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[Critique] Fast & Furious : Hobbs & Shaw : spin-off testost-erroné ?

Après huit opus, la saga Fast & Furious a donc accouché de son premier spin-off consacré à Hobbs & Shaw. Quand on nous met sur une affiche Dwayne Johnson, Jason Statham et Idris Elba, comment ne pas succomber ? En y rajoutant un David Leitch peu inspiré peut-être…

On plante le décor : dans Fast & Furious 8, Vin Diesel faisait des courses de voitures, trahissait ses potes, surjouait la sensibilité et embrassait Charlize Theron (!). De leur côté, Dwayne Johnson repoussait une torpille à mains nues et Jason Statham se lançait dans un gunfight tout en jouant le babysitter. Dès lors, comment ne pas baver d’envie à l’idée d’un spin-off centré sur ces deux meilleurs ennemis, où on abandonnerait le premier degré pour aller à l’essentiel : la rigolade et le bourre-pif. Bienvenue dans Hobbs & Shaw !

Clairement, le film assume d’entrée de jeu son delirium : Hobbs et Shaw doivent collaborer pour sauver le monde d’un super-méchant dopé aux améliorations à la recherche d’un virus mortel. Problèmes : le virus a été injecté dans la sœur de Shaw et nos deux chauves ne peuvent pas se voir en peinture.

Et c’est parti pour le show comme dirait Nâdiya. Deux heures et des poussières de bagarres, vannes, bagarres, vannes dans un schéma répétitif, mais fier de l’être. Vous voulez du divertissement bien burné qui ne se prend pas au sérieux ? Hobbs & Shaw vous le sert en entrée, plat, dessert. Le facteur sympathie bat son plein grâce à nos deux têtes d’affiche et aux petits nouveaux : Idris Elba en Superman noir et Vanessa Kirby en Atomic Blonde.

Un réalisateur fade et furious

En parlant d’Atomic Blonde, le lien avec le long-métrage de David Leitch paraît évident dès la première minute d’Hobbs & Shaw : le réalisateur ne semble jamais prendre autant de plaisir que quand il filme Vanessa Kirby (et sa doublure). Les scènes d’action de l’actrice sont bien les seules que l’ancien coordinateur de cascades ne sur-découpe pas, là où d’autres séquences – dont une bataille générale teasée dans la bande-annonce- se veulent rapidement illisibles à force de charcutage.

La quantité, c’est bien, mais la qualité, c’est mieux. On a bien du mal à reconnaître le co-réalisateur du premier John Wick, surtout lorsque son compère, Chad Stahelski, signait il y a quelques semaines un troisième opus toujours aussi inventif à ce niveau. Quand on a un film qui s’appelle Fast & Furious : Hobbs & Shaw avec Dwayne Johnson et Jason Statham, soigner le bourrin devrait être le minimum syndical pourtant.

Autre point qui nous aura chagriné et dont on retrouve les traces dans la filmographie de Leitch : l’humour. Oui, le métrage en regorge. Énormément. Trop. Autant les échanges entre les deux mâles dominants apportaient quelque chose de rafraîchissant à Fast & Furious 8, autant on tombe rapidement dans la surenchère gênante concernant Hobbs & Shaw. De petites piques assassines, on passe à de loooooongues minutes où nos deux Dupont et Dupond s’invectivent en gros plan.

C’est amusant au début, gênant au milieu, agaçant à la fin. Surtout quand la teneur des insultes rabaisse le duo à des gamins de dix ans. On a le sentiment que le film a bien compris la dynamique des personnages dans Fast & Furious 8, mais qu’au lieu de s’en servir comme base, il l’étire jusqu’à plus soif sans rien apporter de plus. À trop vouloir la jouer cool, on tourne vite en rond. Un énorme souci d’écriture qu’on retrouvait… dans Deadpool 2 de David Leitch.

Le renouveau de la franchise ?

Malgré ces défauts, on a quand même envie de croire au potentiel d’une nouvelle franchise sur Hobbs & Shaw (ou sur la famille Shaw) puisque derrière les ratés et nos espoirs déçus, on y trouve quelque chose qui fait du bien : un esprit débridé qui sent bon les années Schwarzenegger – Stallone, en plus familial évidemment. Loin de la lourdeur d’un Vin Diesel dans la saga Fast & Furious, Dwayne Johnson et Jason Statham n’ont qu’une ambition : nous divertir et éclater du méchant.

C’est basique, certes, mais c’est aussi du grand spectacle généreux, rythmé, qui s’éclate à en faire des tonnes, que ce soit dans l’action ou dans ses caméos surprenants. Une surenchère totale, jamais subtile, perfectible sur de nombreux points, mais qui apporte un bon contre-point à qui chercherait moins de bagnoles et plus de torgnoles.

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7 commentaires
  1. j’ai une question qui me taraude depuis longtemps, le dernier F&F que j’ai vu c’était tokyo drift et c’était encore à l’époque que des courses urbaines de voitures, mais du coup il a été opéré quand ce virage de la licence pour juste de l’action et les voitures sont juste un prétexte pour avoir le titre de fast & furious? ._.

  2. hahaha moi qui croyait être à la traine !! moi aussi c’est le dernier que j’ai vu, et étant donné le niveau je m’étais arrêté la…

  3. Leitch peu inspiré ? Je ne pense pas car faut pas oublier qu’il a du faire des compromis car contrairement à Atomic Blonde par exemple (ou il avait le champs libre) il était pas seul aux commandes  (comme Deadpool 2 ou Ryan Reynolds contrôlait tout). Le film est pas exempt de défaut  mais il reste mieux foutu que les deux derniers Fast qui étaient nul à *****

  4. Il faut arrêter de critiquer cette franchise qui est en réalité très bien foutu. Le FF 4 est l’épisode du renouveau (bien qu’un peu léger) mais le 5 et surtout le 6 sont d’excellents films d’actions.

    Pour Hoobs et Shaw, c’est un film d’été très sympathique. Pas mal de scènes d’action et de poursuites. Ça voyage beaucoup et il y a pas mal d’humour bon enfant sans être vulgaire. L’actrice du MI6 est simplement magnifique même avec des petits seins (contrairement au ridicule Tom raideur avec Angélina).

    Pour terminer, il y a des scènes vraiment dingues et jouissives, celle de la nitro et la poursuite dans Londres par exemple.

  5. Le film est plutôt divertissant m’enfin étonnement ce qui personne ne cite et qui me choque c’est a quel moment un film sans Van diesel peu-t-il encore s’appeler fast and furious ? m’enfin bon …

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