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La sonde Hayabusa-2 revient sur Terre avec des échantillons aussi vieux que l’univers

Trois ans et demi et 300 millions de kilomètres, c’est ce qu’il a fallu à la sonde Hayabusa-2 pour aller tirer sur un astéroïde et en prélever des roches contenant peut-être des réponses sur la formation de notre système solaire. Elle entame aujourd’hui son retour vers la Terre.

Crédits : Akihiro Ikeshita / JAXA.

Des échantillons pouvant dater d’il y a 4,6 milliards d’années : telle est la précieuse cargaison de la sonde d’exploration spatiale japonaise, Hayabusa-2, entamant aujourd’hui son retour sur Terre. De la taille d’un réfrigérateur, l’appareil – au nom signifiant « faucon » en japonais – a traversé plus de 300 millions de kilomètres durant trois ans et demi pour les obtenir. Sa mission, pilotée par l’Agence d’exploration aérospatiale du Japon (JAXA), était d’atteindre Ryugu. Ce dernier est un astéroïde d’un kilomètre de diamètre du groupe Apollon, un ensemble de petits corps célestes en orbite autour du soleil situé à proximité de la Terre. Découvert en 1999, son nom lui a été donné en référence au « palais du dragon », une ancienne légende nippone concernant la demeure sous-marine d’un dieu dragon. En avril dernier, Hayabusa-2 a tiré sur l’astéroïde pour créer artificiellement un cratère. Au-delà de la poussière et des débris provoqués par l’explosion, elle a ainsi mis au jour des roches plus profondes peut-être aussi vieilles que notre système solaire. La sonde a pu alors se poser à la surface de Ryugu pour y prélever et collecter un maximum d’échantillons.

« La sonde va rapporter sur Terre du carbone et des matières organiques qui fourniront des données sur la façon dont la matière est répartie à travers le système solaire, sur les raisons de sa présence sur l’astéroïde et sa relation avec la Terre », a expliqué à l’AFP Yuichi Tsuda, responsable de la mission. Le ministre de l’Éducation et des Sciences du Japon, Koichi Hagiuda, a annoncé que le retour d’Hayabusa-2 était attendu pour la fin de l’année 2020. Un temps de retour réduit par la distance actuelle, bien moindre, entre la Terre et Ryugu. Son atterrissage est prévu au sud de l’Australie et sera donc surveillé sur place par l’Agence spatiale australienne (ASA). Hayabusa-2 semble enfin n’être pas en reste de carburant : la JAXA réfléchit donc déjà à la renvoyer dans l’espace pour un nouveau voyage.

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4 commentaires
  1. j’ai du mal à comprendre ce que signifie “des échantillons aussi vieux que l’univers”. en soit, toute la matière est aussi vieille que l’univers. Et comment on peut estimer que cette matière n’a pas changé depuis de début de l’univers, ne serait-ce qu’en subissant les radiations.
    C’est bien, on a un titre racoleur, mais rien qui nous l’explique vraiment. Du coup on se pose la question de si cet astéroïde est aussi vieux que le titre le prétend, ou bien comme son contenu l’indique il a “juste” longtemps existé au sein de notre système solaire.

    1. Et surtout quand on lit que ce sont des échantillons de 4.6 milliard d’années, ce qui du coup n’a rien a voir avec l’âge connu de l’univers. Donc le juste titre aurait été “aussi vieux que le système solaire”, même si comme tu le précise ça n’a pas trop de sens. A la limite, “un astéroïde s’étant formé dans la jeunesse du système solaire”…
      Mais bon j’ai pris l’habitude d’avoir les yeux qui saignent sur le JDG dès qu’un article touche à un truc scientifique 😀

    2. Je suis d’accord avec toi concernant les termes utilisés qui ne sont pas pertinents. C’est juste de la matière ayant peu changée depuis la formation de la Terre.
      Concernant les radiations, c’est pour cela que la sonde a envoyé un impacteur sur l’astéroïde afin de mettre à jour de la matière peu affectée par les radiations.

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