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Google lutte contre la pédopornographie en bloquant certains contenus

Google, Microsoft, Yahoo, Bing et YouTube, se lancent dans la lutte contre la pédopornographie sur Internet en développant des moyens de reconnaissance et d’identification numérique aboutissant…

Google, Microsoft, Yahoo, Bing et YouTube, se lancent dans la lutte contre la pédopornographie sur Internet en développant des moyens de reconnaissance et d’identification numérique aboutissant au blocage de différents contenus illicites.

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Il y a quelques semaines nous vous parlions de cette petite fille de 10 ans virtuelle, prénommée Sweetie, qui avait piégé 20 000 « prédateurs sexuels » sur internet en seulement 10 jours et permis l’identification de 1 000 d’entre eux. Cette expérience, particulièrement concluante et menée par l’ONG Terre des Hommes, avait fait grand bruit et soulevé beaucoup de questions : si une ONG avec peu de moyens arrive à un tel résultat qu’en serait-il  d’une police bien équipée et coercitive, comment juguler ce fléau quand on se rend compte de l’impunité que ces « prédateurs » pensent avoir derrière leur écran, de leur nombre potentiellement beaucoup plus important sur la toile et donc du nombre de victimes éventuelles.

Aujourd’hui, une nouvelle avancée dans la lutte contre la pédopornographie est mise en œuvre. Avancée qu’il faudra tout de même nuancer. Sur demande de David Cameron, 1er ministre britannique, Google annonce avoir mis au point un nouvel algorithme permettant de bloquer certaines requêtes débouchant sur des contenus pédopornographiques. En partenariat avec Microsoft, qui déploiera le même algorithme sur Bing et Yahoo, Google compte déployer cette arme au niveau mondial, dans 158 langues pour ainsi bloquer plus de 100 000 mots-clés associés à ce type de contenus illicites. Sur Google France d’ici à 6 mois. Par ailleurs, une liste noire de contenus à bannir sera divulguée, partagée et mutualisée à d’autres acteurs du web.

Bien entendu, pour David Cameron et Eric Schmidt, patron de Google, c’est une victoire éclatante. Dans le Daily Mail, ce dernier explique qu’il y a peu, 348 personnes ont été arrêtées au Canada dans ce qui constituait l’un des plus importants réseaux de pédopornographie au monde, inscrivant alors leur démarche dans cette lutte car « nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger nos enfants » :

Nos services retirent activement les images d’enfants victimes d’abus sexuels et signalent immédiatement tout abus aux autorités. Ce type de preuve est régulièrement utilisée pour poursuivre et condamner les criminels

Une équipe dédiée de plus de 200 personnes travaille depuis 3 mois pour pallier ce problème majeur sur Internet. Sur le moteur de recherche à proprement parlé, la technique employée est le nettoyage de recherche : « Nous avons peaufiné Google Search pour empêcher l’apparition de liens vers des documents pédopornographiques sexuels dans nos résultats ». Cette manœuvre a ainsi permis de « nettoyer » 100 000 requêtes potentiellement liées à de l’abus sexuel sur enfants.

Concernant la partie « Images » du moteur de recherche, bien que Google ne puisse prévenir des nouvelles images diffusées par la suite par les pédophiles, Eric Schmidt précise que Microsoft a particulièrement aidé dans le développement et le partage d’une technique de détection d’images frauduleuses : une fois repérées, ces dernières se voient marquées d’une « empreinte numérique unique » immédiatement identifiée à chaque fois que ces photos passent dans leur système.

Pour la partie “Vidéos”, cette fois-ci c’est YouTube et ses équipes qui ont conçu un système de reconnaissance et de marquage visant à reconnaître du contenu illicite sur sa plate-forme pour pouvoir le supprimer et empêcher son ré-hébergement sur son site ou toute autre plateforme (autre société du web ou organisation pour la protection des enfants) bénéficiant de cette technologie.

