Passer au contenu

U2, Lady Gaga, Taylor Swift, 180 artistes demandent une réforme du copyright

De nombreuses stars de l’industrie du disque s’attaquent à YouTube et aux plateformes de streaming musical. Ils demandent au Congrès américain de réformer la loi sur…

De nombreuses stars de l’industrie du disque s’attaquent à YouTube et aux plateformes de streaming musical. Ils demandent au Congrès américain de réformer la loi sur les droits d’auteur.

réfome_copyright
Taylor Swift est de tous les fronts. Après Spotify et Apple, la chanteuse s’attaque à un autre géant du web, YouTube et plus généralement toutes les plateformes de streaming musical.

En cause, la loi DMCA de 1998 qu’ils jugent obsolète à l’ère numérique et pas assez protectrice… mais aussi rémunératrice puisqu’elle leur permet de diffuser les œuvres de ces artistes sans qu’ils ne perçoivent une rémunération équitable.

Le Digital Millenium Copyright Act permet à des plateformes comme YouTube de bénéficier d’un « safe harbor », une sphère de sécurité, contre les éventuelles violations de copyright dont se rendraient coupables ses utilisateurs, et de ne pas en être tenu responsable.

YouTube met régulièrement en avant son statut d’hébergeur face aux attaques concernant le contenu hébergé sur sa plateforme et la manière dont il est exploité par les utilisateurs, que ce soit les vidéos de propagande de Daesh ou toute œuvre protégée par le droit d’auteur (musique, film, séries, émission télé, etc.), pour peu qu’ils répondent aux demandes de retrait des ayants droit et/ou des autorités.

130997

Pour les labels cela confère à YouTube un avantage dans les négociations, un levier octroyé par la DMCA dont ne bénéficierait pas des plateformes comme Spotify.

Selon Billboard, 180 artistes parmi lesquels, U2, Paul McCartney, Taylor Swift, Katy Perry, Elton John ou encore Lady Gaga, Lionel Richie et Britney Spears, mais aussi 19 organisations et compagnies, dont des labels ont donc signé une lettre ouverte au Congrès américain qui sera publiée cette semaine dans les magazines Politico ou The Hill, pour exiger une réforme de la Digital Millenium Copyright Act, la loi régulant le droit d’auteur à l’heure d’internet. D’autant que le temps de renégocier les accords passés avec YouTube approche.
Pour les plaignants, le DMCA ne fonctionne pas et impose aux ayants droit d’intervenir constamment auprès de Youtube pour faire respecter leur droit, ce qui constitue une perte de temps et d’argent. Ils souhaitent que ces entreprises filtrent elles même les contenus qui transitent sur leur plateforme.

« Elle permet aux sociétés high-tech de croître et de générer des profits en aidant les consommateurs à emporter avec eux presque toutes les chansons enregistrées dans leur poche sur leur smartphone. »

Concernant l’attaque à peine masquée envers YouTube qui se remplirait les poches sur leur dos, la filiale de Google s’est déjà défendue de ces accusations. En avril dernier, elle expliquait ainsi avoir reversé pas moins de 3 milliards de dollars de royalties à l’industrie musicale (artistes et majors) et ses ayants droit.

« Seulement 20 % des personnes ont toujours été prêtes à payer pour de la musique. YouTube aide les artistes et les labels à monétiser les 80 % restants qui n’étaient pas monétisés précédemment », indiquait alors une source proche de YouTube.

La plateforme, elle, expliquait : « c’est la raison pour laquelle nous avons créé une application YouTube Music dédiée et avons récemment introduit YouTube Red, notre propre service de souscription, pour pouvoir générer davantage de revenus aux artistes ».

Plusieurs majors auraient également signé la pétition, dont BMI, Sony Music et Universal Music. Ce qui n’a rien de surprenant : en mai dernier elles portaient déjà l’estocade à YouTube dénonçant le laxisme de la plateforme en matière de détection de contenu portant atteinte au droit d’auteur.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

9 commentaires
  1. On est déjà milliardaires mais on veut que plus de gens aux revenus modestes achètent nos cd merdiques!
    Le secteur musical comme beaucoup d’autres secteur est nombriliste, ils ont toujours besoin de plus d’argent ! Et le pire c’est qu’en plus de ca ils essayent d’esquiver les impots par des montages fiscaux digne des plus grandes mafia ….

  2. Ce qui me fait doucement rire, c’est que ce sont toujours les plus gros qui se plaignent qu’ils ne gagnent pas assez d’argent. Pourtant ce sont eux qui sont mis en avant sur ces mêmes plateformes qu’ils dénoncent, au détriment d’autres artistes plus modestes avec parfois plus de talent. Le modèle économique est obsolète, ils se sont fait dépasser par la technologie et les utilisateurs ont quelques part pris leur revanche en ne les payant plus, et c’est juste un magnifique retour de bâton.

    Et pourtant personnellement je n’achète que la musique que je juge de qualité, et c’est souvent des musiques d’artistes indépendant. Suis je fautif pour autant de leur “perte” d’argents ? J’ai juste donc envie de répondre, produisez nous de la qualité et je serais prêt à acheter. Parce que les musiques sur les mêmes samples qui s’écoutent 5 fois avant de vous agacer tellement c’est pauvre en parole et en rythmique…

  3. Je ne payerai jamais pour ses “artistes” et boite de marchand cupide !
    Les copyrights doivent être réformés certes, mais dans le sens des artistes indépendant, pas pour enrichir encore plus les milliardaires qui nous considère comme de vulgaire consommateur et la musique comme un business !

  4. ça me fait bien marrer les gens dans les coms qui se sentent justiciers pour les “petits artistes” :’)
    Et les “gnagna moi j’achete que ce que je trouve bon”
    Genre les mecs vont faire les courses, prennent ce qu’ils veulent sans payer et ils reviennent en caisse après si ils ont jugés que c’etait à leur gout

    1. Ah, mon petit pot de yaourt, mon sauciflard, ma baguette et mon fromage se produisent sur scène après la production? Il faut vite que j’investisse dans ce nouveau marché novateur!

      Le meilleurs moyen de rémunérer un artiste, quelque soit sa stature est de payer sa prestation live. C’est ici qu’on juge de sa qualité. C’est aussi ici que la marge est la plus faible pour le label et dont la part va en grande parti au dit artiste. Et elle est là la vrai valeur ajouté au domaine musical, la capacité à renouveler le fruit de son travail à chaque fois qu’on le présente.

  5. @jeanjean : Oui argument très pertinent, comparé le secteur de l’alimentaire et de la culture, tu reviendras me dire avec brio et intelligence le rapport entre les 2 ;).

  6. @jeanjean Tu achètes une voiture sans l’essayer ? Non. Tu achètes ta bouffe sans la gouter ? Oui.
    Et bien tu vois… la logique de supermarché ca ne marche pas.

  7. Je suis d’accord avec ces gens: il faut réformer, mais pas dans le sens d’un durcissement, bien au contraire. L’arrivée de l’internet a fait comprendre à beaucoup que l’information et la matière ne se traitaient pas de la même manière, et c’est tant pis pour ceux qui n’en étaient pas conscients avant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *