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[Pokemon Go] Les sculpteurs et architectes réclament leur droit d’auteur

Plusieurs sculpteurs et architectes auraient demandé à Niantic de les rétribuer pour la reproduction de leur œuvre lorsqu’ils sont affichés au sein des pokéstop dans Pokémon Go.

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Quand ce ne sont pas les politiques qui s’attaquent à Pokémon Go, à l’instar de la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem en août dernier, ce sont les artistes et architectes.

Les pokéstop pris pour cible

La raison du courroux ? Aucune mise en danger de dégradation des œuvres à déplorer, juste des droits d’auteur non versés. En effet, le site Electron Libre rapporte que « les sociétés représentants les artistes visuels (architectes, sculpteurs, grapheurs, etc.) ont entamé des discussions avec Niantic, la société éditrice de Pokemon Go, pour obtenir le paiement de leurs droits ». Des négociations menées par la Artists Rights Society, l’organisation américaine.

Ces derniers reprochent à la firme d’exposer leurs œuvres dans les pokéstop sans aucune rétribution, portant ainsi atteinte à leur propriété intellectuelle.

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Ces pokéstop, qui permettent de poser des leurres ou récupérer divers objets en se rendant dans divers points d’intérêts de la ville, ont été établis avec Ingress, le précédent jeu de Niantic sorti en 2012.

Exploitation d’œuvres protégées sans autorisation et rétribution

Généralement, ce sont les joueurs qui demandent à Niantic d’ajouter un point d’intérêt, ils prennent alors une photo du lieu et l’envoient à la firme. Celle-ci étudie ensuite la demande, si elle la valide, le point devient actif dans le jeu.

La firme s’est servie de la même base de données pour établir sa carte de pokéstop. Ce qui explique en partie pourquoi les villes en sont donc remplies à l’inverse des campagnes.

« Le problème pour les artistes visuels est que le jeu utilise de nombreuses images d’oeuvres protégées par des droits de propriété intellectuelle. Il peut s’agir de bâtiments, de tags réalisés par des graffeurs ou encore de sculptures. Pourtant, pour utiliser ces images qui ajoutent une dimension culturelle à son univers, l’éditeur n’a demandé aucune autorisation aux sociétés représentant les artistes avant le lancement du jeu », explique Electron Libre.

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Une polémique qui rappelle celle entourant la liberté de panorama et la « taxe » Google Images débattues récemment dans le cadre du projet de loi « pour une République numérique ».

L’avenir de la réalité virtuelle en question

Dans ce cas précis, Niantic serait en tort puisque la liberté de panorama, telle que votée par la Commission mixte paritaire en juin dernier, interdit « tout usage à caractère directement ou indirectement commercial ».

Les représentants des artistes visuels auraient d’ores et déjà effectué « un recensement précis des lieux dont Pokemon Go utilise l’image ». Selon Marie-Anne Ferry-Fall, directrice de la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP) interrogée par NextInpact, « Nous sommes aujourd’hui dans un processus de régularisation lancé mi-août et finalisé probablement dans quelques mois ».
En cas d’échec des négociations, les différentes organisations civiles d’ayants droit, aussi bien aux États-Unis, en Europe et donc en France, lanceront une action en justice pour obtenir gain de cause, avec potentiellement des millions d’euros à la clé pour les détenteurs de droit.

Une issue qui serait certes défavorable à Niantic, mais aussi à tout le secteur de la réalité virtuelle dont l’avenir poserait question. De la petite start-up désireuse de se lancer, à la firme bien installée, celles-ci devront évaluer les pertes et profits avant se lancer dans l’aventure en utilisant la ville comme terrain de jeu… ou consentir à s’asseoir à la table des négociations.

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13 commentaires
  1. toujours le même procédé, on attend que la boite s’engraisse d’argent puis après on lance l’attaque vampirisme #america

    et sinon personne chez Niantic n’a eu cette pensée que la propriété intellectuelle allait faire des vagues?

    ce qui est sûr c’est que le reste du Monde (archi, artistes..) va surfer sur ces vagues.
    et ça risque de mener Nantic à son naufrage..