Eric Schmidt annonce également que Google et Microsoft travailleront de concert avec l’organisation Internet Watch Foundation (IWF) et le Centre National américain pour les enfants disparus et exploités afin de les aider dans leur combat contre la pédocriminalité sur Internet.

Au milieu de toute ces bonnes nouvelles, certains y voient une dérive possible. Qui peut garantir que les contenus interdits se limiteront aux contenus de pornographie infantile, qui décidera de ce qui est « à bannir », « à interdire » par la suite ? N’est-ce pas une porte ouverte à la censure pour décider ce qui est moralement ou immoralement consultable sur le web. Les mœurs sociétales étant parfois disparates d’un pays à un autre.

David Cameron tient à rassurer et garantit que les contenus censurés n’entravent aucunement la liberté d’expression et de communication :

Si vous avez utilisé [ces requêtes] c’est que vous recherchiez des images d’abus d’enfants en ligne

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16 commentaires
  1. Et attention au traduction anglaises de google.
    “Nous enlevons activement enfant images d’abus sexuels de la part de nos services et de signaler immédiatement un abus aux autorités. Cette preuve est régulièrement utilisée pour poursuivre et condamner les criminels” je pense pas que celle ci à été relue.

    “Nous avons peaufiné Google Search pour empêcher des liens vers des documents pédopornographiques sexuels d’apparaître dans nos résultats ” celle ci aurait été bien plus agréable remaniée en “Nous avons peaufiné Google Search pour empêcher l’apparition de liens vers…”

  2. J’espère de voir toutes ces images de viols et tortures sexuels à l’encontre des enfants disparaître. Point.
    Par contre, en tant que practicant du naturisme, je ne seulement craint les dérives sinon que je les vois souvent : très souvent des pages dédiés au naturisme se voient bannir, et ça sans avoir partagé aucun contenu sexualisé, mais des simples et innocentes images de families nudistes.

  3. Faut voir maintenant si la solution ne créera pas de nouveaux problèmes (ou du moins les valorisera si ils existent déjà). Il y aura moins de prédateur sexuel sur le net, le contenu disponible se stabilisera au lieu d’être augmenté (peut être) mais ces prédateurs assouvissant leur pulsions (dégoutantes) devant leur ordinateur iront où pour les assouvir si cet algorithme fonctionne parfaitement? dans la rue? … Je pense du coup que la meilleure des solutions restent celle de cette petite entreprise à savoir mettre sur le coup des gars faisant parlé des petites filles virtuelles dans le but de piéger les prédateurs…. une centaine de gars ferait déjà un gros ménage.

  4. Depuis 20 an son nous vend les empiètements sur notre vie privée et notre liberté comme autant de moyens de lutter contre la pédophilie et le terrorisme.
    Force est de constater que les résultats obtenus semblent de plus en plus prouver qu’on souhaite plus restreindre nos libertés que lutter contre ces fléaux..

  5. Bon alors les moteurs alternatives ou étrangers type Baidu (Chine), Yandex (rusie) , … vont trouver (et remplir) une place sur le marché.
    @pika: je te rejoins
    enfants nus ≠ enfants abusés
    ils n’ont pas à filtrer “enfants nus” ou “jeunes garçons nus” ni les images et vidéos qui vont avec.

  6. @Pika
    moi en tant que boylover je vois aussi souvent les dérives: très souvent des pages dédiés à la beauté des garçons se voient bannir, et ça sans avoir partagé aucun contenu sexualisé, mais des simples et innocentes images de garçons nus.

  7. Ce qui me choque le plus dans cet article, c’est que Google puisse indexer le contenu de n’importe quel site. Une Balise “no follow” doit normalement empêcher les robots de Google de crawler un site. je doute que ce genre de site permette a Google d’analyser leur code et leurs pages.

    Pourtant Google va pouvoir repérer sans problèmes les images et lancer des actions… WTF o_O

    Attention, je ne remet pas en cause la lutte contre la pédopornographie, c’est dégueulasse de faire ça à des enfants, je m’interroge juste sur l’omnipotence de Google.

