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On a passé une demi-heure avec l’Hololens

Vous vous souvenez d’Hololens ? Mais si, le casque de réalité augmentée de Microsoft ! Celui qui, dans ses vidéos promotionnelles, vous promet de jouer à Minecraft sur une table basse ou de pouvoir réparer votre tuyau d’évier bouché avec l’aide d’un plombier placé derrière sa tablette. La société française XXII nous a fait tester son Hololens durant une petite demi-heure et voici ce que l’on en pense après cette courte session.

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On ne va pas revenir sur le principe d’Hololens. Finalement, ce qui résume le mieux le casque de réalité augmentée de Microsoft, c’est cette très belle vidéo, publiée au début de l’année dernière. Difficile de ne pas sentir ses poils de bras se dresser devant tant de belles promesses.

Voilà, Hololens, c’est un casque de réalité augmenté qui permet d’afficher sur de grosses lunettes connectées des aides, des jeux ou des informations qui viennent parfaitement s’intégrer à la réalité. Un mot sur le casque avant de donner nos impressions. Derrière cette visière futuriste – qui tient d’ailleurs plutôt bien sûr la tête grâce à un ingénieux système de lanière – se trouve en fait un véritable mini-PC qui tourne sous une version modifiée de Windows 10.

Un affichage minuscule

Ce casque-PC est d’ailleurs relativement léger. Suffisamment en tout cas pour qu’on parvienne à l’oublier le temps d’une démo. Évidemment, il n’est pas aussi confortable que de vraies lunettes, mais il ne comprime pas le visage comme le font les casques de réalité virtuelle du moment. Il est également très simple d’utilisation. Il est composé uniquement de deux boutons – l’un pour allumer le casque et l’autre pour régler le son. Le son, justement, ne passe pas par une prise jack et un casque, mais se transmet par un système de vibration des os du crâne. Une technologie assez ancienne, mais vraiment bluffante. Il est possible de mettre le son très fort sans ennuyer ses voisins directs.

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Et une fois sur le nez alors ? Avant même de l’avoir lancé un développeur de XXII (prononcez Twenty Two) m’annonce : « Pour l’affichage, c’est l’équivalent d’un écran de 15 pouces à deux mètres de distance ». Ha. Bon, en réalité, il a un peu exagéré, mais effectivement, l’affichage des éléments dans la réalité est vraiment restreint.

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De base, le casque propose quelques démos pour se familiariser à la fois avec l’interface, les contrôles et les possibilités offertes par le casque. On me lance une démo permettant d’afficher une représentation de la galaxie en 3D. L’idée, c’est que la galaxie se trouve au centre de la pièce et que l’on puisse zoomer à certains endroits pour voir ce qu’il s’y passe. Le champ de vision est effectivement ridicule puisque situé à un mètre de distance de cette galaxie, il est impossible de la voir en intégralité. Il est alors nécessaire de reculer de quelques pas dans la pièce pour la voir en entier.

Un appareil techniquement inattaquable…

C’est d’ailleurs l’un des points forts du casque : il est capable de se repérer dans un environnement en 3D. Avant même de lancer une démo, il demande à l’utilisateur de faire un scan des murs de la pièce. Cela lui permettra alors de « voir » les murs et les objets présents dans la pièce de façon à afficher des éléments de réalité virtuelle dessus. Cela lui permet aussi de « fixer » des objets virtuels dans l’espace – notre galaxie au centre de la pièce, par exemple – et de prendre en compte les distances qui les séparent de l’utilisateur.

Aucun geste obscène dans cette photo, Greg utilise l'interface de l'Hololens.
Aucun geste obscène dans cette photo, Greg utilise l’interface de l’Hololens.

