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Wikipedia : quand la DCRI perd les pédales

Quelle mouche a bien pu piquer la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) ? Les services de renseignement français sont en effet au centre d’une histoire…

Quelle mouche a bien pu piquer la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) ? Les services de renseignement français sont en effet au centre d’une histoire rocambolesque qui démontre, s’il en était besoin, la grande méconnaissance des autorités sur les principes qui régissent internet.

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La DCRI a en effet convoqué Rémi Mathis, conservateur à la BNF dans le civil, et surtout représentant bénévole de la fondation Wikimedia en France, afin de lui ordonner la fermeture d’une page Wikipedia concernant la station hertzienne militaire de Pierre-sur-Haute. Les grandes oreilles de l’État lui reprochent d’héberger des informations classées secret-défense, et ne sachant pas comment s’y prendre pour supprimer ladite page, a convoqué Mathis jeudi dernier pour lui en intimer l’ordre. La méthode, passablement autoritaire, a poussé l’administrateur à obtempérer aux ordres, même s’il n’a pas participé ni de près ni de loin à l’élaboration de l’article.

Le hic, c’est que cette page ne contenait aucune information sensible. Elle se base en fait sur l’interview d’un major, chef de la fameuse station, diffusée dans une vidéo libre d’accès ! La nature collaborative de Wikipedia a rapidement permis à la page de revenir en ligne, et a même été traduite en anglais et en allemand. Elle figure désormais à la première place des pages les plus consultées en France, devant celle sur les attentats du 11-Septembre et sur Jérôme Cahuzac ! Question discrétion, c’est plutôt râpé.

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15 commentaires
  1. Monde libre… ouais ta raison. Quand aux vieux cons, toi tu dois en être un de jeune pour voir les choses de cette manière.

  2. Maintenant on trouve trace de cet histoire aussi dans ‘effet streisand’ et ‘Rémi Mathis’.

  3. @KalamiGeek : du tout, c’est qu’une pov’ station radio. Il en existe 3 autres à peu près identiques en France et n’ont pas grand chose d’extraordinaire en soit si ce n’est que c’est militaire.

  4. @ Hetfield : c’est qui qui le défend, ton monde soit disant libre ??!!??
    Hé oui : ces mêmes vieux cons (qui manquent évidemment de finesse, mais qui font le job).

    @ jekozzip : largement sous-estimé, ton chiffre !!

  5. J’ai une ou deux suggestion pour ceux qui habitent dans le coin.
    Déjà vous pourriez aller leur faire un petit coucou de notre part à tous.

    Pourquoi pas une petite banderole : “Bienvenue dans le monde des célébrités !”

    Pour les très motivé, une belle flèche visible du ciel avec marqué “BASE SECRETE, REGARDEZ AILLEURS”. A vos débroussailleuses 🙂

  6. C’est un raccourci que de présenter Rémi Mathis comme le “représentant bénévole de la fondation Wikimedia en France”. Il est président de l’association française Wikimédia France (qui promeut la libre diffusion de la connaissance). Cette association française n’est en rien responsable des contenus hébergés par la Wikimedia Foundation (fondation de droit américain).

  7. Ah oui c’est vrai à la DCRI c’est tous des pourris incompétents et l’Internet c’est le Messie qui sauvera la liberté… J’ai encore du mal avec cette vision des choses, je dois manquer de naïveté.

  8. Et alors, Rémi Mathis est de retour ?
    Allez, racontes… comment ça s’est passé, tout, on veut les positions…
    Les po si tions !
    Les po si tions !
    Les po si tions !
    …. ======> []

  9. La publication d’informations classées secret défense est une infraction.
    Peu importe en l’occurrence la sensibilité des informations , il y a juste eu application
    de la loi ni plus ni moins .

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