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Pokémon Let’s Go Evoli ! Notre test du dernier épisode de Game Freaks

Cet opus un peu spécial s’adresse davantage aux plus jeunes et aux nouveaux venus.

À priori, vous connaissez tous Pokémon, mais peut-être avez-vous royalement ignoré le concept jusque-là. Pas assez jeune ? Peut-être que vous avez des rejetons qui seront à même d’apprécier. Vous étiez trop jeune à la fin des années 90 ? Vous pouvez peut-être vous sentir concernés. En attendant la huitième génération (Rose & Tulipe ? Black & Decker ? Fabrice & Boué ?) Game Freaks sort un épisode hybride, très ancré dans son temps, où Pokémon Go! a laissé sa trace.

C’est « la première génération » du jeu Pokémon – et plus précisément, une repompe de Pokémon Jaune. Celle qui a inspiré l’imaginaire de cet immense bazar transmédia depuis plus de vingt ans, un imaginaire qui voit évoluer les mêmes personnages, les mêmes antagonistes et les mêmes créatures. C’est l’aventure de Sacha du Bourd-Palette, du Professeur Chen, de la Team Rocket. Tous continuent leur interminable épopée sur Gulli. Pikachu est désormais la star d’un film en prise de vue réelles où le ton est étrangement adulte, on se rapproche du film Ted.

La franchise, depuis plusieurs années, appuie une nostalgie sur cette aventure originelle. Pour la énième fois, dont la quatrième en jeu vidéo, vous incarnez un enfant de la région de Kanto en quête d’aventure. Il partira parcourir monts et vallées pour capturer des bestioles, les faire combattre entre elles, rétamer d’autres dresseurs, vaincre des champions d’arène, récolter les badges et devenir le nouveau maître de la région.

On the road again again again again

Vous allumez votre Switch, le professeur Chen vous accueille, vous donne votre premier Pokémon (éponyme, donc. Ici un Évoli) et en avant mon bon Milou. Vous vous réveillez au Bourg-Palette, rencontrez votre rival (surnommé Gogolou dans cette partie, on le salue) et progressez de routes en routes, de villes en villes, au fil d’événements scriptés qui rappellent la première aventure sur Game Boy. Tout y est, les personnages et lieux iconiques sont là, mais vous comprendrez vite que vous ne refaites pas littéralement cette aventure – vous passez juste après. Vous croiserez donc les héros des premiers opus, et aurez droit à quelques surprises qui feront sourire les fans de la saga.

Il est important de vous prévenir des disparités avec la formule habituelle, et de l’intrication du gameplay – c’est un grand mot – de Pokémon Go dans ce jeu qui veut s’approcher d’un opus canonique. Dans son ADN, Pokémon Let’s Go! permet de revisiter Kanto sur une console de salon, et avec un grand écran. Capture des bestioles et combats sont là. Mais attention : il n’y a plus du tout de dimension « combat » dans la capture, comme dans Pokémon Go!

Il faudra juste, d’un geste assuré, lancer une Poké Ball au bon moment sur la bestiole qui apparaît dans l’overworld. En le capturant – et en accumulant les bonus (tir précis, du premier coup, etc) on récolte de l’expérience qui fait progresser l’équipe de six qu’on a sous la main. C’est la disparité majeure à prendre en compte. Les combats entre dresseurs restent les mêmes. Mêmes bestioles, attaques, jeu entre les types à respecter pour arriver quelque part. Et oui, comme d’habitude, vous pourrez traverser l’intégralité du jeu avec la même bestiole.

Pourquoi faire compliqué

Soyez prévenus : à force de simplifications, le jeu est facile. On est très loin des opus Blanc & Noir. Destinés aux intéressés de longue date et aux plus jeunes, Let’s Go vous dit clairement que le plus important, c’est le voyage, et sans embûches s’il vous plaît. Cette mutation s’accompagne de nombreux changements pratiques qui risquent de crisper les habitués, mais qui épargnent quelques aller-retours. Plus besoin de consulter un PC pour faire des échanges entre son équipe alpha et vos captures stockées dans le Cloud local.

Tout est potentiellement tout le temps à portée, mais seule votre A-Team gagnera de l’expérience, automatiquement partagée par tous. Vous pouvez renommer les bestioles à loisir où vous voulez. Il est possible de rendre la chose encore plus aisée en activant le mode multijoueurs – prenez un autre Joycon, avec quelqu’un d’autre derrière – ou juste votre autre main – pour faire office d’assistant. Et tout sera à deux contre un, y compris ces dresseurs au niveau plus élevé, qui apparaissent de temps à autres pour aider au rééquilibrage. Les nombreuses spécificités et subtilités acquises au fil des générations sont passées à l’as – ne vous attendez surtout pas à ce coté très « scientifique » que les derniers Pokémon ont. Ici, on privilégie le mignon, le pratique, le touffu !

On n’oublie tout de même pas les fondamentaux : chacun peut accéder à un mode online, pour échanger et jouter avec un ami comme s’il n’y avait pas de lendemain. La VF est soignée, parfois rigolarde, la musique ne vous surprendra pas. Enfin, pour clore l’explication de texte sur le titre, Let’s Go ! veux bien sûr servir de passerelle avec le titre mobile de Niantic. L’échange entre les versions sera possible, mais unilatérale, du mobile vers la console. Vous pourrez utiliser la Poké Ball Plus. Un accessoire un poil anecdotique, surtout pour ce prix, qui permet de capturer des Pokémons avec ardeur et conviction, puisque vous faites le « vrai » geste. A moins que la présence d’un Mew ne soit indispensable dans votre vie.

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Notre avis

Il faut bien comprendre qu’avec ce remake-pas-trop-canonique de Pokémon Jaune, vous n’êtes probablement pas le joueur visé par Game Freaks. Facile et radicalement simplifié, cette rerererevisite du début de la saga est là pour émerveiller les yeux de têtes blondes. Enfin, de toute personne qui ne saura pas décrypter la muséification que la série s’impose. En plus français : Pokémon Let’s Go est pour les plus jeunes, et ceux là seront ravis de s’y mettre. C’est pas mal sans être fameux, rajoutez un point si vous rentrez dans le public visé !
Note : 6  /  10

Les plus

  • L’ami des plus petits
  • Plus ouvert et intuitif
  • Quelques surprises, le jeu assume son concept

Les moins

  • Vraiment pas pour les puristes
  • Trop facile
  • Donc trop automatique
1 commentaire
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