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[Impressions] On a passé quelques jours avec la Super NES Mini

Vendredi matin, en arrivant à la rédaction, un silence de mort régnait dans les locaux. Mes collègues, pourtant si prompt à s’envoyer des vannes comme on s’enfile des cacahuètes lors d’un apéro, ne prononçaient pas un mot et se regardaient en chien de faïence par dessus leurs écrans. Lorsque j’approchais de mon bureau, je jure en avoir entendu deux se mettre à grogner, avant de les apercevoir en train de me jeter un regard à faire passer la mort pour Soeur Sourire. En effet, ils venaient d’apprendre que la Super NES Mini était arrivée, et que je la récupérais pour le week-end pour l’essayer. – Extrait des Mémoires d’un rédacteur en zone hostile.

Le Design

Avant de nous intéresser à ce que la bête renferme dans le ventre, arrêtons-nous sur l’enrobage. Avec des dimensions de 13 x 11 x 4 cm, la Super NES Mini fait peu ou prou la même taille que la NES Mini (nos impressions), ce qui ne devrait pas trop encombrer votre meuble TV.

Au niveau de l’esthétique, la Super NES Mini reprend le design de la Super NES classique. On retrouve donc les nuances de gris, les formes arrondies et les boutons. Seule la touche Eject est purement décorative, tout comme le port cartouche. Les boutons Power et Reset permettent respectivement d’allumer/éteindre la console, et d’accéder au menu de l’émulateur (mais on y reviendra).

Les ports manettes sont eux protégés par un cache à l’avant de la console.

Les manettes et autres câbles

Puisqu’on aborde les manettes, parlons du câble de ces dernières. Le principal reproche fait à la NES Mini concerne la longueur du fil de la manette, jugé trop court (75 cm). Nintendo semble avoir entendu les plaintes des joueurs puisque les manettes de la Super NES Mini dégainent 1,43 m de câble. Cela reste moins que le 1,50 m annoncé par Nintendo (pour obtenir cette taille , il faut ajouter la longueur de la manette), mais est bien plus agréable que la NES Mini.

Autre bon point pour Nintendo, la Super NES Mini est vendue avec deux manettes. Ce qui après tout est logique vu le nombre de jeux multijoueur qu’embarque la console (9 sur 21).

En revanche, ce que Nintendo n’inclut toujours pas, c’est un chargeur USB. On en vient finalement à se demander si l’ajout d’un chargeur dans la boîte de la New 2DS XL (nos impressions) n’est pas plus une erreur de production que le signe d’un changement de politique de la part de Nintendo.

Vous trouverez donc avec la Super NES Mini un câble micro USB (sans bloc d’alimentation) et un câble HDMI, long tous les deux d’1,50 m.

L’émulateur

Si vous vous attendiez à de gros changements concernant l’émulateur, vous allez être déçu. Il est peu ou prou le même que celui de la NES Mini.

On retrouve les 3 options d’affichage, à savoir “4:3”, “Cathodique” (pour les nostalgiques hardcores) et “définition originale”, ainsi que le menu déroulant pour les jeux. Le système de sauvegarde, qui permet d’enregistrer jusqu’à 4 parties sur chaque jeu, est également de retour, tout comme le fait de devoir appuyer sur le bouton Reset pour accéder au menu principal.

La principale nouveauté réside dans le mode Replay. Une fois votre partie enregistrée, vous avez la possibilité de la rembobiner. Vous pouvez ainsi revenir jusqu’à 50 secondes en arrière, et ce par tranche de 10 secondes. Parfait pour récupérer un objet oublié dans un jeu comme Donkey Kong Country.

Histoire de remplir les affreuses bandes noires de part et d’autre de l’écran principal, Nintendo a inclus douze cadres.

Le Line-up

Outre le côté jouet de collection, la Super NES Mini intéressera par son line-up. Elle intègre 21 titres. Comme pour la NES Mini, vous n’aurez pas (du moins officiellement) la possibilité d’ajouter plus de jeux.

