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Il aura fallu 18 ans pour que l’Allemagne mette enfin la main sur la version non-censurée d’Half-Life

L’Allemagne a décidé de relâcher un peu la bride en matière de censure en autorisant, 18 ans après sa sortie, la vente de la version non censurée de Half-Life au sein de ses vertes contrées.

En 1998, Half-Life faisait les frais de la censure allemande. Dans sa mouture germanique, le jeu de Valve remplaçait les membres et organes ensanglantés par des ressorts métalliques. Les soldats laissaient leur place à des robots et les corps disparaissaient seulement quelques secondes après avoir été tués. Plus surprenant, les scientifiques ne mourraient pas. Soit ils disparaissaient après avoir été dévorés par un Bernacle, soit ils se contentaient de s’asseoir tristement lorsque le joueur leur tirait dessus.

Cette époque de non-violence (ou du moins d’une violence soft, coller un coup de pied-de-biche à son prochain n’étant toujours pas considéré comme un acte d’amour) touche aujourd’hui à sa fin. Avec l’arrivée officielle sur Steam de l’extension Half-Life Uncensored, les joueurs allemands peuvent enfin accéder à la même version du jeu que le reste de la planète. Cette même version où un scientifique disparaissait dans un conduit d’aération dans une explosion sanguinolente (une scène qui, avouons-le, était plutôt flippante).

Nazis und Gore ? Verboten !

L’Allemagne et le jeu vidéo ont une relation compliquée. Au pays où le simulateur de métier (Farming Simulator, Construction Simulator ou encore Autobahn-Polizei Simulator) est roi, le contenu clivant dans les œuvres vidéoludiques est persona non grata.

Bien souvent, les séquences particulièrement violentes d’un jeu sont édulcorées, comme ce fut le cas pour la mission “Pas de russe” de Call of Duty Modern Warfare 2 où le fait de tuer un civil dans l’aéroport entrainait l’échec de la mission. Quant à l’imagerie nazie, la réglementation allemande interdit sa diffusion au public.

À titre d’exemple, la version allemande de Wolfenstein : The New Order a subit un sacré lifting. Les croix gammées, symboles SS et autres insignes de la Wehrmacht ont été supprimés ou remplacés par le logo de Wolfenstein. Les allusions à Adolf Hitler ont, elles, été effacées et B.J. Blazkowicz ne se bat pas contre les nazis mais contre l’armée du “Régime”.

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1 commentaire
  1. Du coup je comprends mieux pourquoi les simulations ont la côte outre-Rhin… Plus sérieusement j’achète parfois des jeux en Allemagne, je ferais gaffe en matière de jeu violent, surtout que Wolfenstein était en promo récemment…j’ai eu chaud…?

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