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[Gamescom 2017] Les 10 pépites indépendantes qui ont pimenté notre salon entre deux Currywurst

Comme chaque été, la Gamescom suit de quelques semaines l’E3 de Los Angeles. Une bonne partie de l’industrie du jeu vidéo se rend alors en Allemagne,…

Comme chaque été, la Gamescom suit de quelques semaines l’E3 de Los Angeles. Une bonne partie de l’industrie du jeu vidéo se rend alors en Allemagne, à Cologne, mais, signe particulier de la Gamescom, un coup de projecteur plus spécifique est donné sur les « indies ». Cette année encore, les petits studios indépendants ont rivalisé d’ingéniosité et de talent pour se faire remarquer. La sélection fut rude, mais nous avons décidé de vous présenter 10 de ces pépites.

Unruly Heroes

Phantom Doctrine (CreativeForge Games, PC / PS4 / XBO, 2018)

Il y a deux ans sortait Hard West. Ses créateurs ont profité de la Gamescom 2017 pour annoncer leur nouveau jeu d’action/tactique au tour par tour, Phantom Doctrine. Le cadre est la Guerre froide et plus précisément l’année 1983 dont on pourra revivre certains des principaux événements. Le jeu en lui-même rappelle Hard West donc, mais aussi X-COM dans sa manière de présenter les choses et de distinguer deux grandes composantes : la base de notre organisation que l’on peut améliorer et qui fait office de hub avant de partir en mission pour des défis tactiques intéressants. Contexte de Guerre froide oblige, CreativeForge Games ne voulait pas que le combat soit une fin en soi et il devrait ainsi être possible de boucler la majorité des missions sans déclencher un seul assaut. On profitera évidemment d’équipements d’époque, mais les créateurs se sont autorisés quelques petites libertés en intégrant quelques prototypes. Phantom Doctrine semble relativement classique, mais particulièrement bien ficelé et avec quelques composantes investigations / interrogatoires bien vues. Mention spéciale pour la musique composée par Marcin Przybylowicz déjà à l’œuvre sur The Witcher 3.

Lonely Mountains Downhill (Megagon Industries, PC, courant 2018)

Impossible de savoir si l’intérêt de Lonely Mountains Downhill ne va pas très rapidement s’estomper, mais la qualité de sa réalisation et son thème pour le moins original, nous ont convaincu de le placer dans notre petite liste des « indies » à surveiller de près. En un mot comme en cent, Mountains Downhill est un jeu de mountain bike sans réels objectifs. L’idée est de proposer une vaste zone montagneuse à explorer à vélo. On profite de paysages relativement variés et d’un relief prononcé qui permet au remarquable moteur physique de s’exprimer lors des sauts bien sûr… mais aussi lors de nombreuses chutes. Aucun temps de chargement ne vient perturber notre progression alors que l’on visite la carte à la recherche de zones secrètes et de skins / équipements à débloquer. Le jeu ne risque-t-il pas tourner rapidement en rond ? C’est aussi la question que nous nous sommes posée… Il faudra attendre le milieu d’année prochaine pour avoir la réponse.

Nine Parchments (Frozenbyte, PC / PS4 / Switch / XBO, 2017)

Développé par Frozenbyte, Nine Parchments est vraisemblablement le moins « indie » de notre sélection. En effet, le studio finlandais est aujourd’hui bien établi et a déjà eu l’occasion d’enchaîner les succès notamment avec la franchise Trine. Il reste malgré tout une petite équipe focalisé sur un projet ou deux projets à la fois et, en ce moment, c’est Nine Parchments qui occupe la grande partie de ses développeurs. Largement inspiré du très bon Magicka, il nous propose de participer à une grande aventure en coop. (jusqu’à 4 joueurs) dans laquelle on contrôle un magicien capable d’associer plusieurs des cinq éléments disponibles pour réaliser des sorts. Découverte de sorts de plus en plus puissants, complémentarité et teamplay sont au cœur d’un titre qui n’est pas le plus original de notre sélection, mais qui devrait garantir de bonnes heures de franches rigolades quelle que soit votre plateforme.

