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Prise en main : Dremel 3D45, le silence est d’or

Le mois dernier, nous avons eu une nouvelle occasion d’approcher le loisir de l’impression 3D en testant la Neva Magis de Dagoma. Le souci avec ce hobby, c’est qu’on y a pris goût. D’autant que pendant nos essais, on en a profité pour imprimer tout un tas de choses, allant du mini-nuke de Fallout au LAPD Blaster de Blade Runner, en passant par un Raptor Jesus ou une coque de téléphone (oui, on imprime aussi des objets utiles). On en voulait donc plus.

Plutôt que de retourner chez les Français de Dagoma, on a voulu muscler notre jeu et voir ce qui se faisait outre-Atlantique. On est donc allé toquer à la porte de l’Américain Dremel, principalement connu pour ses outils rotatif, pour récupérer leur meilleure imprimante 3D grand public, la Dremel 3D45. Et autant vous dire tout de suite que l’on n’a pas été déçu du voyage. Enfin presque.

Imposante et pourtant discrète

Une chose est sûre, la Dremel 3D45 ne s’invite pas dans votre salon. La bête est massive, pesant pas moins de 21,5 kg et mesurant 50,8 cm de haut, pour 40,64 cm de large et 38,1 cm de profondeur. Une telle envergure permet d’embarquer un large plateau d’impression, qui supporte des objets pouvant mesurer jusqu’à 25,4 x 15,24 x 17,02 cm.

Sa taille ne doit pas vous impressionner pour autant, car si cette imprimante en impose, elle n’en reste pas moins discrète. En effet, et c’est là son premier atout, la 3D45 est entièrement fermée, ce qui réduit drastiquement le bruit émis lors d’une impression. On est ainsi plus proche du bruit d’une tour récente d’ordinateur en plein usage que d’un aspirateur sous stéroïde. Cerise sur le gâteau, le caisson clos de la 3D45 permet également de bloquer les éventuelles odeurs dégagées par la fonte du filament.

Pour ne pas rendre ce cloisonnement contraignant, Dremel a installé une porte transparente au-dessus de la machine, ainsi qu’une seconde porte également transparente sur la façade avant, histoire de faciliter l’accès à la pièce imprimée.

Le diable est dans les détails

D’ailleurs, si Dremel devait coller un slogan à sa 3D45, cela pourrait aisément être “l’imprimante qui vous fout la paix”. Tout semble avoir été pensé pour faciliter la vie de l’utilisateur. La prise en main est simple, tout comme la calibration du plateau (qui peut être modifiée à tout moment grâce aux deux molettes présentes en dessous).

Le deuxième atout de cette machine est sans conteste son écran tactile. Il vous permet tour à tour de régler les caractéristiques du filament utilisé, de gérer le niveau du plateau, de lancer ou interrompre une impression, ou de contrôler la température de la buse et du plateau. Car oui, la 3D45 intègre un plateau pouvant chauffer jusqu’à 100°C, ce qui offre une meilleure adhésion des pièces à la surface d’impression. De son côté, la température de la buse peut atteindre les 280°, ce qui permet de gérer tous les types de filaments (on y reviendra).

Puisqu’on parle du plateau, sachez qu’il est détachable, ce qui facilite son entretien ou permet de retirer en toute sérénité une pièce imprimée.

Notons la présence d’un porte-câble directement intégré dans le caisson, ce qui évite à la bobine de filament de se promener lors d’une utilisation, ou de devoir perdre du temps à imprimer un dérouleur stable.

Outre le support d’une clé USB, la 3D45 peut être reliée au Wi-Fi, ce qui vous permet de lancer ou interrompre une impression à distance, sans avoir à vous lever toutes les cinq minutes. Cependant la gestion sans fil reste assez étrange de part sa configuration obscure. L’imprimante se connecte facilement à votre réseau mais par contre pour y accéder c’est une autre paire de manches. On regrette l’absence d’un logiciel permettant un accès simplifié à celle-ci, ou au moins un petit guide dans la notice livrée… La 3D45 embarque également 8 Go de mémoire interne pour stocker les plans directement sur la machine.

Crédit : StarLord Blaster by Kirby Downey

Enfin, les plus anxieux pourront tirer profit de la caméra HD intégrée pour surveiller le bon déroulement de l’impression tout en vaquant à d’autres occupations. En revanche, la qualité de l’image n’est pas au top, et le fait que la caméra soit fixée dans un coin ne permet pas d’avoir une vue sur l’intégralité de la pièce. Vue qui est d’ailleurs souvent bouchée par la buse située au-dessus du plateau.

Savoir tenir le fil

Quid de l’impression ? Dremel a mis les petits plats dans les grands. Le logiciel Dremel DigiLab 3D Slicer est complet, fort d’une interface utilisateur claire, et plus fourni que Cura by Dagoma. Il offre par ailleurs plus d’options de personnalisation, tout en restant accessible aux néophytes.

Crédit : Crash Bandicoot by Ampersands

Là encore, l’écran tactile permet à la 3D45 de sortir son épingle du jeu. Lorsqu’une impression est en cours, il affiche le temps restant, et vous offre la possibilité de jongler avec les températures.

On ne va pas vous le cacher plus longtemps, la 3D45 fait preuve d’une précision impressionnante. Que ce soient des pièces simples ou des objets jouissant d’angles complexes, elle s’en est sortie avec les honneurs. D’autant que si vous optez pour un échafaudage afin d’assurer un meilleur maintien, il se retire aisément et ne laisse pas de fortes marques sur le produit fini.

Crédit : Crash Bandicoot by Ampersands

Choisir ses alliés

Mais tout n’est pas rose pour autant. En effet, la Dremel 3D45 pêche sur sa gestion des divers filaments. Pour ce test, nous avons essayé un filament en nylon, ainsi que du PLA Chromatik.

Bien que nous n’ayons pas eu à régler manuellement les caractéristiques du premier dans la machine, grâce à la présence d’une puce RFID, nous avons eu la fâcheuse surprise de constater que les pièces adhéraient difficilement au plateau. Et ce, même avec une couche de colle en stick.

Crédit : Blade Runner Book Mark by Iguanaman

Dans le second cas, nous avons dû régler à la main les propriétés du PLA (ce qui nous a pris deux minutes, merci l’écran tactile). En revanche, l’impression de la plupart des pièces s’est déroulée correctement. Mais, il y a un hic : l’échafaudage. Lui qui est si souvent votre allié peut rapidement se transformer en ennemi. En effet, vous avez vite fait de percer la couche extérieure de votre objet en voulant retirer le support pour peu que ce dernier se soit mal fixé.

Enfin, lorsque vous utilisez du PLA, l’imprimante met plus de temps à produire une pièce que la durée affichée. Ainsi, pour un objet dont l’impression était estimée à 2h40, nous avons en réalité attendu 3h31, soit 51 minutes supplémentaires. Mais à choisir, on vous conseille quand même plus le PLA que le filament en nylon.

Crédit : Crash Bandicoot by Ampersands

Finalement, c’est son prix qui pourra repousser les novices. La Dremel 3D45 affiche ainsi un tarif de 1 600 euros.

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Les plus

  • Facile d'utilisation
  • Logiciel complet
  • Fermée donc moins bruyante
  • Plateau chauffant
  • Écran tactile
  • Lecteur RFID
  • Caméra intégrée

Les moins

  • Gestion un peu brouillonne des filaments tiers
  • Le prix
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