      1. et personne ne se pose la question sur les droits d’auteur de la photo… (bien que je suis sur les TOS d’ingress intégrent une renonciation des photos, mais de là à être exploité ailleurs…)
        La question se pose non ?

        1. Ben en vérité les photos sont déjà Éxploités ailleurs sans le consentement direct des auteurs, Niantic a utilisé les photos des joueurs d’Ingress pour implanter ses pokestop. Aprés en tant que joueurs tu le sais et l’accepte car “ça fait partie du jeu”.

  2. He bien enlevons alors ces images de tous les systèmes de cartographie, annuaires, guide touristique, etc Ils sont ridicules..

  3. La volonté de ces regroupements c’est de nous faire payer pour le simple fait de marcher à coté de leurs oeuvres. Rien que prendre une photo pose probléme actuellement.

    Niantic doit se mordre les doigts et regreter le temps ou leur presque unique jeu était encore underground avec une communauté forte et mature.

  4. Et tous les architectes devraient attaquer google pour chaque maisons,building… aperçu dans streetview.
    Si une oeuvre est installée dans l’espace publique, elle devrait appartenir au domaine publique.
    Je conseille au sociétés publiques (ville, commune) de dorénavant ajouté une clause “d’appartenance au domaine publique” pour tout oeuvre achetée à destination de l’espace publique.

  5. Le problème c’est que les législations sur les droits d’auteur quand il s’agit d’oeuvres publiques (sculptures, bâtiments) ne sont plus adaptées au monde d’aujourd’hui, où chacun peut prendre des photos comme il veut et les publier sur Facebook ou autres en trois clics.

    Un architecte tatillon aurait le droit de poursuivre quiconque publie une photo de son œuvre sur intérnet et il aurait gain de cause, c’est totalement stupide. Dans le cas d’un œuvre publique la session du droit d’auteur devrait se faire une fois la livraison effectuée, et moyennant finance du demandeur (que ce soit un promoteur ou un organisme public).

    Quant au cas des grapheurs, la plupart ont déjà pas le droit d’apposer leur oeuvre à ces endroits du coup je ne suis pas sur qu’ils aient le moindre droit dessus (sauf si le graffiti à été commandé évidemment).

  6. Je suis attristé par certains commentaires posté ici. Le but des droits d’auteurs est de rémunérer justement les artistes et créatifs pour leurs travail.

    Pour rappel, les droits d’auteurs ne sont PAS destinés à faire payer les reproductions d’œuvres qui ont un but pédagogique, de parodie ou d’information, mais bien de faire payer les reproductions qui ont un but commerciale, ce qui est complètement le cas de Niantic. Et cela me parait juste, et extrêmement bien fait.

    Allons messieurs, n’ayez crainte pour votre porte-monnaie, ici le but des artistes et créatifs est de faire valoir leurs droits, et cela ne vous empêchera pas de jouer à Pokémon Go … gratuitement.

  7. sinon ça n’inquiète personne que l’auteur de l’article n’ait pas vraiment compris ce qu’était la réalité virtuelle et extrapole avec de grosses pinces ? On est bien sur “journaldugeek” pas le point ou que sais-je ? En l’occurrence s’il s’agit d’intégrer des éléments du monde réel à un jeu et vice versa, ça reste de la réalité augmentée. Ce n’est que de la terminologie, c’est galvaudé et sera amené à l’être encore plus mais bon que l’on sache de quoi on parle

  8. €€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€€

  9. Dès qu’il est question d’intenter un procès pour engrener des bénéfices, les Américains sont champions.
    Niantic pourrai simplement retirer les lieux concerner et l’aventure continu. C’est déjà ce que fait déjà Google Street il me semble. Dans tous les cas les lois sur le droit d’auteur est tellement inadaptées à notre époque.. Par exemple “il est interdit de photographier la Tour Eiffel”, que ce flou laisse des belles zones d’ombre entre les lois et la réalité sur le droit d’auteur.

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