A Knight’s Quest (Sky9 Games, PC / PS4 / Switch / XBO, 2018)

« Mignon tout plein », A Knight’s Quest ne peut pas cacher son côté « indie ». La réalisation, quoique très colorée, illustre parfaitement les limitations techniques d’une équipe de seulement deux personnages pour concevoir un hommage au genre de l’action/aventure-RPG. Là où les créateurs de Sky9 Games ont été malins c’est que plutôt que de tenter de copier – sans avoir les moyens nécessaires – un jeu comme The Legend of Zelda, ils ont préféré jouer la carte de l’inspiration. On retrouve donc énormément de clins d’œil aux grands classiques au travers des environnements, des puzzles ou des équipements, mais la priorité est donnée à l’humour. Le scénario ne nous place d’ailleurs pas dans la peau du gentil héros, mais dans celle du vilain garnement qui a semé la zizanie dans son monde et doit maintenant faire amende honorable en réparant les dégâts.

My Memory of Us (Juggler Games, PC, Fin-2018)

Sans aucun doute l’un des titres les plus intéressants de notre sélection, My Memory of Us est une allégorie de la vie dans le Ghetto de Varsovie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pas de Nazis mais des « robots-soldats » envoyés par le « Evil King » pour piller la ville, déplacer une partie de la population et y délimiter une zone spéciale par un imposant mur. Heureusement pour les deux enfants, héros de cette aventure, ils n’ont pas été séparés et peuvent compter l’un sur l’autre pour survivre. Côté gameplay, la petite fille et le petit garçon sont complémentaires : elle court vite, lui peut se planquer. Tout l’intérêt du jeu est justement de jouer sur cette complémentarité en solo ou en coopératif. My Memory of Us est malin et doté d’une réalisation majoritairement en noir et blanc avec cependant de multiples touches de rouge pour mettre en lumière certains éléments. Une petite merveille qui donne très envie d’être déjà en fin d’année prochaine.

Where the Water Tastes Like Wine (Dim Bulb Games, PC, 2017)

Conçu par la minuscule « équipe » de Dim Bulb Games – une seule personne à temps complet – Where the Water Tastes Like Wine se rapproche de notre précédente sélection : ce n’est pas la Seconde Guerre mondiale qui est au menu, mais la Grande Dépression qui a suivi le krach de 1929. Nous parcourons des États-Unis en crise à la rencontre de personnages hauts en couleurs qui vont nous conter leur existence… ou plutôt les mensonges qu’ils auront envie de nous communiquer. Expérience unique, presqu’un voyage initiatique, Where the Water Tastes Like Wine ne ressemble à rien de ce que nous pourrons découvrir d’ici la fin de l’année 2017. Son style graphique inspiré par les dessins des caisses de fruits des années 30 et sa remarquable bande-son typique du lieu visité contribuent à installer une ambiance toute particulière. Difficile de dire si le jeu est intéressant de bout en bout, mais nous ne voulions pas que nos sessions s’achèvent.

No Truce with the Furries (ZA/UM Studios, PC, courant 2018)

Très, très, très en retard sur son planning, No Truce with the Furries est un titre que l’on suit avec attention depuis maintenant plus de deux ans. Ce n’est toutefois qu’au cours de cette Gamescom 2017 que nous avons pu poser nos pattes dessus… et le résultat est largement à la hauteur de nos espérances. Tout d’abord, l’esthétique du jeu est remarquable et les jeux de lumière sont parmi les plus impressionnants que nous ayons pu voir sur un jeu en perspective isométrique. Ensuite, l’aventure en elle-même est déroutante à souhait. Nous incarnons un lieutenant détective discrédité par sa hiérarchie du fait de son penchant pour la bouteille. Il a semble-t-il bu un coup de trop hier soir et a toutes les peines du monde à remémorer ce qu’il a bien pu faire. S’ensuit une enquête sur sa propre personne interrompue par les multiples conflits internes d’un pauvre hère qui débat régulièrement avec ses démons intérieurs. Espérons que le jeu connaisse un jour une localisation française car les dialogues sont absolument passionnants.

