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Un programme de défense anti-astéroïde approuvé par l’agence spatiale européenne

Plutôt que d’envoyer Bruce Willis et son équipe, comme dans le film “Armageddon”, l’ESA préfère qu’un vaisseau du nom de la déesse grecque Hera s’occupe du cas d’un astéroïde menaçant.

Le système de défense anti-astéroïde Hera, est lancé.

Il est le premier système d’expérimentation de défense planétaire de l’histoire de l’humanité. “Hera va nous montrer des choses que l’humanité n’a jamais vu auparavant”, déclare l’astrophysicien et guitariste du groupe Queen, Brian May, dans une vidéo de présentation officielle (ci-dessous). Ce dernier connaît effectivement bien les astéroïdes (l’un d’eux porte son nom), cibles du projet Hera de l’Agence spatiale européenne (ESA). L’objectif d’Hera est de recueillir des données afin de mieux comprendre ce qu’implique de dévier un astéroïde considéré comme une éventuelle menace envers la Terre. “La probabilité d’un impact météoritique est faible mais ses conséquences seraient terribles, explique Patrick Michel à Space.com, chercheur à l’Observatoire de la Côte d’Azur et directeur scientifique du projet Hera pour l’ESA. Si un jour, un astéroïde présente une menace réelle pour la Terre, grâce aux résultats cruciaux de cette expérience, nous serons prêts.”

L’ESA a récemment approuvé la construction et le lancement d’Hera à destination du corps binaire Didymos, considéré comme “potentiellement dangereux” et en orbite proche de Mars. Ce dernier, de 780 mètres de large, est un astéroïde détenteur d’un petit satellite, de 160 mètres de large, nommé Didymoon. De la taille de la grande pyramide de Gizeh, il serait capable de détruire une ville entière si jamais il venait à chuter sur Terre. L’Agence aérospatiale américaine (NASA), partenaire de l’ESA dans ce projet, lancera une première sonde, DART, en direction de Didymoon en juin 2021. Elle s’y crashera en octobre 2022, à une vitesse de plus de 21 000 km/h. Lancé en octobre 2024, le vaisseau Hera (d’un coût estimé à 290 millions d’euros) viendra y constater les dégâts et prendre des prélèvements à l’aide de deux modules externes appelés CubeSats. Ces informations permettront aux chercheurs d’en savoir davantage sur la masse et la composition chimique de l’astéroïde et donc de ne pas agir à l’aveuglette si jamais une mission de déviation devait être envisagée. En juin dernier, l’ESA officialisait le lancement du programme “Fast”, destiné à intercepter une comète – à savoir un astéroïde propulsé par l’attraction gravitationnelle.

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Source : Space.com

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