Passer au contenu

[MàJ] À voir : Aaron Swartz, “The Internet’s Own Boy” et “La guerre des brevets”

Si on ne peut pas forcément compter sur une météo clémente pour parfaire son week-end et bien débuter la semaine, on peut compter sur la toile…

Si on ne peut pas forcément compter sur une météo clémente pour parfaire son week-end et bien débuter la semaine, on peut compter sur la toile pour nous éveiller autrement.Ssi vous êtes passés à côté, le JDG vous conseille deux documentaires à ne pas manquer. Séance de rattrapage donc.

aaron_swartz_documentaire_takePart
TakePart

Aaron Swartz, The Internet’s Own Boy

Mise à jour : Une version sous-titrée du documentaire nous a été amicalement proposée par Daniel Bourrion. Réalisée par ses soins (@dbourrion) avec @symac, @btreguier et @loopiloop à partir de la plateforme Amara.
Le documentaire est désormais disponible sur Youtube en CC BY_NC_SA (Creative Commons Attribution-NonCommercial-ShareAlike 3.0) – pensez à activer les sous-titres – et en torrent.

The Internet’s Own Boy est le documentaire de TakePart consacré à Aaron Swartz et disponible depuis le 27 juin. Informaticien de génie, l’un des pères fondateurs du format RSS, confondateur de Reddit, militant d’un Internet libre et ouvert, l’activiste s’est suicidé le 11 janvier 2013 alors que la justice l’accusait d’avoir téléchargé illégalement des millions d’articles de la base de données universitaire Jstor (publications scientifiques). Il encourait plusieurs années de prison et une forte amende.

C’est dans cette atmosphère que le réalisateur Brian Knappenberger a lancé son projet de documentaire sur la vie d’Aaron Swartz. Après un appel aux dons concluant sur Kickstarter où plus de 90 000$ ont été récoltés, le film a pu voir le jour. Le réalisateur a déjà à son actif le ducumentaire We are Legion sorti en 2012 et consacré aux Anonymous.

Le film est désormais disponible sur toute les plateformes de VOD (iTunes, Amazon, Vimeo, Xbox video, etc.) et peer to peer traditionelles tel BitTorrent et ce, en tout légalité puisqu’il est diffusé sous licence Creative Commons et permet donc à quiconque de “copier, distribuer et communiquer le matériel par tous moyens et sous tous formats“.

“Nous avons décidé, dans un esprit de libre accès, de partager le film numériquement à travers la licence Creative Commons. Aaron a donné beaucoup de son temps et de son énergie pour les Creative Commons” avait précisé Brian Knappenberger sur Kickstarter.

Toutefois le film ne semble, pour le moment, accessible qu’aux internautes se connectant depuis les États-Unis ou le Canada et sans sous-titres en français.

La guerre des brevets – Arte

Arte nous plonge au cœur de la guerre des brevets et s’interroge

Aux États-Unis, des femmes atteintes d’un cancer du sein ont mené une croisade juridique victorieuse contre Myriad Genetics. En brevetant deux gènes dont la mutation révèle une prédisposition au développement conjoint d’un cancer des ovaires, le laboratoire s’était assuré un monopole sur les tests de dépistage, mettant potentiellement en danger la vie de patientes, dans l’incapacité d’assumer le coût de l’examen. Alors que les lois sur les brevets ont été imaginées pour protéger les appareils et procédés techniques, comment expliquer que 20 % des gènes humains tombent aujourd’hui sous le coup de droits d’exclusivité d’exploitation en Amérique ?
Pour David Martin, spécialiste de la propriété intellectuelle, le tournant a eu lieu dans les années 1980 quand, dépassés par le Japon en nombre de brevets déposés, les États-Unis ont révisé leur législation. En supprimant l’obligation de prouver la mise en application d’une invention et en autorisant la brevetabilité de la recherche universitaire, ils ont ouvert la voie à une confiscation (provisoire) du savoir : une situation à l’origine d’un différend entre pays riches et pays en développement. Ces derniers militent, entre autres, pour un accès aux médicaments à des prix abordables

Étouffer l’innovation. C’est en tout cas le point du vue défendu par le Part Pirate lors des dernières européennes :

« les brevets et les monopoles privés nuisent à la société. Nous pensons que les brevets n’ont plus de raison d’être ; ils étouffent constamment l’innovation et la divulgation de nouveaux savoirs. Nous voulons progressivement abolir les brevets. »

Dans notre entretien pour le JDG (Dossier : Les partis de l’Internet, condamnés à n’être que des partis de l’internet ?), Eric Mahuet et Jérôme Leignadier-Paradon du Parti Pirate s’accordaient pour militer en faveur de l’interdiction des brevets sur le vivant (et la suppression des droits d’auteurs).
Pour les brevets sur le vivant, Eric Mahuet expliuait qu’« Aux États-Unis, il suffit de changer une ligne de code dans un programme pour que le brevet recommence à zéro et que l’on reparte sur un certain nombre d’années. Cette innovation ne sera pas disponible pour tout le monde, cela crée des situations de monopole et freine le développement des génériques. Par exemple, les nouveaux traitements pour l’Hépatite C sont très chers, 1000$ le cachet pour l’un d’eux, soit un traitement de 12 semaines à 60 000€, sachant que c’est en Afrique que la prévalence de cette maladie est la plus élevée au monde, c’est intenable. »

Plus généralement le documentaire, La guerre des brevets, tentera de répondre à cette question : Comment le système des brevets, censé protéger les inventions techniques, a-t-il été dévoyé au point d’étouffer l’innovation et l’intérêt général ?

Rediffusions :
lundi 7 juillet à 3h10 ;
mardi 15 juillet à 9h00 ;
et sur Arte+7: du 1er au 8 juillet.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. @Yarni
    J’ai vu le reportage et si l’intention de départ est louable, je dois avouer que j’ai été déçu.

    A aucun moment, ils ne rentrent dans le fond du sujet de manière un minimum juridique (c’est quand même la base du sujet). De plus la fille fait une fixette sur les brevets US sans jamais nous expliquer les petites subtilités qui diffèrent avec notamment l’Europe. Du coup on a un espèce d’amalgame qui fait croire au téléspectateur que la politique en matière de brevet est unifiée partout ce qui n’est pas du tout le cas.

    La dernière partie sur l’intégration plus ou moins récente de licence créative commons dans le domaine est intéressante. Intéressante dans le sens où cela existe et donc en parler est bien mais là aussi c’est baclé. On présente ça comme la solution miracle, on interviewe un économiste foireux et on fait croire aux gens que des boîtes vont investir 100 millions en R&D pour le bien de tous comme ça pour le plaisir.

    Pour moi le plus intéressant du reportage est l’interview de James Dyson. Il a une vision assez juste du système actuel dans son fonctionnement et ses dysfonctionnements. Bizarrement on a l’impression que la journaliste l’intègre dans son reportage mais sans jamais vraiment tenir compte de ses propos.

  2. Y’a aussi Blackfish qui est passé sur Arte et qui a sa sortie a eu un impact énorme sur la société Seaworld.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *