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Thom Yorke, “Spotify, le dernier pet désespéré d’un cadavre agonisant”

Thom Yorke voue (encore) Spotify aux gémonies et il le fait savoir. On ne va pas vous la refaire, l’industrie musicale est en crise. Les maisons…

Thom Yorke voue (encore) Spotify aux gémonies et il le fait savoir.

On ne va pas vous la refaire, l’industrie musicale est en crise. Les maisons de disques et les artistes accusant souvent le piratage et les « piraaates » de tous les maux. En ce début de mois d’octobre, une étude est venue les contredire : L’industrie musicale ne pâtit pas du piratage. C’est balo !

thom-yorke-spotify

Quoiqu’il en soit et sans avoir attendu la sortie de cette étude, des alternatives ont vu le jour pour tenter de redresser une industrie musicale moribonde. La plupart du temps via Internet : My Major company, Deezer, iTunes (ventes dématérialisées), Spotify, etc. Leur modèle économique est ce qu’il est, pour Thom Yorke ça n’est pas suffisant. En juillet de cette année, il avait déjà critiqué Spotify sur Twitter en ces termes :

Ne vous leurrez pas, les nouveaux artistes que vous découvrez sur Spotify ne percevront rien. Pendant ce temps, les actionnaires vont bientôt se rouler dans l’oseille

Il a  fait retirer ses titres solo ainsi que ceux de son groupe Radiohead. En effet, selon Numerama, Spotify ne paierait que 0,005 dollar par titre. Les autres plates-formes (Zune, Napster, iTunes, etc.) font un peu mieux mais ce n’est pas la panacée pour autant.

Make no mistake new artists you discover on #Spotify will no get paid. meanwhile shareholders will shortly being rolling in it. Simples.

— Thom Yorke (@thomyorke) July 14, 2013

 

 Un porte-parole du service en ligne avait alors répliqué :

Le but de Spotify est de faire grandir un service que les gens aiment, pour lequel ils veulent payer, et qui fournit une aide financière nécessaire à l’industrie de la musique pour investir dans les nouveaux talents. Pour l’instant, nous en sommes encore aux débuts d’un projet au long terme qui a déjà eu un impact positif énorme sur les artistes et la nouvelle musique. Nous avons déjà payé 500 millions de dollars de droits d’auteur et avant la fin 2013 ce chiffre devrait avoir doublé. La majorité de cet argent est investi pour soutenir des nouveaux talents

Cette fois-ci, c’est dans une interview délivrée au magazine mexicain Sopitas que Thom Yorke exprime tout le bien qu’il pense de Spotify et vitupère :

Je considère que nous, les musiciens, devons nous battre contre les choses comme Spotify. J’ai l’impression que, d’une certaine manière, ce qui se passe est le dernier souffle d’une industrie vieillissante. Une fois qu’elle mourra, ce qui arrivera, quelque chose d’autre naîtra. […]

Pour moi, Spotify est une bataille énorme. Parce qu’il s’agit de l’avenir de toute la musique, il s’agit de savoir si nous croyons qu’il y a un avenir dans la musique. C’est comme avec le cinéma et les livres. Ce qui se passe avec Spotify ne concerne pas que la musique « mainstream », c’est le dernier pet désespéré d’un cadavre agonisant. Ce subterfuge s’insinue dans les esprits, les gens disent « avec la technologie, tout se retrouve dans le cloud, toute créativité deviendra unifiée, personne ne sera payé et c’est vraiment super intelligent. Conneries!

Thom Yorke et Radiohead avaient surpris leur monde en 2007 lorsqu’ils avaient mis en vente l’album In Rainbowns sur leur site internet, n’attendant pas les sites de ventes dématérialisées et privilégiant le « direct to fans »

Quand on a fait In Rainbows, ce qui nous excitait c’était l’idée d’avoir une connexion directe entre nous, musiciens, et notre public. Et puis tous ces emmerdeurs arrivent, comme Spotify, ils essaient de se poser comme gardiens de tout le truc… On n’a pas besoin de vous pour ça. Aucun artiste n’a besoin de vous. On peut construire ça nous-mêmes, alors barrez-vous !

Voilà le message est passé. Il vient de repasser.

