Passer au contenu

L’Agence spatiale européenne contrainte de détourner un satellite pour éviter une collision avec SpaceX

La société d’Elon Musk a refusé de changer la trajectoire de l’un de ses satellites, obligeant l’Agence spatiale européenne (ESA) à effectuer une manœuvre d’évitement. 

Crédits @Esaoperations via Twitter

Il y a quelques jours, l’Agence spatiale européenne (ESA) a été contrainte d’entamer une manœuvre d’évitement sur l’un de ses satellites, afin d’éviter d’entrer en collision avec un appareil appartenant à SpaceX comme le rapporte le site Engadget. Après avoir été alertée d’un possible heurt par l’agence gouvernementale, la société d’Elon Musk a publié un premier communiqué, expliquant que si le risque existait bel et bien, sa probabilité n’était que d’une chance sur 50 000, et qu’il n’y avait donc aucune raison de modifier la trajectoire de l’un de ses soixante satellites Starlink, mis en orbite en mai dernier. Une position que l’homme d’affaires a maintenue, malgré plusieurs avertissements de la part de la Défense américaine en charge du trafic spatial, qui estimait plutôt à un sur 1 000 les risques de collision, soit dix fois plus que le seuil d’alerte habituellement nécessaire à la mise en place d’un changement de cap. 

Si l’ESA rappelle que l’année dernière, 28 manœuvres d’évitement ont déjà été effectuées en orbite, il ne s’agissait jusqu’à présent que de débris spatiaux. Procéder à un tel exercice pour contourner un autre satellite en activité est donc “très rare”,  comme le confirmait récemment Holger Krag de l’ESA au magazine Forbes. À noter que si la flotte Starlink circule habituellement à une altitude de 550 km, deux appareils ont récemment modifié leur trajectoire en se stabilisant à 320 km au-dessus de la Terre, soit à seulement quelques kilomètres d’Aeolus, le satellite de l’ESA qui circule sensiblement à la même altitude. Pour des raisons encore inconnues, le dispositif anticollision du satellite Starlink avait été désactivé. Après l’incident, SpaceX a publié un nouveau communiqué, expliquant qu’au moment où les probabilités de collision avaient atteint le seuil critique, un bug dans le système de radiomessagerie de l’entreprise avait empêché l’entreprise de réagir à temps face aux alertes de l’ESA. 

Si la situation n’a finalement provoqué aucun dégât matériel, elle ne devrait pas aller en s’arrangeant. Elon Musk projette en effet d’étendre sa flotte Starlink à 12 000 appareils d’ici quelques années, tandis que d’autres entreprises privées lorgnent également sur la colonisation de l’espace. Aujourd’hui, ce sont près de 2000 satellites actifs qui gravitent déjà autour de la Terre. 

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. C’est bien beau ton Starlink Elon, mais ça fleure quand même bon le syndrome de kessler cette histoire !
    Sinon, à quand l’autopilot Tesla pour esquiver les autres satellites ?

  2. 1. Cette histoire c’est de la propagande politique contre SpaceX. En 2018 l’ESA a effectué 28 manœuvres d’évitement… sans l’annoncer à qui que ce soit. Or cette fois-ci non seulement elle annonce cela publiquement sur Twitter, mais en plus elle blâme spécifiquement SpaceX… qui se trouve à être son plus grand rival… et qui l’a déjà accusé de vivre grâce à des subventions… ce qui est vrai. Depuis 1998, Arianespace a reçu plus de 19,5 milliards d’euro en subventions et demande au gouvernement de payer 20% du coût de chaque lancement… sans quoi ces lancements seraient effectués à perte.

    La réalité c’est que les manœuvres d’évitement sont monnaie courante. Tellement courantes qu’il n’y a jamais d’annonce publique à ce sujet.

    Par exemple, Matt Desch, le PDG d’Iridium, le propriétaire et l’exploitant de l’une des plus grandes constellations de satellites positionnés en LEO, a déclaré que ses satellites Iridium NEXT effectuent des manœuvres similaires pratiquement chaque semaine, sans avoir besoin d’émettre un communiqué de presse.

    2. Justement. Les satellites de Starlink, malgré leur jeune âge, ont déjà effectué 16 manœuvres d’évitement… de façon 100% autonome.

  3. mais quel ********* ce mec !
    tout ça pour faire plaisir aux riches et aller faire un tour de quelques minutes dans l’espace !

  4. “28 manœuvres d’évitement…” oui 28 manœuvres d’évitement avec des objet céleste naturel donc tu veux blâmer qui ? alors ya juste un gros richard qui avait rien a foutre sur la trajectoire qui c’est dit qu’il a tellement de pognon qui peux perdre un satellite il s’en fou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *