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[Piratage] Le fondateur de Wawa Mania condamné à verser plus de 15 millions d’euros

Déjà condamné à de la prison ferme en avril, Dimitri Mader, le fondateur du forum Wawa Mania en fuite aux Philippines, voit sa peine s’alourdir avec…

Déjà condamné à de la prison ferme en avril, Dimitri Mader, le fondateur du forum Wawa Mania en fuite aux Philippines, voit sa peine s’alourdir avec une amende de 15 millions d’euros de dommages et intérêts pour les ayants droit.

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Le 2 juillet, soit 3 mois jour pour jour après sa condamnation au pénal à une peine d’un an de prison ferme et 20 000 euros d’amendes prononcée par la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris, pour contrefaçon et travail dissimulé, la justice française vient d’alourdir sa peine au civil en ajoutant une amende de 15,6 millions d’euros au titre des dommages et intérêts pour le préjudice subi par les ayants droit, dont la plupart sont des majors américaines du cinéma et de la musique : Universal, Microsoft, Warner Bros, Columbia Pictures, Disney, Paramount mais aussi la Twentieth Century Fox, Tristar et Marc Dorcel (producteur, éditeur et distributeur de film pornographique).

Pour Christian Soulié, avocat de sept studios américains et de deux syndicats professionnels parties civiles, ce jugement est « l’une des plus importantes condamnations prononcées dans ce type d’affaire en France », rapporte Le Monde.

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répartition des dommages et intérêts publiée par Wawa Mania

Au plus fort de son activité, Wawa Mania, qui permet de trouver facilement du contenu à télécharger illégalement (plus de 3600 œuvres cinématographiques selon l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle – ALPA mais aussi de la musique, des ebooks, logiciels, etc.), réunissait quelque 3 millions de membres selon Le Figaro. Bien qu’il s’en soit toujours défendu, Dimitri Mader aurait amassé un petit pécule non négligeable grâce aux revenus publicitaires générés par son site.

Lors de ses premiers déboires en 2010 (une caution de 20 000 euros à régler pour échapper à un an de détention provisoire), les policiers tablaient sur un revenu pouvant aller jusqu’à 4 000 euros par mois. Face au juge d’instruction, Dimitri Mader avait reconnu avoir récolté 42 000 euros de revenus publicitaires, directement réinjectés dans l’achat de serveurs selon lui.

Débutée il y a 6 ans par une plainte de la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP), de la Sacem (qui devrait toucher environ 2,7 millions d’euros pour le préjudice subi) et d’autres ayants droit, cette affaire s’est révélée atypique, par la personnalité de l’accusé, qui racontait volontiers son histoire à visage découvert dans une émission Envoyé Spécial sur France 2, puis par sa fuite aux Philippines peu après, courant 2011, pour échapper à la justice.

Malgré les multiples injonctions et condamnations, le site est toujours en activité, protégé par un nom de domaine hébergé en Équateur (extension .ec). Une simple inscription, gratuite, permet ensuite d’accéder au contenu proposé.

Les condamnations tombent pour les fondateurs de sites de streaming et autres P2P et varient du simple au double.
Ainsi, en début d’année le fondateur du site GKS a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 2 millions d’euros de dommages et intérêts, quand Vincent Valade, à l’origine du site eMule Paradise, a écopé d’une peine de 14 mois de prison avec sursis et 45 000 euros de dommages et intérêts.

Les fondateurs de The pirate Bay ont quant à eux été, un à un, rattrapés par la justice. Épée de Damoclès toujours au-dessus de la tête de Kim Dotcom dont les déboires avec la justice, néo-zélandaise, suivi de près par les autorités américaines, ponctuent son quotidien, mais sont encore loin d’être terminés puisqu’il est toujours sous le coup d’une extradition réclamée par les États-Unis qui lui mènent une guerre acharnée.

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16 commentaires
  1. J’adore cette hypocrisie puante qui règne avec ces studios, ils se vantent sans cesses de faire des profits records et ne peuvent s’empêcher d’essayer de vouloir faire toujours plus de pognons qui iront toujours dans les mêmes poches…

  2. @dtc @Dé²
    Je vois pas en quoi le fait d’avoir un chiffre d’affaire et des bénéfices importants devrait interdire le recourt à la justice. Genre, si une boite fait plus de 2M€ de bénéfice en 3 ans, le système judiciaire lui devient inaccessible ? C’est quoi cette logique ?

    1. Ce qui fait rager les gens ce sont surtout ces condamnations disproportionnées…
      On vit dans un monde ou partager du contenu numérique est plus sanctionné que d’arracher le sac à main d’une petite vieille avec violence… tu trouves ça logique?
      Après faut pas s’étonner que les gens n’en aient rien à secouer des “pertes” des pauvres petites multinationales citées ci-dessus.

      1. tu as plus ou moins (moins quand meme ;-)) raison , imagine que tu fasse un film , un disque ou meme un … sac a main , que tout le monde te dis que ton film ton disque ou ton sac est tres bien , mais que au final tu n’ai aucun revenu , parce que tout le monde aura fait des copies … tu dis quoi
        youpi je suis connue et un autre a mon fric ???
        il y a un truc anormal

        1. Si ils ne touchait pas du tout d’argent ok, mais là, le truc, justement, c’est qu’ils sont friqués et le font savoir, donc la peine demandé est disproportionnée !!!

        2. 🙂 (je suis d’accord avec ce que tu dis MAIS…) petite précision, je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas sanctionner les “méchants pirates” mais plutôt que les sanctions sont disproportionnées et que les gens du coup n’ont aucun scrupules ou remords face à de grosses multinationales qui ressemblent plus a des vautours qu’a autre chose.

  3. Pendant ce temps là, viols, agressions et meurtres en tous genres, la guerre, la mort de la planète, Michael Bay qui fait des films, tout ça tout ça…

  4. @Cocquecigrues : Le problème n’est pas que de faire un chiffre énorme interdit le système judiciaire, c’est que d’une part la condamnation est disproportionné, cette personne n’aura jamais la possibilité de rembourser autant d’argent. Maintenant deuxième problème qui se pose c’est que cet argent, à qui aurait t’il profiter ? Aux artistes victimes de ce piratage qui se font des millions en concert ? Non la réponse est dans la question, aux petits artistes pour pouvoir les promouvoir ? Non plus ils ne font pas gagner assez d’argent donc on investit pas disproportionnellement pour eux, surtout quand on veux minimiser la prise de risque…

    Quand une société trouve un équilibre financier dans la situation et qu’on ose dire que cela créer des pertes…
    MegaUpload à permis à de petit artistes de gagner en popularité, les plus gros téléchargeurs sont les plus gros acheteurs en produits de divertissements, les profits n’ont jamais atteint un tel record dans les industries du divertissements… Et on ose dire que l’argent que l’on perd à cause des réseaux undergound ! C’est un peu comme voler la quête de l’église et osé prétendre que c’est pour l’état de dieu…

    Les majors tirent sur une corde fine et depuis les années 2000 et ils pleurent d’un juste retour du bâton alors qu’ils en sont encore plus que gagnant. Sinon je t’invite à allez voir cette vidéo qui t’explique un peu le paradoxe : https://www.youtube.com/watch?v=xhY5UuBvIo8

  5. Faut que les studios revoit leurs financement.
    Donc, je propose “Le financement participatif (en anglais crowdfunding)” pour la conception du produit (film, série, anime, jeu). Et lorsque le produit est fini, il serait distribué gratuitement sur le net.

    Le but n’est pas d’appauvrir les studios, mais de trouver un juste milieu.
    [et selon moi, une fois qu’un produit est sortie, il est dure de tout contrôlé]

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