Alors Thom Yorke, cheval blanc de l’industrie musicale ou artiste de mauvaise foi ? Comme le souligne Rue89 dans l’article Thom Yorke tape sur Spotify : un procès injuste et de mauvaise foi, pour un abonnement de 10€/mois :

  • « environ 2 euros sont prélevés directement sous forme de TVA ou autre taxe ;
  • un peu plus de 5,5 euros vont dans les poches des ayants droit (les artistes et les maisons de disques) ;
  • et Spotify se garde un peu plus de 2 euros » servant à payer développeurs, équipes commerciales, marketing et subventionner les comptes gratuits.

Mais là où le bât blesse pour l’auteur de l’article c’est que Thom Yorke annonce retirer ses albums de Spotify alors qu’il n’en est rien… enfin pas totalement. Il n’a retiré que trois albums : son album solo The Eraser, celui d’Atom For Peace et celui du nouveau groupe de Godrich, Ultraista. Question de l’auteur : “Pourquoi le chanteur retire-t-il ses ‘bijoux fantaisistes‘ que sont ces trois albums de ce coffre-fort troué qu’est Spotify, mais veut bien y laisser ses lingots les plus précieux (la discographie de Radiohead) ?”

Si le but est véritablement de défendre les nouveaux artistes spoliés par le système, pourquoi ne pas laisser ses trois albums plus… pointus, confidentiels, bref choisissez le terme et retirer les plus connus et… rentables ? La question mérite d’être posée, la réponse en revanche risque de se faire attendre.

Quoiqu’il en soit, Thom Yorke n’est pas le seul à trouver le système du streaming payant injuste et prendre la décision de retirer ses albums de la plates-formes. Coldpay, Adele et LaRoux notamment ont également suivi cette voix avant Thom Yorke. Néanmoins, contrairement au chanteur, ils ne ciblent pas spécifiquement Spotify mais l’ensemble de ces plates-formes dont le système de redistribution reste encore bien flou et préfèrent iTunes.

Piratages, modèles alternatifs encore balbutiants et peu rémunérateurs, souhait quasi unanime des consommateurs de culture d’avoir tout gratuit et en illimité, l’avenir de l’industrie musicale reste incertain. Thom Yorke a encore de belles saillies devant lui…

MàJ : Pour en savoir plus, je vous engage à lire les différents liens insérés dans l’article (Rue 89, Numérama, Figaro, etc.) concernant le fonctionnant des plates-formes telles que Spotify et les autres raisons qui font qu’à l’heure actuelle les albums et titres de Radiohead sont toujours présents sur le site de streaming (accords des autres membres du groupe et ex-maison de disque notamment). Et soyez curieux !

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29 commentaires
  1. Des génies ces artistes,… Quand ils ne seront plus disponible sur les plateformes de Streaming légales ils accuseront le piratage de tuer l’industrie du disque.
    Parce que bon, plus de visibilité veut dire plus d’écoute donc plus d’argent même si Spotify ne paie pas assez selon cet homme.

  2. Des génies ces artistes,… Quand ils ne seront plus disponible sur les plateformes de Streaming légales ils accuseront le piratage de tuer l’industrie du disque.
    Parce que bon, plus de visibilité veut dire plus d’écoute donc plus d’argent même si Spotify ne paie pas assez selon cet homme.

  3. « Pourquoi le chanteur retire-t-il ses ‘bijoux fantaisistes’ que sont ces trois albums de ce coffre-fort troué qu’est Spotify, mais veut bien y laisser ses lingots les plus précieux (la discographie de Radiohead) ? »

    C’est assez simple : les personnes impliquées dans ces différents projets ne sont pas les mêmes. Il suffit qu’un seul membre de Radiohead ne soit pas d’accord, ou tarde à rendre la demande de retrait signée…

  4. « Pourquoi le chanteur retire-t-il ses ‘bijoux fantaisistes’ que sont ces trois albums de ce coffre-fort troué qu’est Spotify, mais veut bien y laisser ses lingots les plus précieux (la discographie de Radiohead) ? »
    Parce que les droits sur le catalogue de Radiohead jusque In Rainbows appartiennent à EMI et non au groupe.

  5. Pour info la discographie de Radiohead appartient a EMI ils ont meme sortie un best of quand ils ont perdu leur contrat avec le groupe sans autorisation car le groupe avait dit non mais EMI reste propriétaire…. Donc Chut !