  8. Je trouve ça complètement débile. Je m’explique avant de me faire taper sur les doigts ^^

    Mon point de vu est qu’il faut s’en prendre directement à ceux qui produisent le contenu, mettre la misère sous le tapis ne la fait pas disparaitre, elle est toujours présente et ceux qui soulève le tapis peuvent la voir sans problème.

    Je ne doute pas que de nouveau keyword vont sortir, pour moi il faut d’abord sans prendre à eux plutôt que les obliger à utiliser des moyens de plus en plus sécurisés et de fait rendre beaucoup plus difficile leur capture.

    Je sent bien les dérives moi, la pédophilie sert souvent de prétexte fumeux pour de la censure à tout va, bonne idée du moment que ça dérape pas.

    Mais je me pose sérieusement la question, quelqu’un est déjà tombé “par hasard” sur ce type de contenu sur Google ? (ou Bing ?)

  9. Ce que devrait même faire Google, c’est transmettre de façon cachée toutes les infos ( adresses IP, dates etc.) aux services compétents avec un genre d’alertes …
    il faudrait bien sûr qu’ils fassent un tableau de résumé très clair, agréable et faile à utiliser, au vu… du nombre d’affaires du genre dans le monde.

  10. C’est une très bonne chose au contraire.
    On ne doit plus voir ce genre de choses sur internet.
    Cela donne trop envie de vomir.
    Même si on sait que le fléau ne disparaitera pas, pensé au victime qui se fond violé encore a chaque que quelqu’un regarde ce genre d’horreur.
    D’ailleurs j’espère franchement que certains qui ont posté ici étaient des gros troll par ce que sinon, il faut bannir ce genre de propos.
    Une famille nudiste, ma mère a été nudiste pendant des années, tu crois vraiment qu’elle a envie de voir sa nudité partout sur internet aussi.
    Et je ne parle même pas des enfants nus nudistes aussi qui n’ont rien demandé et qui ne veulent pas aussi se retrouver sur internet aussi.

  11. Il y a qui censure et bannisse trop a la légère.
    Moi je suis d’accord qu’il y a des extrêmes injustifiables et intolérables, et les scènes de viols et violences sexuelles sur enfants en font partie.
    Mais de là a vouloir censurer la simple nudité… ah no… là on franchi la ligne et la lutte contre la pornographie infantile dévient une excuse pour des dérives intransigeantes chrétien-conservatrice et ultra-moralisantes.
    Et je ne fais qu’exprimer mon point de vue, ou vous me le volez interdire? “il faut bannir ce genre de propos” parce que vous n’étiez pas d’accord? Moi non plus je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire.

  12. La solution de la censure est la bonne, je m’explique :
    1. un pédophile discret qui se cache poste une saloperie
    2. Google / un modérateur / etc. le repère, et le censure
    3. Rien n’empêche ce modérateur de relever les informations qui lui parviennent…. et de les transmettre.
    .
    Pollution réduite, repérage toujours possible : Gagnants dans tous les cas !

  13. blover

    Si tu étais une victime d’abus, tu ne dirais certainement pas cela.
    Un gamin nu même nudiste, croit qu’il a eu le choix, poste toi la question.
    Et des gens qui vont matés des nudistes pour voir des enfants nus, je suis désolé, il y a un terme a cela…et qui est sanctionnable par la loi.
    Après je trouve particulièrement choquant que sur un site geek ou des mineurs sont la a lire.
    Tu présente ceci comme si c”était normal de pouvoir matés des gamins nus et tu peut pas savoir qu’il n’y a pas d’abus derrière aussi même si ce n’est pas le cas, mais avec des enfants c’est interdit. Déjà même des adultes qui ne l’ont pas souhaité, c’est déjà du voyeurisme, alors le reste.
    Alors réfléchie quand on met blover en pseudo et qu’on se revendique une certaine chose ouvertement quasimment sur un site ou des mineurs sont la aussi a te lire.
    C’est limite même si tu es un gros troll, ce que j’espère que tu es.

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