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Le PDG de Google tente d’apaiser les craintes autour du projet de moteur de recherche chinois censuré

Le PDG de Google s’est pour la première fois exprimé publiquement sur le très controversé projet Dragonfly. Et le moins qu’on puisse dire c’est que son argumentaire est assez succinct.

Peu probable que l’argumentaire de Sundar Pichai ait rassuré tout le monde. Le PDG de Google s’est pour la première fois exprimé sur la polémique qui entoure son projet de réintégrer le marché chinois en construisant sous le nom de code “Dragonfly” un moteur de recherche adapté aux critères posés par les autorités du pays“Nous aimerions savoir à quoi les choses ressembleraient si Google était en Chine”, a expliqué Sundar Pichai lors du sommet organisé par Wired à l’occasion de son 25e anniversaire. “Il est encore très tôt et nous ne savons pas encore si le projet est faisable en Chine mais nous estimons qu’il est important pour nous d’explorer cette option. Je pense que c’est important pour nous étant donné la taille du marché chinois et le nombre d’usagers qu’il compte.”

Blocage de plateformes type Wikipédia

Un réponse assez succincte à des questions ô combien sensibles. Et des questions, le projet Dragonfly en soulève beaucoup. D’après l’enquête très fouillée de The Intercept, Google prévoit en effet de lier les numéros de téléphones des utilisateurs à leurs requêtes. Une première spécificité qui pourrait mettre dans le viseur des autorités chinoises tous ceux qui font des recherches que l’État désapprouve. Le projet Dragonfly serait mené par Google et une société chinoise. Et tous deux auraient la possibilité de créer dessus des listes de mots clés interdits. D’après les informations récoltées par The Intercept, l’accès à des médias tels que la BBC et des plateformes telles que Wikipédia serait bloqué.

Les critiques fusent y compris en interne

En interne, certains salariés de Google s’opposent vivement à ce projet. Quelques 1400 employés de la firme de Mountain View ont notamment signé une lettre de protestation. D’après le Wall Street Journal, le Vice Président Mike Pence a pour sa part jugé que ce projet risquait de “renforcer la censure exercée par le parti Communiste” et de “compromettre la vie privée des utilisateurs chinois”. Fin septembre, Jack Poulson, un chercheur de Google a d’ailleurs claqué la porte du groupe et envoyé une lettre aux sénateurs américains dans laquelle il dénonce un projet “contraire à l’éthique et irresponsable”.

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