  6. Je peux comprendre la grogne des artistes car il faut l’avouer spotify ne leur rapporte quasiment rien et encore moins à un indé (ce que n’est pas radiohead il faut le rappeler)

    Par contre Tom Yorke me fait bien marrer avec son histoire de in rainbow, effectivement radiohead, ramstein peuvent se permettre de vendre eux même leur disque, ils ont une réputation et une fan base conséquente. Ils n’ont plus vraiment besoin de faire leur promo les fans font le boulot eux meme. Mais pour un nouvel artiste, c’est quasiment impossible de se faire connaitre. Je rigole toujours bien quand on me dit que via internet c’est trop facile de se faire connaitre, mais bien sur ! les trois quarts des artistes qu’on nous a vendu comme des pures produits sortis du web avaient derrière des maisons de disques qui ont élaborer un plan marketing pour nous faire croire que c’était les fans qui les avaient découvert (artick monkeys et consors y en a a la pelle des exemples), ça me fait penser à Mr michu tout content de dire à ses amis qu’il a réussit à négocier 20 % sur l’achat de son canapé, tout fier de lui, alors que le vendeur de toute façon avait gonfler le prix de 40 % avant…

    Un artistes n’est pas forcément un commercial, n’est pas un marketeux, n’est pas un développeur web, ni un community manager, il n’est pas non plus un tourneur et un bon communiquant.

    Certaines personnes savent tout faire alors oui eux ils peuvent s’en passer mais pour la plus part des autres (90 % on va dire) et bien ils auront beau faire la meilleure musique du monde je leur dis bonne chance pour vendre un titre, pouvoir manger et faire leur promotion tout seul.

    Tom Yorke est un peu déconnecté du monde ça ne lui ferait pas de mal de sortir de sa bulle (et pourtant dieu sait que j’apprécie cet artiste mais il n’a clairement pas les pieds sur terre, tout le monde ne s’appelle pas radiohead avec une fan base de millions de personnes)

    C’est comme entendre un gamin du 16eme, fils à papa, te dire que réussir dans les affaires c’est facile, forcément quand on à une base de plusieurs milliers d’euros pour monter sa boite et les contacts de papa effectivement c’est beaucoup plus facile que quand on part de zéro même si on a un talent fou

  7. Les parenthèse indique le passage “pompé” sur rue 89 qui a été clairement indiqué.
    Je ne vois pas le problème Mr ChevignoN.

  8. @Chevignon Sinon ça vous gène pas de pomper des articles au mot prêt ?
    Je ne pompe pas, je cite : Comme le souligne Rue89 dans l’article blabla puis ouverture des guillemets (ce qui, en règle éditoriale, signifie citation, qui n’est pas la sienne donc). Où je donne le titre de l’article de Rue89 et le lien vers la page…
    Plus loin : Question de l’auteur : « Pourquoi le chanteur retire-t-il ses ‘bijoux fantaisistes’ que sont ces trois albums de ce coffre-fort troué qu’est Spotify, mais veut bien y laisser ses lingots les plus précieux (la discographie de Radiohead) ? ». Question de L’AUTEUR (de l’article rue89), puis ouverture des guillemets (citation de l’auteur donc).
    Avale un bon café et bonne journée !

  9. Je rejoins les propos d’Alexandre. Les albums de Radiohead sont sous le contrôle de EMI qui appuie sur toutes les touches pour se faire du fric avec la poule aux oeufs d’or. Cela n’a rien d’un secret et ils sont déjà de plusieurs années “emmerdés” à cause de ce fait.

    Je ne remets pas en doute les propos de Thom Yorke car dans le fond il a probablement raison. Comme il est rappelé dans l’article, la vente de leur album en 2007 via internet en direct aux fans appuie ses propos. Il n’a rien à prouvé, il l’a déjà fait.

  10. @Ngee
    Pas la peine de traiter Thom Yorke de fils à papa.
    Effectivement, il est riche et n’a pas les problèmes d’un débutant cherchant la moindre source de revenus.
    Il dit simplement ce que beaucoup pensent : spotify caresse les majors dans le sens du poil. Il pense que les majors doivent se réinventer ou mourir, et il a raison.

  11. Absolument pas besoin de spotify et des autres plateformes de streaming pour découvrir de la musique : la curiosité, les blogs spécialisés et les “outils” comme last.fm ou libre.fm sont là pour ça.

    Aussi, ces plateformes deviennent simplement les nouveaux “NRJ” et autres… avec plus d’interactivité, mais je refuse de laisser le choix de ce que je peux écouter ou non à une entreprise, tout simplement à cause des dérives que ça peut engendrer (censure, complaisance des actionnaires, etc)

    De plus, il y a tellement d’artistes qui ne sont pas présents sur ces plateforme de streaming, et quand je dis tellement, je veux dire un nombre incalculable d’artistes incroyables.

    Comme Thom Yorke, je les déteste également, elles rajoutent des intermédiaires dans un monde où nous pouvons enfin nous en passer.

  12. @ChevignoN Le passage cité est entre guillemet parce qu’il cite justement l’article de Rue89. C’est écrit noir sur blanc. Abruti.

  13. @Nunu je pense la même chose que toi, les major doivent se réinventer (par contre je ne pense pas qu’on puisse s’en passer comme j’entends hurler souvent). Chose qui n’est pas forcément simple vu le comportement des consommateurs sur ce marché (mais bon pour le coup c’est leur faute, c’est eux qui ont démocratisé le mp3 en ne gérant pas les conséquences et en réagissant trop lentement et en plus en se plaignant uniquement sans réfléchir à des solutions viables pour se sauver, et ça pendant des années)

    Mais penser que spotify joue le jeu des major c’est ne rien connaitre à l’industrie musical sans te manquer de respect. Spotify joue le jeu de spotify ça ne rapporte pas grand chose aux artistes et ça ne rapporte pas grand chose au major non plus, s’il le pouvait les majors feraient bien sans spotify mais contre le piratage c’est la solution la moins pourris qu’ils ont sous la main pour le moment.

    Après en même temps si ca ne rapporte pas grand chose c’est aussi que le consomateur n’a pas envie de payer; Ca me fait toujousr rire quand j’entends la populace se plaindre des prix des billets de concert… oui les concerts c’est pas donné mais bon en meme temps il faut bien qu’il se rattrape quelques part le tout gratuit c’est gentil mais toi comme moi comme lui on est bien content d’avoir un salaire à la fin du mois pour pouvoir bouffer 🙂 Les gens de la musique et les artistes c’est pareil. Les 3/4 qui vivent de cet industrie ne sont pas des gros porcs remplies de blé qui se paye des filles de joies, pour la plus part ce sont des passionnés qui sont payés au lance pierre et surement beaucoup moins que les gens qui fréquente le journal du geek (dont moi) et ça on a tendance à l’oublier un peu trop souvent quand on crache sur l’industrie musical.

  14. @Ngee

    Je préfère faire confiance à des passionnés de musique plutôt qu’à des commerciaux qui, forcément, finiront par mettre en avant des Miley Cirus et autres parce que c’est dans leur intérêt premier : l’argent.

    Je peux comprendre ton argument pour les petits artistes, c’est pourquoi il existe des sites comme Bandcamp, qui coupent la poire en deux et permettent de mieux rémunérer les “petits”.

    Bandcamp, par exemple, ne prend que jusqu’à 15% des ventes en ligne et permettent malgré tout la découverte de nouveaux artistes.

  15. C’est moins rémunérateur que quoi ? Quel les ventes de disques ? J’aime bien l’artiste mais ces chougneries sont ridicules. L’environnement de l’industrie musicale a été bouleversée. Le disque va lentement mourir et personne dans l’industrie ne s’y est préparé en proposant une offre qui aurait pu concurrencer iTunes/Spotify/Deezer…
    Les majors qui avaient pris l’habitude de régner sur l’industrie grace à leur “prostituées” (Cf. lettre ouvert de Sinead O’Connor à Miley Cirus) que sont les artistes gagnent beaucoup moins. Mais les gars, c’est votre choix de continuer à vendre des carrioles à l’heure de l’automobile… assumez

  16. @Ngee : les “vrais” artistes non sponsorisés par une maison de disques ont toujours la possibilité d’enregistrer et de diffuser leur musique gratuitement, qui servent plutôt de pub pour leurs concerts, et sur lesquels ils gagnent plus puisqu’il n’y pas de maison de disque interposée – et qui leur permettent de vivre.
    Ce modèle est également efficace à gros volumes ; voir à ce sujet Madonna qui gagne plus en concerts qu’en vente d’albums.