Rite of Ilk (Turtlneck Studios, PC, n.c.)

Récompensé sur à peu près tous les salons du monde depuis déjà deux ans, Rite of Ilk est un jeu d’aventure / plateformes dans lequel deux enfants doivent explorer une terre inconnue pour sauver leur tribu de la disparition. Mokh et Tarh, les deux enfants, sont attachés l’un à l’autre par une corde que l’on ne peut détruire. Toute leur progression doit donc se faire en tenant compte de cette contrainte, mais aussi en l’exploitant à leur propre avantage. La corde peut ainsi permettre de faire le balancier ou d’éviter des chutes. En jouant à Rite of Ilk, on a du mal à croire que Turtleneck Studios compte moins de 10 développeurs : la réalisation est splendide, les effets graphiques nombreux et toujours là pour souligner la progression. Enfin, on prend un plaisir fou à découvrir de nouveaux puzzles, à tenter de nouvelles choses. Rite of Ilk se joue à deux en coopératif, mais n’a toujours pas de date de sortie quoique 2018 semble envisageable.

Mothergunship (Grip Digital / Terrible Posture Games, PC / PS4 / XBO, 2018)

À n’en pas douter, Mothergunship ne restera pas dans les mémoires comme le jeu le plus intelligent du moment et il n’a pas non plus le prétexte culturel que peuvent avoir My Memory of Us ou Where the Water Tastes Like Wine. Qu’à cela ne tienne, il en faut pour tous les goûts, pour toutes les humeurs et côté défouloir, Mothergunship s’impose de belle manière. Des robots viennent d’envahir votre planète et n’écoutant que votre courage, vous rejoignez la résistance. Armé de deux grosses pétoires – actionnable chacune par une gâchette de la manette – vous allez tenter de repousser l’envahisseur. Vue subjective et action tout azimut constituent le cocktail survitaminé de Mothergunship. Les contrôles sont précis, les niveaux astucieux et la réalisation d’excellente qualité. Il ne révolutionnera sans doute pas le jeu d’action, mais propose un excellent défouloir que la présence d’un craft des armes très élaboré rend (un tout petit peu) plus subtil.

Unruly Heroes (Magic Design Studios, PC / PS4 / Switch / XBO, courant 2018)

La scène indépendant est si vaste qu’il est impossible de tout suivre, nous sommes pourtant étonnés d’être passés à côté du développement d’Unruly Heroes… un jeu conçu en France, à Montpellier ! Nous avons profité de la Gamescom pour réparer cette erreur et reconnaissons que nous avons pris une belle claque. Fondée par des anciens d’Ubisoft, l’équipe s’est largement inspirée de la légende chinoise du Monkey King ou plus exactement de l’œuvre A Journey to the West. Tous les principaux personnages de la légende se retrouvent dans le jeu qu’il s’agisse des quatre héros que l’on contrôle ou de divers boss. Unruly Heroes se présente effectivement comme un traditionnel jeu de plateformes au cours duquel, les joueurs doivent miser sur la complémentarité de leurs avatars pour progresser. Unruly Heroes est jouable en coop. Jusqu’à quatre, mais aussi en solo, on peut alors permuter les héros comme bon nous semble. Ses développeurs ne le présentent pas comme un jeu de skill et préfèrent insister sur l’humour, le plaisir de jeu immédiat. Nos 15 minutes de prise en main – quoique bien sûr trop courtes – allaient largement dans ce sens. À surveiller de très près !

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