Quoi qu’il en soit, presque la moitié des jeux choisis par Nintendo sont multijoueurs. Vous pourrez ainsi vous coller des beignes sur Street Fighter 2: Turbo, vous tirer la bourre sur Super Mario Kart ou coopérer pour boucler >em>Final Fantasy 3 (en fait, il s’agit de Final Fantasy VI, mais Nintendo a conservé le titre américain) ou Secret of Mana.

En plus de proposer les classiques que sont Donkey Kong Coutnry, Super Mario World ou The Legend of Zelda: A Link to the Past, la Super NES Mini dégaine l’exclusivité de Star Fox 2. Ainsi, en complétant le premier niveau de Star Fox, le joueur pourra débloquer le jeu de Nintendo annulé peu de temps avant sa sortie en 1995.

Voici la liste complète des jeux de la Super NES Mini :

Super Mario World, Donkey Kong Country, Secret of Mana, F-Zero, Super Castlevania 4, Super Metroid, Final Fantasy 3, Star Fox, Super Mario RPG: Legend of the Seven Stars, Super Mario Kart, The Legend of Zelda: A Link to the Past, Super Ghouls’N Ghosts, Earthbound, Contra 3: The Alien Wars, Super Punch-Out!!, Mega Man X, Kirby’s Dream Course, Kirby Super Star, Super Mario World 2: Yoshi’s Island, Street Fighter 2 Turbo: Hyper Fighting.

Les plus nostalgiques d’entre nous regretteront l’absence de Teenage Mutant Hero Turtles: Turtles in Time, Sim City, Flashback ou encore Killer Instinct.

Une fois encore, Nintendo vise notre fibre nostalgie avec la Super NES Mini. Vendue 80 dollars aux États-Unis (donc sûrement 79,99 euros chez nous), cette version miniature est le cadeau idéal autant pour les jeunes joueurs, qui peuvent découvrir les jeux qui ont fait vibrer leurs ainés, que pour les trentenaires qui pourront revivre le temps d’une partie, l’insouciance des après-midi de leur enfance, animés par une partie de Super Mario Kart et un verre de Banga.

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29 commentaires
  1. ? salow !

    ..j’attends mon exemplaire comme l’enfant que j’étais quand je l’ai eu en cadeau à Noël.

  2. Noël 1992 l’heure est venue de se lever. Bon pas vraiment en fait, nous sommes le 26 décembre 1992 il est environ 20H lorsque Voda et son petit frère rentre chez leur mère après avoir passé Noël chez leur père. Pour l’occasion Voda est très content du cadeau inattendu qu’il a eu, l’album d’Astérix le domaine des dieux mais beaucoup moins de son vrai cadeau, une paire de patin à roulettes qui lui ont valu un poignet cassé et un plâtre partant du haut du bras jusqu’aux doigts. Cependant le petit Voda est impatient d’ouvrir le cadeau de sa mère pour lui et son frère. Oh, ils jouent la surprise mais cela fait déjà 3 semaines qu’ils ont découvert le pot aux roses à savoir une boite de Super Nes accompagnée de Super Mario World cachés dans l’armoire de maman. Les enfants sont fébriles, à peine arrivés ils se jettent sur le paquet cadeau déposé au pied su sapin. l’ouverture ressemble à la scène où les chiens dévorent Ramsay Bolton dans la saison 6 de GoT (de rien pour le spoil avec 1 an de retard). En 2 secondes, la console est déjà branchée sur le téléviseur, le jeu en place, la console allumée et le bouton AV de la télécommande de la télévision enfoncé. Voda laisse son petit frère jouer en premier, lui préfère lire le mode d’emploi avant (véridique) et de toutes façon il a besoin d’uriner et impossible le faire debout avec son bras dans le plâtre il ne peut pas à la fois tenir la braguette et son pénis.

    Le p’ti merdeux joue déjà depuis 30 minutes quand Voda aimerai bien essayer la bête surtout que son frère est une brèle. Et là, c’est le drame la nouvelle forme ergonomique des manettes de la Super Nes empêche Voda d’atteindre correctement la croix directionnelle avec son pouce. Il essaye tant bien que mal de jouer mais rien à faire, l’épaisseur du plâtre entre le pouce et l’index et au niveau de la paume de la main rendent toutes tentatives vouées à l’échec. Il est 23H30 quand Voda, fatigué de la nuit précédente passée aux urgence sans dormir avec son poignet cassé puis opéré le matin même essaye de faire sa première nuit avec son plâtre. Il ne dormira pas puis il passera les 45 jours suivant à regarder son frère jouer à la Super Nes dans le salon tandis que lui joue avec la vieillissante Nes sur la petite télé de la chambre.5 jours de frustration en attendant d’être enfin libéré de ce plâtre et des broches fichées dans ses os pour les maintenir.

    Ça y est un froid matin de février, le moment est venu de retourner à l’hôpital pour faire retirer le plâtre et les broches. Il a peur, peur d’abord qu’on lui coupe le bras en même temps que le plâtre avec cette petite disqueuse mais en fait tout se passe bien, il peut pour la première fois depuis 1 mois et demi voir son bras qui a rétréci depuis la dernière fois et il peu enfin se gratter. Passage au bloc opératoire avec anesthésie totale, Il se réveille 1 heure plus tard avec 4 points de sutures au poignet et la furieuse envie de se jeter sur le Graal qui l’attend depuis si longtemps en place sur le meuble TV. Malheureusement, on ne quitte pas un hôpital si vite après une anesthésie totale. Il ne le quitte que vers 17H et après un trajet d’environ 1H30 il arrive enfin, sa mère rentre la voiture au garage lui a déjà ouvert la porte et retiré chaussures et manteau. Il ne peut plus attendre, mais le p’ti merdeux est là. il squatte la console sous les yeux de la voisine (qui l’avait gardé le midi puis depuis la sortie d’école puisque ma mère était avec moi à 120 bornes). “C’est MON tour !” lance Voda au mollusque assis dans le canapé. Le p’ti merdeux a compris, il sait que s’il ne quitte pas le jeu dans les 3 secondes il devra lui aussi porter un plâtre. Commençant à transpirer il quitte le jeu et laisse la manette à notre héros.

    Le moment est enfin venu, il va pouvoir jouer sur cette console tant désirée. Le jeune gamer est heureux.

    1. Amen ! Je me reconnais tellement dans l’impatience du petit Voda…

      Bon ok, le plâtre en moins, et fils unique, donc inutile de préciser que les cartouches de Street Fighter II et Zelda a Link to the Past ont bien chauffé à noël (et le Gameboy refroidi), jusqu’à mon anniversaire 3 mois plus tard, et l’arrivée de Super Mario World. Ont suivi au rythme extraordinaire de 2 ou 3 jeux par an (450 francs la cartouche quand même ! Maman et papa, ils font pas pousser les biftons sur les arbres à simflouz !) The Magical Quest starring Mickey Mouse, puis les fabuleux Secret of Mana et Super Metroid, Mystic Quest, Sim City, Starwing…

      Puis les bidules un peu inutiles, genre Mario Paint et le Super Game Boy, qui, quand on y pense, était un peu l’un des premiers prototypes de rétrogaming sur console. Les copains du collège ne furent pas en reste non plus et m’ont prêté Secret of Evermore, Illusion of Time, Super Mario Kart, Killer Instinct et ce foutu Tintin au Tibet (si ça c’était pas du sadisme). Il faudrait pourtant attendre près de dix ans encore et une première vague de nostalgie pour découvrir sur émulateur, et conseil d’une amie canadienne, le mythique Chrono Trigger, ainsi que Lufia, malheureusement moins connus en nos contrées… Mon destin était alors scellé : jusqu’à la fin de mes jours, je serai un joueur de RPGs.