Autre point véritablement bluffant sur ce casque, la simplicité d’utilisation et d’interaction avec la réalité augmentée. C’est bien simple, il n’y a que deux gestes à retenir. Le premier est un pincement avec deux doigts (pour sélectionner ou prendre un objet) et le second d’ouvrir son poing (pour sortir d’un menu). Avec ces deux interactions, on peut absolument tout faire : pour prendre un objet, il suffit de le pincer et il suivra votre main. Un pincement pour entrer dans un menu, un pincement pour valider une action, une ouverture de poing pour sortir du menu. Un enfant de trois ans serait capable d’utiliser ce casque.

Il est possible d'utiliser le casque avec des lunettes.
Il est possible d’utiliser le casque avec des lunettes.

… Mais pour quels usages ?

Mais le plus important, c’est : pour quoi faire ? Et de ce point de vue, je me pose la question. Et comme j’avais à côté de moi des développeurs et des ingénieurs de XXII, je leur ai posé la question. XXII est une société française fondée par des anciens de Coyote qui s’est spécialisée dans la réalité virtuelle (mais aussi l’I.A.) et la façon de l’exploiter. XXII teste actuellement tous les dispositifs de VR du moment et lance ensuite son département de R&D pour en proposer des dispositifs pratiques, essentiellement pour les entreprises.

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Et pour l’instant, les usages de l’Hololens leur semblent beaucoup trop limités pour en faire quoi que ce soit. Hololens fonctionne pourtant bien : les graphismes qui s’impriment sur la réalité ne rament jamais et s’intègrent relativement bien à la réalité, malgré une résolution un peu faiblarde. Mais il souffre de la concurrence des casques de réalité virtuelle qui, s’ils n’intègrent pas ou peu la réalité dans leurs expériences, bénéficient d’un bien meilleur champ de vision et sont surtout beaucoup moins cher que le casque de Microsoft, aujourd’hui vendu plus de 3000 dollars. Hololens a beau être prometteur, il est aujourd’hui encore beaucoup trop limité techniquement pour être exploité dans des expériences de formation – un domaine dans lequel les casques de réalité virtuelle excellent – d’e-learning ou d’assistance à distance.

Les deux encoches oranges transmettent le son par un système de vibration dans les os du crâne.
Les deux encoches oranges transmettent le son par un système de vibration dans les os du crâne.

Excepté quelques démos intéressantes, l’Hololens reste pour l’instant une simple curiosité, une possibilité pour l’avenir qui souffre encore de ses trop grandes limitations techniques pour être réellement exploité, que ce soit par les entreprises ou par les joueurs. Croyez-moi, pour l’instant, vous prendrez bien plus de plaisir à jouer à un jeu de tir sur un HTC Vive que sur les mini-jeux de shoots de la démo d’Hololens.

Rappelons pour finir que XXII sera présent lors de la Geek’s Live 2016 et qu’il viendra avec un Hololens et un HTC Vive. Il sera possible d’essayer quelques démos de l’Hololens à cette occasion.

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5 commentaires
  1. pour les casques de réalité virtuelle classique il est conseillé un usage de 20 min max avec il me semble sinon , les yeux risquent d’être endommagé .
    Donc si microsoft améliore son système peut être que cet inconvénient sera supprimé.

  2. Il est clair que les fonctionnalités sont plus limitées qu’un casque de réalité virtuelle, mais on est a des années-lumière en terme de technologie : Quand les casques de réalité virtuelle se contente de recréer un environnement en 3D de A à Z et de suivre les mouvements de l’utilisateur, Hololens fait de la réalité augmentée, en ajoutant des objets 3D actifs à un environnement réel.
    La technologie est prometteuse et j’espère qu’ils iront jusqu’au bout de l’idée.

  3. Je serais curieux de lire un test un peu plus poussé, particulièrement pour les usages de boulot graphisme, modélisation 3D toussa toussa qui est sensé être beaucoup plus avancé que les petits jeux justement

  4. Vu comment Microsoft a communiqué sur les specs de l’engin , y avait définitivement anguille sous roche…
    On est dans l’aire des Video de promo hallucinante, le produit final est souvent bien en deça

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