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Impressions : Ni no Kuni 2 sera-t-il aussi enchanteur que son aîné ?

S’il est en développement depuis bien longtemps, Ni no Kuni 2 n’a été officiellement annoncé qu’en décembre 2015, lors du PlayStation Experience. Suite d’un premier jeu onirique, pétri de qualités, il bénéficie surtout de l’expérience d’une équipe de renom, celle de Level-5, et de son directeur, un certain Akihiro Hino (Dragon Quest : L’Odyssée du roi maudit, Dark Cloud, la saga Professeur Layton). Accompagné de plusieurs membres du studio Ghibli, c’est donc une suite plus spirituelle que chronologique du jeu sorti en 2013 sur PS3 que nous avons eu la chance d’approcher durant près de trois heures.

Une ambiance enchanteresse

Ni no Kuni premier du nom avait été très bien accueilli par la presse mondiale. Mélange intriguant entre le J-RPG traditionnel et Pokémon, il avait su attirer un public en quête d’une aventure très proche des dessins animés estampillés Ghibli. Dans ce second opus, ce n’est pas Oliver qui est le protagoniste principal du jeu, mais Evan, un jeune Roi qui tente de construire et d’unifier un royaume en perdition qui doit faire face à de mystérieuses forces du mal. Très rapidement, on retrouve tout ce qui faisait le bonheur des joueurs cinq années plus tôt : des personnages attachants, une histoire accrocheuse très proche d’un film animé de Miyazaki et des mécaniques simples, mais diablement efficaces. Accompagné de ses amis, Evan doit donc construire un véritable État, ce qui demandera patience et vertus.

L’atmosphère dégagée par Ni no Kuni 2 est unique et n’a aucun semblable. En profitant des travaux, ingénieux, de Level-5 et de Ghibli, le titre nous fait voyager instinctivement dans un univers rempli de magie et de couleurs toutes plus éclatantes les unes que les autres. La direction artistique sert le level design, et enchantent autant qu’ils font rêver le joueur. On se perd parfois, dans ces décors si proches d’un dessin animé, à scruter l’horizon ou quelques rangées de maisons profitant de la vie de leurs habitants. Comme ce fut le cas dans l’opus précédent, Ni no Kuni 2 : L’avènement d’un nouveau Royaume profite d’un rendu sublime et subtil qui ne peut qu’enchanter. Mais en 2018, cela ne suffit plus.

Gameplay version 2018

Ce qui avait quelque peu dérangé il y a cinq ans, c’était la rigidité d’un gameplay très (trop) classique, au tour par tour, et qui ne laissait que peu de place à l’action et à l’imagination. Malgré l’ajout d’une fonction de capture de créatures, quelque peu aléatoire, le tout se maîtrisait assez rapidement et on tournait vite en rond. Bonne nouvelle, ce nouvel épisode se veut moins dirigiste et plus ancré au cœur de l’action grâce à des combats en temps réel. Au contrôle d’Evan, on peut donc attaquer directement les ennemis avec nos armes en appuyant sur carré ou triangle pour des coups plus ou moins puissants.

Bien évidemment, la magie est toujours d’actualité, tout comme la présence de petites créatures appelées cette fois-ci Mousses. Malheureusement, si on appréciait diriger les monstres du premier opus, tout est différent ici. Tout d’abord, précisons qu’il n’est plus possible de capturer directement des petites créatures lors de nos combats. Les Mousses nous suivent et nous aident durant les batailles, mais on interagit indirectement avec elles. Certaines peuvent soigner, d’autres améliore la défense ou augmentent l’attaque. Il faut alors se rendre auprès d’elles quand elles sont en cercle et appuyer sur croix. Bien évidemment, l’équipement a aussi son importance, qu’il s’agisse des armes ou des armures et il faudra bien souvent penser à les améliorer pour venir à bout des nombreux ennemis qui se dressent sur le chemin. Notons que si les combats ont gagné en intensité et fluidité, nos partenaires, dirigées par l’I.A., ne servaient pas à grand-chose et attaquaient une fois tandis que nous étions déjà à notre sixième coup. À voir si cela sera corrigé dans la version finale.

Les Mousses

Royaume et guerres

Au-delà des changements liés aux combats, Ni no Kuni 2 offre également des modes de jeu supplémentaires directement liés à l’histoire. Le premier consiste simplement à gérer notre royaume. Ainsi, il faudra prendre place sur le trône et bâtir forge, armurerie ou taverne pour augmenter votre réputation et attirer encore plus de monde. En plus d’agrandir le royaume d’Evan, cela permet surtout de débloquer de nouvelles armes, armures ou Mousses pour la suite de l’aventure. Une étape importante donc, mais qui n’est pas la seule.

Il faudra également faire avec un mode mélangeant stratégie en temps réel et RPG. Ces batailles pour construire votre empire sont bien différentes des combats classiques puisque vous serez entouré d’alliés et qu’il faudra les faire déplacer, autour de vous, afin d’en finir avec les troupes ennemies. En fonction de votre niveau et des éléments débloqués en cours de partie, le joueur agrandit donc son arsenal et ses capacités pour faire fuir les ennemis et leurs armées qui se dresseront sur votre chemin. À la Gamescom 2017, c’était ce même mode de jeu qui nous avions pu découvrir en avant-première. Il nous avait alors laissé perplexe. C’est toujours le même sentiment qui domine puisque ce mode parait un peu trop archaïque et finalement pas si intéressant que ça. Pire même, il s’imbrique assez mal face au reste du jeu. Reste à voir si, avec le temps, il deviendra peut-être plus intéressant.

On espère que le mode bataille sera plus intéressant sur la durée

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Notre avis

Qu’on a hâte de tester la version complète de Ni no Kuni 2 : L'avènement d'un nouveau Royaume. Avec son univers enchanteur et ses personnages attachants, le jeu se dote déjà de sérieux atouts, comme son prédécesseur. Mais cette fois, le gameplay, complètement revu, pourrait plaire à un public bien plus large et séduire des joueurs en quête de challenge et d’une aventure d’une rare poésie. Réponse définitive le 23 mars prochain, sur PS4 et PC.
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