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L’Équateur donne son accord pour l’interrogatoire de Julian Assange

Si l’Équateur a accepté la tenue d’un interrogatoire au sein de son ambassade à Londres, il n’entend pas en être le spectateur, mais y participer activement….

Si l’Équateur a accepté la tenue d’un interrogatoire au sein de son ambassade à Londres, il n’entend pas en être le spectateur, mais y participer activement.

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Après des mois de négociations, un accord préliminaire d’entraide juridique a été conclu entre l’Équateur et la Suède le mois dernier. Les enquêteurs suédois pourront interroger le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, dans l’affaire qui les occupe.

Les premières prescriptions concernant une affaire d’agression sexuelle et de harcèlement sont tombées cet été, mais Assange reste toujours poursuivi dans l’affaire la plus grave, celle concernant un viol, dont la prescription, plus longue (10 ans), ne tombe pas avant 2020.

Le ministre des Affaires Étrangères de l’Équateur, Ricardo Patino, a confirmé la tenue d’un interrogatoire au sein de l’ambassade d’Équateur à Londres où Julian Assange est réfugié depuis bientôt 4 ans (en juin 2016). Néanmoins, celui-ci ne se déroulera pas sans condition.

Ainsi, le ministre précise que Julian Assange, qui « dépend de la juridiction de [ce] pays », répondra aux enquêteurs « en accord avec la loi » équatorienne. C’est-à-dire qu’il formulera sa déposition devant un procureur équatorien a priori en présence de magistrats suédois.

Si la justice suédoise accepte ces conditions, ce sera un revirement puisqu’elle a jusque-là toujours refusé toute présence équatorienne : l’affaire ne concernant aucunement le pays. La Suède demandait à ce que Julian Assange soit interrogé par la procureure générale Ingrid Isgren. Un point de crispation qui avait fait capoter les précédentes négociations.

Cet interrogatoire pourrait signer l’épilogue d’une longue affaire. Julian Assange ayant toujours refusé de se rendre en Suède pour répondre aux accusations portées à son encontre de peur d’être ensuite extradé vers les États-Unis, qui envisageraient de le juger pour la divulgation des War logs d’Irak et d’Afghanistan (les rapports de guerre des États-Unis lors de ces guerres) et de 250 000 câbles diplomatiques US.

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2 commentaires
  1. Merci Élodie,
    Je trouve vos articles très intéressants. D’ailleurs à chaque fois que je me fais cette réflexion sur le JDG, c’est votre nom qui apparait comme auteur.
    Pour en revenir à l’article, peut-on vraiment dire (si la suède accepte) que cet évènement annonce la fin de l’affaire Assange ? J’ai peur de ce que réservent les États Unis aux whistleblowers en liberté.

  2. Il est clair que ce qui attend Assange une fois en route pour la Suède sera que l’avion connaîtra un “changement sur son plan de vol” et se dirigera soudainement vers une “nouvelle destination” !… C’est ce qui est arrivé à Klaus Barbie … et auparavant dans les années 70 : on appelait ces détournements des “pirates de l’Air” !…. Dernièrement, c’est tout un avion de ligne qui a “disparu” entre Malaisie et Vietnam !… Se trouvait à bord tout le “brain-trust” d’une entreprise d’informatique chinoise qui allait faire perdre des millions de dollars aux boîtes US !…
    Julian Assange réfugié dans l’ambassade d’Equateur sait que là, les forces spéciales de l’empire US n’oseront pas l’attaquer !… ( Du moins pour l’instant ! ) . Mais il sait aussi que tout ces personnages ne sont que des pantins, moins agréables que le théâtre des marionnettes de Guignol !…

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