec la politique de la maison. Rappelez-vous, il y a un mois l’exposition dédiée à l’assassin dans une galerie d’art parisienne, et plus récemment la publication d’une nouvelle biographie chez les éditions Pix’n Love : Michel Ancel : un créateur français de Jeu Vidéo. Les éditions Pix’n Love, bien connues des amateurs d’histoire vidéoludique, sont d’ailleurs le deuxième partenaire de Console Syndrome. Après s’être vu confié la distribution du mook d’Ankama Editions, IG Mag, les amoureux du pixel assureront donc la disponibilité des Sagas du Jeux Vidéo en librairie.

// Des muscles et des mots

Moins difficile à placer, mais aussi moins intello, le roman tiré de la série de jeux God of War (God of War, de Matthew Stover et Robert E. Vardeman chez Milady) fera aussi mentir les plus conservateurs des libraires. Le côté péplum fantaisiste gonflé aux hormones de la licence (que n’aurait pas renié Zack Snyder, tiens) s’inspire très librement des récits de la mythologie gréco-romaine. Le dieu de la guerre Arès et Kratos, un spartiate hanté par la mort d’êtres chers, se livrent un combat sans merci et gore à souhait. Les dégâts collatéraux sont à la mesure de la violence du jeu : ça saigne à mort toutes les dix secondes. On imagine aisément le joueur fatigué de trucider des monstres à la manette assouvir sa passion pour le gore mythologique en lisant le roman reprenant l’intrigue – subtile – du premier jeu. Son entourage lui lancera un regard attendri car il imaginera que notre gamer se livre à une activité infiniment plus culturelle qu’à l’ordinaire. L’ironie de la situation ne manquera pas de vous frapper. Rappelons tout de même que la lecture fait partie intégrante de l’expérience vidéoludique et ce depuis de longues années. Que ce soit à travers les premières cinématiques (il n’y avait pas de voix enregistrées, il fallait tout lire) ou les dernières productions qui revendiquent une inspiration littéraire à l’image d’Alan Wake et sa tentative inélégante bien qu’enthousiaste d’ambiance à la Stephen King.

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27 commentaires
  1. Dans le registre livres inspirés de jeux vidéos, on retrouve aussi stalker ( http://www.amazon.fr/dp/2207260410?tag=nofrag-21&camp=2910&creative=19482&linkCode=as4&creativeASIN=2207260410&adid=02P0KGT5ATC6JKQ0TMC3& ) ainsi que Metro 2033 ( http://www.amazon.fr/dp/2841725057?tag=nofrag-21&camp=2910&creative=19482&linkCode=as4&creativeASIN=2841725057&adid=088ADVSYF05KZQSRVJ6Y& ).
    Étant un grand fan de la série AC, je vais essayer de me procurer ce livre, merci de m’en avoir parlé, j’avoue ne pas avoir été au courant. 🙂

  2. Pour ma part je suis un gros joueur depuis ma toute jeunesse, mais également un énorme lecteur, et même si j’ai plus tendance à lire des mangas, des livres d’héroïc fantasy et de SF, il m’arrive de lire de la littérature dites classique ainsi que parfois de la poésie, des essais littéraire et parfois des article scientifique…et je connais pas mal de gens dans mon cas. Donc oui les joueurs lisent, et pas que des magazines de jeux vidéo et autres soluces de jeux.

    Personnellement je trouve le débat un peu stupide mais cela n’engage que moi =/.

  3. Moi je ne suis pas un gros lecteur du tout… hormis Harry Potter et La nuit de temps, je n’ai pas lu grand chose…. Par contre, je dévore avec grand plaisirs les ouvrages de chez Pix n Love depuis 2 ans maintenant 🙂 :love:

  4. Bof, c’est plus des attrapes couillons qu’autre chose. Les sujets concernés sont trop récents, ça fait vraiment arnaque commerciale.
    En particulier, je ne risque pas de lire le livre fourni avec Assassin’s creed. Ni même d’acheter le jeu quand il sortira, joueur PC, on me prendra pas pour un con à payer pour un jeu qui sera vieux de 6 mois dès sa sortie…

  5. J’ai bien aimé cet article mais a t-il essayé de répondre à la question ?
    Pour ma part j’adore lire et j’aimerai pouvoir acheter IG Mag, je l’ai eu une fois et j’aimerai bien pouvoir l’acheter toutes les semaines. Mais j’ai d’autres priorités, je trouve déjà pas mal d’infos sur internet. De plus, les jeux, les mangas, les comics coutent déjà chers. Alors acheter des livres spécifiques pour accroitre sa culture de gamer, c’est pour les personnes qui s’intéressent vraiment à la culture du jeux vidéo.
    Ces livre doivent être passionnant mais je pense que les gamers n’ont pas que le jeux vidéo comme passion.
    Enfin, ce n’est que mon avis mais ça pourrais expliquer les ventes de ces livres.
    Ce qui pourrait arriver c’est que plus personnes ne veuillent publier d’ouvrages sur ce thème, ce qui serait bien dommage.

