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La Chine muscle sa censure envers les réseaux sociaux

L’empire du Milieu interdit désormais aux médias de puiser la source de leurs informations sur les réseaux sociaux sans l’aval des autorités. Une mesure de censure…

L’empire du Milieu interdit désormais aux médias de puiser la source de leurs informations sur les réseaux sociaux sans l’aval des autorités. Une mesure de censure de plus pour museler les médias.

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Depuis le lundi 4 juillet, et sur décision de l’institution de régulation d’internet, la Cyberespace Administration of China (CAC), les médias chinois ont interdiction d’utiliser les informations obtenues sur les réseaux sociaux pour rédiger leur article. « Aucun site web n’est autorisé à rapporter des informations sans spécifier les sources ou des news tirées de sources fausses », rapporte le South China Morning Post.

Témoignage d’événements suivis en direct, chiffres, paroles d’experts ou toute autre information devra obtenir l’aval de Pékin. Les médias contrevenants risquent l’interdiction pure et simple.

« Il est interdit d’utiliser des rumeurs pour créer de l’information ou d’utiliser des conjectures et son imagination afin de déformer les faits », a ainsi indiqué le régulateur au Morning Post. Et celui-ci ne compte pas en rester là puisqu’il va renforcer son contrôle sur les informations mises en ligne : « Toutes les branches de l’organe de régulation d’Internet doivent […] sérieusement enquêter et gérer les fausses informations, et celles qui ne s’avéreraient pas factuelles ».

Le gouvernement justifie cette décision afin de lutter contre la « désinformation et les rumeurs » qui pullulerait sur les réseaux sociaux comme Weibo, le Twitter chinois numéro 1 dans le pays. Facebook, Google et YouTube sont d’ailleurs interdit en Chine, et ce, depuis 2009.

Les médias qui diffuseraient de « fausses informations » risque jusqu’à 3 ans de prison si celles-ci ont été consultées plus de 5 000 fois et retweetées plus de 500 fois.

Ces nouvelles mesures censées lutter contre le terrorisme coïncident avec la nomination de Xu Lin à la tête de l’autorité. Le nouveau chef de la censure est « considéré comme l’un des supporters clés du président chinois Xi, et ces nouvelles mesures sont perçues comme un renforcement de l’emprise de Xi sur le cyberespace chinois », précise encore le site chinois.

La semaine dernière, ce sont les utilisateurs de smartphones roulant sous Android qui étaient visés : ces derniers devront s’enregistrer sous leur identité réelle et celle-ci devra être vérifiée par les FAI. Il est également demandé aux développeurs d’app de surveiller l’activité des utilisateurs et de conserver leur journal d’activité pendant au moins 60 jours.

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1 commentaire
  1. on entend le même genre d’argument en France. C’est pas nouveau. Combien de fois je me suis fais expliquer que je n’avais “pas à faire de supposition” ou bien “d’en venir aux faits”, etc. Explications :
    il y a les “faits” acceptables par l’interlocuteur, et les faits que l’interlocuteur ne souhaite pas connaitre.
    Point barre.
    Et les “enquètes” policières sont menées pareil : beaucoup d’infos et de propos ne sont même pas écoutés, jetés, etc. et après ils pleurent d’avoir jeté des détails importants. Ben oui, les Monsieur “je sais mieux que tout le monde” qui font des “enquètes”… très honnète comme démarche…

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