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Do not track, la série interactive d’Arte qui piste les trackers

À partir du mardi 14 avril, Arte propose une web série documentaire interactive et innovante qui remet l’internaute au cœur d’enjeux dont il est le principal…

À partir du mardi 14 avril, Arte propose une web série documentaire interactive et innovante qui remet l’internaute au cœur d’enjeux dont il est le principal acteur alors même qu’il n’a pas véritablement de prise sur ce qui se joue grâce à ses quelques clics : tracking, cookies, publicités ciblées, mobile, big data.

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« Savez-vous par qui et comment vos données personnelles sur Internet sont récupérées ? Êtes-vous familier du fonctionnement des cookies, watermarking et autre trackers ? Si vous répondez non, Do not Track est fait pour vous », explique Arte.

En fait, même si vous répondez oui, cette série ne peut que vous intéresser. Elle nous interroge tous sur notre rapport quotidien à ces nouvelles technologies qui imprègnent nos vies sans même que l’on s’en rende compte.
Du premier épisode Routine matinale qui explique comment, à peine levé, en quelques clics n’importe quel internaute fournit assez d’informations pour déterminer ses petites habitudes quotidiennes en passant par Breaking Ad qui explore l’utilisation des fameux cookies, leur fonction et utilité et Paye ton like qui révèle comment nos actions sur les réseaux sociaux ont des incidences réelles et font de tout internaute, un produit à part entière, mais très lucratif pour les firmes.

Et ce sont des journalistes ou acteurs reconnus sur ces thématiques qui se mettent en scène dans les différents épisodes de cette coproduction internationale (Canada, Allemagne, Suisse) : Vincent Glad en France (Slate, Libération), Richard Gutjahr, journaliste radio et TV allemand ou encore Zined Dryef, journaliste indépendante et Sandra Rodriguez, réalisatrice et productrice canadienne. 6 des 7 épisodes ont été réalisés par Brett Gaylor, acteur, réalisateur et producteur canadien, créateur d’Open Source Cinema et qui a également dirigé l’initiative Webmaker de la Fondation Mozilla.

La série fait d’ailleurs intervenir des personnalités de choix dont Ethan Zuckerman que vous pouvez connaitre comme étant l’inventeur du « premier pêché originel » d’Internet : les pop up !

Comme l’a expliqué Alexandre Brachet, directeur d’Upian qui coproduit la série documentaire, et l’équipe d’Arte, il n’y a pas volonté de « diaboliser » une activité ou certains acteurs, mais de pointer les risques d’un tracking quotidien et de responsabiliser les citoyens en leur livrant en toute transparence ce qui peut être fait de leurs données. Cette série documentaire se veut pédagogique et « d’utilité publique ».

Pour Brachet, Internet est “le plus bel outil de création qui soit“, mais il existe néanmoins des risques de dérives concernant l’utilisation des données personnelles, comme on peut le voir aujourd’hui en pleine polémique sur le projet de loi Renseignement, actuellement débattu à l’Assemblée.
Comme nous l’avons vu avec l’interview d’Edward Snowden par John Oliver ou le débat sur la loi renseignement, les gens perçoivent mal ce qui se joue, qui fait quoi et comment. Mais surtout, où est le mal finalement puisqu’ils n’ont « rien à cacher ».
La question n’est pas tant d’avoir quelque chose à cacher, mais que des entreprises puissent collecter, en temps réel, avec ou sans votre consentement, vos données laissées en ligne, qu’elle puisse les collecter, les analyser, les croiser et les revendre sans que vous ayez votre mot à dire. Votre consentement est tacite ou alors fuyez internet.

Le plus de cette nouvelle série est qu’elle implique directement l’internaute qui n’est plus spectateur, mais acteur. Ainsi, à chaque épisode il est invité à livrer quelques informations (comme son site d’information préféré) pour utiliser les outils que la série propose de décrypter. Arte précise d’ailleurs à cette occasion sa politique de gestion des données personnelles (informations anonymes, sécurisées et transmises à aucun annonceur), l’utilisation qui est faite d’éventuels trackers et cookies.

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Le contenu des épisodes s’adapte également selon le pays et le lieu où vous vous trouvez : « Une grande partie des épisodes utilise des images provenant du web, comme des GIF ou des contenus localisés. Ce qui permet de créer des films instantanés dans lesquels le contenu s’adapte à la situation géographique de l’internaute. »

L’expérience se poursuit via un site hub https://donottrack-doc.com/fr/ – qui permettra aux internautes de dialoguer entre eux ou avec l’équipe derrière cette série, des articles sur les différents thèmes traités seront également proposés à la lecture pour parfaire ses connaissances.

Les deux premiers épisodes seront mis en ligne le 14 avril, les suivants toutes les deux semaines. Un lancement est prévu pour le Canada mercredi 15 avril, en même temps que la première qui aura lieu lors du Festival du Film de Tribeca à New York.

Bref, une série à suivre !

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5 commentaires
  1. La série webdocumentaire a un côté serious game très bien fait.
    Je la recommande vivement !

    De plus, j’ai eu la chance de rencontrer la productrice du webdoc (un portrait à été réalisé ici : https://www.facebook.com/bruitblanc2)
    On apprend des choses très folles sur le big data.

  2. Très sympa, mais pour avoir testé le site journaldugeek.com dans le premier épisode, et bien je dois dire que c’est pas joli joli les tracking cookie.. 0% utiles, 100% tiers…

  3. c’est moi qui ai fait entrer les ordinateurs à la Sorbonne, après avoir bénéficié d’une aide pour mes calculs de recherche sur “le temps chez l’enfant” 16 réponses par enfant avec 640 enfants de 4 à 14 ans et 80 adultes.
    Le patron ayant vu les 16 tableaux (ibm 1401) m’a demandé de faire le nécessaire et j’ai fait venir IBM au labo…Déc 1963 je passais mes soirées au labo à apprendre à “codifier” les réponses temporelles. nz

    nz 24 quai de la loire paris 19

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