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Les géants du net poursuivent leur lutte contre la pédopornographie en ligne

Depuis 2013 et sur demande du gouvernement britannique, Google et Microsoft se sont alliés dans une lutte contre les contenus pédopornographiques qui pullulent sur la toile….

Depuis 2013 et sur demande du gouvernement britannique, Google et Microsoft se sont alliés dans une lutte contre les contenus pédopornographiques qui pullulent sur la toile. Rejoint depuis par Facebook et Twitter au sein de l’Internet Watch Foundation.

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Rappel

En juillet 2013, David Cameron, Premier ministre britannique, priait les FAI de lutter contre la pédopornographie en ligne. Sous cette impulsion, quelques mois plus tard, Google, Yahoo!, Microsoft, Bing et YouTube entraient dans la danse en développant des outils de reconnaissance et d’identification numérique aboutissant au blocage de différents contenus illicites.

En novembre 2013, Google annonçait la mise en place d’un « nouvel algorithme permettant de bloquer certaines requêtes débouchant sur des contenus pédopornographiques » et partageait sa volonté de travailler de concert avec l’organisation Internet Watch Foundation (IWF) et le Centre National américain pour les enfants disparus et exploités pour lutter contre la pédocriminalité.
Cet algorithme permet de repérer les images frauduleuses présentes dans n’importe quels services de Google. Elles sont ensuite marquées d’une « empreinte numérique unique » immédiatement identifiée toutes les fois où ces photos passent dans leur système.
En effet, grâce à la fonction de hachage, toute image diffusée sur la toile dispose de cette empreinte numérique.

Google et Microsoft dénonçaient ensuite plusieurs pédophiles aux autorités utilisant leur service, respectivement Gmail et Picasa puis One Drive pour la firme de Redmond. Les firmes ne souhaitant pas s’étendre sur la technologie ayant permis de détecter ces images frauduleuses. Mais il faisait peu de doute qu’il s’agissait de leur « technique de détection d’images frauduleuses » élaborée conjointement en 2013.

Aujourd’hui, l’IWF souhaite aller plus loin en constituant une liste regroupant toutes les empreintes digitales numériques frauduleuses détectées pour les fournir aux divers géants du web afin qu’ils les filtrent, en bloquent l’accès aux internautes voire les suppriment de leur base de données, freinant ainsi considérablement leur propagation sur la toile.

Facebook, Twitter et bien entendu Google, Microsoft et Yahoo !, tous membres de l’IWF utilisent déjà cette liste qui a vocation à être transmise au plus grand nombre.

Pour Susie Hargreaves, présidente de IWF, « Cela veut dire que les images de victimes pourront être identifiées et supprimées plus vite, et nous pourrons empêcher des images déjà connues d’abus sexuels sur mineurs d’être mises en ligne tout court ».

Un système qui pourrait « changer la donne » pour la présidente, mais qui resterait tout de même hors de portée du deep web, accessible en passant par le réseau Tor notamment.

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2 commentaires
  1. Donc en gros on fait comme d’hab, et on censure le résultat des abus en oubliant que la partie grave ce sont les abus eux-mêmes ? C’est complètement crétin…
    Je suis content que ces images arrêtent d’être diffusées, mais ça veut juste dire que leurs producteurs vont, encore une fois, apprendre à mieux se planquer et s’enrichir en faisant payer plus cher un service plus rare. S’il y a plus d’argent à se faire, la production va augmenter… Et on se retrouve avec des pédophiles mieux cachés. Alors qu’avec des sites accessibles mais complètement surveillés, on pourrait en envoyer pas mal en taule ou en thérapie…

  2. Je comprends l’analyse de Hierobulle sur les ressort d’un tel commerce. A ce titre, il est probable que ce type de mesure ne favorise pas obligatoirement la lutte contre les réseaux, les producteurs et même les visionneurs.
    Pourtant il me semble que cette mesure demeure intéressante sur un point. On ne parle que très peu de l’aspect transgressif et de ses impacts sur les pulsions de l’homme (notamment dans ses dérives les plus extrêmes). Le fait de rendre accessibles de telles images entraine selon moi un effet pervers: celui d’une certaine légitimation / banalisation des pratiques figurées. Or une partie de la population qualifiée de “pédophile” s’apparente plus à des pédophiles “d’opportunité” qu’à des individus ayant développé des structures exclusives dirigées vers les enfants. Le fait que ces clichés se retrouvent cantonnés à une économie parallèle , aussi lucrative soit elle, permettra à une part non négligeable d’individus de ne pas franchir “la ligne rouge”.
    J’avais abordé ce sujet dans le sujet d’un mémoire de fin d’étude dont j’avais indiqué les principales évocations dans un article de synthèse : http://www.psychologue-saint-raphael.fr/articles/psychocriminologie/recherche-en-psychocriminologie-problematique-sexuelle/

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