    Bon jeu à tous
    Mon GT Meporg D Dragon (Call of Duty Black ops 😉

  6. Le Gamer peut aussi lire dans un registre autre que le jeu. Je suis un g33k pur et dur (comprenez “pas un métrosexuel parisien affublé d’un jean slim, d’un tee shirt moulant et d’une panoplie de matos Apple), et je viens d’achever 3 Balzac, Un Zamiatine, et actuellement c’est Lovecraft.

  7. Lire des livres: ok
    Jouer:ok
    Mais lire des livres qui parlent de jeux faut être bien “touché” quand même 😀

  8. Bodipif, tu nous feras le plaisir de sortir, car pour les deux cas que tu cites, ce sont les jeux vidéos qui sont inspirés des romans et non l’inverse. Pareil pour The Witcher.

    Pour en revenir à l’article, je ne suis pas sûr que ce soit flatteur pour l’images des geeks de ne montrer qu’une littérature souvent de bas étage adaptée des univers numériques. On peut être geek et lire autre chose que ce genre de bouquins! Les geeks lisant Le Clézio sont peut-être rares mais ils existent.

    Sur ce, je retourne à mes Poe et mes Lovecraft.

  9. pour les fans de gears of war, je conseille les romans de karen traviss, romancière connue par certains pour ses romans sur star wars.

  10. “Les geeks lisant Le Clézio sont peut-être rares mais ils existent. ”

    o/
    Ils ne sont peut-être pas si rares d’ailleurs, un geek étant plus instruit que la moyenne.

  11. Quelle déception cette chronique… mi-pub, mi-vent… Franchement inintéressant de mon point de vue. Et comme dit plus haut, lire des livres : ok ; jourer : ok mais alors des livres tirés de jeux-vidéos… non merci. Geek ça veut pas dire monomaniaque m*rde à la fin ! Enfin de toute façon, ça veut plus dire grand chose…

  12. Ouai ça lit le journal du Geek \o/
    … elle est par ou la sortie ?
    Plus sérieusement oui j’pense que ça lit un Geel la question intéressante aurait été que lit quel type de geek. Perso c’est Milady(l) et Bragelonne(l) ou presque tout est bon, ce qui ne m’a pas empêché de lire les confessions de jean Jacques rousseau

  13. Je trouve la question complètement stupide personnellement… Surtout qu’en plus c’est pas parce qu’on lit pas leurs magazines de jeux qu’on ne lit pas…
    Et encore une fois à titre personnel, qu’ils se penchent déjà sur le prix de leurs magazines… parce qu’entre un bon livre Fantasy ou SF de 300 pages à 6 euros et un magazine de 30 pages pour le même prix (et pas exactement le même contenu ni le même plaisir de lecture) ça donne vraiment pas envie.
    Après il y a aussi des livres qui sont tirés d’univers de jeux (les Warcraft, Starcraft, Diablo, Mass Effect, etc.).

  14. Personne ne lit Playboy ici… 8) C’est bon, je suis déjà dehors….
    Sinon, lire, ça veut dire quoi au juste ??? Si c’est pour effectivement “lire” les modes d’emplois, les soluces de jeux… je ne pense pas que l’on puisse appeler ça “lire”, juste “savoir lire”.
    Lire, ça doit permettre de changer de registre, de s’évader… sans pour autant lire Houellebecq. Genre romans, thrillers, policiers, histoire… tout ça quoi…!!!
    M 8) C

  15. Cette chronique ne répond, de un, déjà pas à la question posée et ,de deux, ne traite que deux “romans” qui sont quand même plutôt léger d’un point de vue d’un véritable lecteur.

    Un peu beaucoup partiellement totalement déçu ^^’

  16. Personnellement je lis beaucoup d’ouvrage tirés de jeux vidéo (Warcraft, Diablo, God of War, Mass effect, Starcraft…). C’est toujours intéressant et captivant de se replonger dans les univers des jeux que l’on a aimé. Et comme le dis m00m00t, je préfère acheter des bouquins de 300pages pour 5€ plutôt que des magazines, dont le contenu n’est pas souvent à la hauteur, et qui coutent les yeux de la tête.
    Exception faite quand même du magasine GameInformer qui est pour moi le meilleur mag de jeuxvideo :love:

  17. Je pense que ça va marcher, surtout s’il est vendu en bundle. Ca pourrait même améliorer les ventes d’Assassin’s Creed en lui donnant un surplus d’intérêt.

  18. Perso non mais mon chéri li les lire Warhammer 40 000.
    Je pense qu’effectivement l’univers des jeux-vidéos peut attirer les lecteurs ^_^

  19. Les “geek” lisent généralement beaucoup et ça peut surprendre pas mal de gens de voir des bouquins en pagaille… Je parle par expérience personnelle. Plus d’une fois j’ai eu droit à “C’est à toi tout ces bouquins? Ah tu lis du Yeats toi? J’aurais pas cru que tu sois capable de décrocher tes yeux d’un écran!” .
    La plupart de mes amis sont comme moi et on s’échange autant nos bouquins que nos clé USB …
    Un passionné ça ne compte ni les heures de jeu, ni les pages..

  20. C’est ironique : faire une chronique de piètre qualité, sans aucune recherche ni réflexion et ne même pas prendre la peine de répondre aux commentaires.
    Cette chronique mériterais d’être plus aboutie, elle est frustrante en l’état actuel.

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