    PS : tu as une source pour ce que tu avances sur Arctic Monkeys ? merci

  17. @myagoo: “Bandcamp, par exemple, ne prend que jusqu’à 15% des ventes en ligne”

    Je trouve que Spotify n’est pas très gourmand non plus: “Spotify se garde un peu plus de 2 euros » servant à payer développeurs, équipes commerciales, marketing et subventionner les comptes gratuits.”

    C’est plus prèt de 20% que 15%, mais l’infra de Spotify est assez grosse, il faut prendre ça en compte. Ils ont des serveurs + des serveurs intermédiaires.

    Pour ceux que ça intéresse, c’est par ici: http://pansentient.com/2011/04/spotify-technology-some-stats-and-how-spotify-works/

    Thom Yorke préfère la vente direct du groupe vers les fans -> logique, moins d’intermédiaire -> plus de marge. Ce n’est qu’une question d’argent aussi, tout comme les Majors!!!

    Sur une vente en magasin, un artiste aussi ne touche qu’un faible pourcentage, faut pas ce leurer 🙂

    Et puis avec les systèmes des plateformes en ligne, combien d’argent est-ce que ça a généré? Ça personne ne le dit, on ne préfère voir que le coté sombre…Perso, je n’ai jamais autant dépensé pour la musique depuis les plateformes en streaming que pour l’achat physique. Si ces systèmes se développent, c’est qu’ils sont rentables et viable pour tous!

  18. L’industrie de la musique est merveilleuse (artiste, producteurs, majors).

    Pendant des années, ils se sont GAVÉS.
    Rappelez vous l’époque des singles à 7€ à Auchan ou Carrefour, à cette époque, tu pétais dans un micro, tu mettais un rythme et hop, disque d’or. Par ici la monnaie. Ils n’avaient qu’à se baisser pour ramasser l’argent. Ils avaient le job le plus facile du monde.

    Quand on achète un produit ou un service, dans la majorité des cas on est d’accord pour payer le prix fixé. Mais un beau jour, Internet est arrivé et le consommateur n’a plus trouvé judicieux de payer 7€ pour écouter 1 single, qui en majorité des cas, était le fruit du buzz du moment (les plus récents, Cauet avec Zidane y va marquer, Bébé Charlie, les single des émissions de téléréalité). C’est ce genre de sons que pleure les majors. Ils les vendaient aux kilos ! Mais les gens ne sont plus prêts à payer pour des conneries. Les conneries, ils vont les écouter sur youtube ! Par contre, une édition collector, ou un album évènement, ça se vend ! (cf les Daft Punk).

    Désolé Pascal Nègre, tu changeras pas ta garde robe grâce à moi, il fallait faire ton boulot correctement et trouver le moyen de s’adapter au marché. Pourquoi ce sont des entreprises extérieures qui ont proposé des solutions ? Dans n’importe quelles autres entreprises, tous les dirigents se seraient fait dégager par le conseil d’administration (CF Ballmer), eux non, accroché à leur siège comme une moule à leur rocher. Si vous aimiez tant les artistes, vous auriez laissé votre place à des gens qui auraient su s’adapter. À moins que vous préfériez plus l’argent que les artistes ?!

    C’était aux majors entre elles d’inventer spotify, deezer et autres. Mais non, ils ont préféré faire du lobbying contre le téléchargement, fallait mettre son énergie ailleurs les gars ! Mais maintenant, arrêtez de blâmer le consommateur qui n’a plus envie de payer pour n’importe quoi.

  19. “En ce début de mois d’octobre, une étude est venue les contredire : L’industrie musicale ne pâtit pas du piratage. C’est balo !”

    Les études, qu’elles soient pour ou contre le téléchargement illégal, on leur fait un peu dire ce qu’on veut.

    Comme disait Churchill “je ne crois aucune statistique que je n’ai pas trafiqué moi même.”

  20. Si je ne m’abuse, Yorke ne peut pas retirer ses anciens albums de ces plateformes car les droits sont toujours détenus pas Parlophone. En tout cas c’était le cas il y a encore quelques années. À vérifier.