      La Super Nes est et restera toujours ma console préférée. Beaucoup de souvenirs, beaucoup de nostalgie et d’étoiles dans les yeux chez un gamin de cette génération pour laquelle un réseau connectant toutes les machines entre elles n’existait que dans Terminator. Mon plus gros regret ? Le jour où ma daronne, prétextant la nécessité de faire du ménage, m’a fait jeter tous les cartons, notices et emballages d’origine (impeccables) de mes 15 jeux. Parce qu’aujourd’hui, ma super nes, c’est un vieux bout de plastique jauni (et cassé en façade pendant un déménagement) et une boite de chaussures pleine de cartouches aux piles déchargées. Mes gosses ne voudront probablement jamais toucher à cette relique d’un autre temps, et j’en tirerais probablement une misère dans une brocante, si bien que je préfère encore la laisser au grenier.

      Alors payer 80 balles pour un émulateur, voire encore plus pour engrosser un ebayeur qui va tripler (je suis gentil) les prix en surfant sur le hype ? Vois pas l’intérêt. 21 jeux has been avec un scaling dégueulasse, executés par un Rasperry Pi dans un boitier en plastique aux couleurs de Nintendo, ça ne vaut pas un kopec pour ceux qui n’ont pas les souvenirs qui vont avec. Et pour les autres, la nostalgie et les souvenirs, c’est ça qui n’a pas de prix.

      1. On fait de belles choses avec un RPI en terme d’émulation même si ce n’est bien entendu pas égal à l’original.
        Ceci dit, je veux bien te racheter ta super nes si tu t’en débarrasse. Je ne suis pas un ebayeur ni un leboncoineur. Elle ne sera pas revendue et aura sa place à coté des mes ordinosaures (Amstrad 664, Atari 520STF, Amiga 500, Acorn BBC Master 128 et Acorn BBC B) et sera choyée (recap, éventuellement rétrobright)
        Didi

          1. oui s’il est en assez bon état et que le lecteur de disquette fonctionne.S’il y a des accessoires, des disquettes… Je dirai une 40aine d’euros.

  3. vous n’aurez pas (du moins officiellement) la possibilité d’ajouter plus de jeux.

    Ca veut dire quoi “du moins officiellement” ?

    On pourra ajouter des jeux ?

      1. MERCI 😉
        Je ne savais pas ; j’imagine que cela sera possible avec le snes mini
        Je vois beaucoup de tuto sous windaube ; ca existe aussi sous ubuntu ?

  4. j’espère que Nintendo pensera à ceux qui ont investi dans la Switch en proposant les mêmes jeux sur le eshop

  5. Grosse déception ce sont les version américaine des jeux qui sont dans la machine , résultat pas de langue française alors autant sur un Mario kart ou punch out c pas grave autant sur un final fantasy 6 ou secret of mana c’est pas possible a moins d’être bilingue donc tant pis pour moi sa sera le rasberry pi ?

  6. Rien que la longueur du câble rends cette machine inutile. Je fait comment pour couvrir les 3.5m de ma tv à mon canapé? Et les manettes sans fil, nan?
    Perso je préfère mon Raspberry par 100 fois, sur lequel je joue avec des manettes NES et SNES sans fil (un peu de pub pour 8BitDo au passage)…

    Quelle belle machine à pigeon!

    1. Le grand public, dans 95% des cas, ne sait pas se servir d’un émulateur.
      Et puis ça reste un achat plaisir, comme la plupart des achat “geek”
      Un peu d’ouverture d’esprit ne devrait pas te tuer

      1. Avec le raspberry, pas besoin de connaitre les émulateurs, l’installation se fait automatiquement, le menu avec les consoles et les jeux est clair, le plus dur reste d’y copier les roms!

        1. le rasp c pas si user frendly que ca
          tout le monde n’est pas geek ou bidouilleur
          la tu commandes la console, tu branches tu joues.
          le rasp non…

          1. Si je parle de tout ça à la base, c’est pour les manettes qui ont les câbles les plus courts de l’histoire…1.43m…la diagonale de ma TV quoi…Inutile

  7. Pourquoi parler d’émulateur ??? Puisque c’est Nintendo qui fabrique et qui a tous les brevets, c’est pas du natif ?
    Ce serait quand même con d’émuler son propre système lol

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