  21. Si Spotify existe, c’est peut-être parce que les gens en ont marre de payer 15 boules pour un CD qui ne les vaut (bien souvent) pas, les rares artistes étant honnêtes sont les OK Go et Franz Ferdinand, qui font payer le même prix pour un double CD (avec de la bonne musique, soit dit en passant).

  22. Spotify c’est tellement le mal que j’ai découvert de nombreux artistes grâce a ce canal… Il fait de la bonne musique mais je pense qu’il ne devrait plus s’exprimer sur le sujet si c’est pour dire ce genre de choses…

  23. Au contraire de ce monsieur, je pense que la musique via les plateformes de streaming, c’est le salut inespéré de toute la profession. Quand aux débiles qui en sont encore à fustiger les majors et Pascal Nègre, combien payent-ils donc leurs abonnements internet et mobile? Les “majors” de l’internet et de la téléphonie sont bien pires que celles de la musique.
    Mon fournisseur d’accès n’est autre qu’ Orange ( hoouuu il a pas Free, il a rien compris…) parce que c’est le seul à me proposer une option de streaming musical (Deezer premium, allez, un peu de pub encore par-ci, par-là) incluse dans mon forfait.
    Et vous savez ce qu’il y a de plus drôle?
    Je suis régulièrement contacté par les calls center des concurrents, qui me proposent tous des Mégas et des Gigas à plus savoir ce qu’en foutre. Tous ont une offre TV avec des tas et des tas de chaînes plus nuls les unes que les autres. Mais aucun d’entre eux ne me propose un compte Qobuz, Spotify, Napster,etc… en plus de mon deezer pour le même prix. Déjà que Deezer seul, ils ne savent pas faire… bref!
    Aujourd’hui, la propriété de la musique ne m’intéresse plus. J’ai au moins 200 CD dans l’étagère qui prennent la poussière. J’en mets un de temps en temps pour voir si ma platine fonctionne encore.
    Le disque ou le vinyl deviendra bientôt un “goodies” au même titre que le t-shirt ou le mug, séparant du même coup “l’amateur” du vrai “fan”.
    En revanche, j’écoute toujours beaucoup de musique. Je regrette un peu l’époque où nous avions accès au service Pandora depuis la France. Combien d’artistes j’ai découvert grâce à lui.
    Alors au boulot, messieurs les FAI, majors, plateforms de streaming,etc… Travailler ensemble et faites en sorte que nos artites ne se sentent plus léser par la net économie.
    Nous ne sommes pas tous des voleurs ou des pirates…

  24. Je suis abonné Spotify… Pourquoi ? Car c’est l’une des rares plateformes disponible sur tous mes devices : PC (windows), iPad, Windows Phone, Web…

    Lorsque je ne trouve pas un artiste sur Spotify, 2 options :
    J’achète, si c’est un petit artiste ou si j’aime particulièrement
    Je pirate, si il ne rentre pas dans ces 2 cases… Radiohead sont presents sur Spotify, j’écoute… Mais si ils n’avaient pas été présents, j’aurai piraté.

    Tant que personne ne présentera de solution cross plateforme parfaite… Spotify gardera ma preference, et de loin

  25. J’utilise Spotify : il est vrai que tout n’est pas dispo, mais j’y trouve quand même pas mal de groupes, et même des petits groupes qui ne dépendent pas de majors et dont l’audience est plus “confidentielle”.
    J’aime Spotify parce qu’il me fait découvrir de nouveaux artistes en fonction de ce que j’écoute. Pour moi ça marche plutôt bien et j’ai fait de jolies découvertes. J’aime aussi Spotify parce qu’il m’informe des concerts prévus près de chez moi par les groupes que j’écoute.
    J’achète rarement de la musique, en général uniquement des artistes auto-produits ou des labels indépendants lorsque j’aime ce qu’ils font et que je veux les soutenir. En revanche je vais à des concerts aussi souvent que possible et ça ne me pose pas de problème de dépenser mon argent dans des concerts. Spotify m’a permis d’aller à des concerts que j’aurais raté s’il ne m’en avait pas informé, et de voir en live des groupes que je ne connaissais pas.

    Thom Yorke veut faire sa petite affaire dans son coin en distribuant directement sa musique à ses fans. C’est bien, mais je ne vois pas en quoi c’est comparable à des services comme Spotify en termes de découvertes

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