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Test d’Octopath Traveler, du 8-en-1 à la sauce RPG Japonaise

Avec la Coupe du Monde 2018, vous avez peut-être oublié que sortait Octopath Traveler vendredi dernier. Nous, non. Présenté comme une ode aux RPG Japonais d’antan, Octopath conte pas moins de 8 histoires et sa sortie la semaine dernière devrait vous permettre de passer beaucoup de temps derrière la Nintendo Switch cet été. Si ce n’était pas encore le cas.

Parce que c’est un hymne à l’âge d’or des RPG japonais, Octopath Traveler ne cache pas ses inspirations Final-Fantasy-iennes. Malgré un moteur 3D, tout est affiché comme à la grande époque de la 2D 16 bits, avec des sprites de toute beauté. Que cela soit les personnages ou les différents décors en 2,5D, on est impressionné. Pas de doute, c’est le retour dans les années 90 de Square et Enix (avant qu’ils fusionnent). À chaque partie, on réalise à quel point les développeurs sont capables de retranscrire toutes les émotions de chacun des personnages. Amis du Pixel-Art, ce jeu est pour vous !

Le moteur 3D n’est pas utilisé dans le vide puisque cela permet de simplifier les rendus ou encore d’avoir des effets graphiques qu’on n’a jamais pu avoir à l’époque. Oui, c’est même mieux que le Mode 7 de la Super Nintendo. Côté son, Square Enix nous propose également du très lourd avec des musiques entraînantes, dans la veine de celles des Final Fantasy. On a même la possibilité de choisir des voix en japonais. Oui, peut-être que cela ne vous fait rien, mais à l’époque, on ne jurait que par les voix japonaises, plus expressives. 

 

Un système de combat éprouvé

RPG Japonais oblige, on retrouve toute les mécaniques liées à ce type de jeu. Impossible ainsi d’échapper aux combats aléatoires alors qu’on essaie de se rendre d’un point A à un point B. Si on a oublié un coffre à quelques mètres, faire le chemin retour, c’est s’exposer encore à un combat aléatoire. Oui, tout ça pour une petite herbe curative. Les combats se font au tour par tour avec un ordre d’initiative qu’on voit apparaître en haut de l’écran. Évidemment, les adversaires possèdent des points forts mais aussi des points faibles. Et c’est avec ces faiblesses que vous allez être le plus efficace puisque vous pourrez « sonner » vos ennemis et leur faire sauter leur tour.  À vous de les découvrir pour gérer au mieux vos combats et faire mal. S’il y a bien 8 protagonistes que vous gérerez, vous ne pourrez en utiliser que 4 en même temps. Il faudra donc bien composer son équipe en fonction des ennemis. Mais dans tous les cas, j’aime beaucoup le système de combat qui vous oblige à bien composer votre équipe et surtout « jouer » avec vos forces pour faire tomber les ennemis, surtout les Boss. Sans même s’en rendre compte, on élabore des stratégies et on a toujours ce sentiment de travail bien-fait quand on s’en sort.

  

Comme tout RPG Japonais qui se respecte, c’est répétitif à souhait. Alors oui, les joueurs qui aiment « farmer » vont adorer le système de rencontre aléatoire mais je fais partie de ceux qui souhaitent aussi avancer dans l’histoire, ce qui est parfois frustrant. On vous l’a dit plus haut, Octopath Traveler, c’est l’histoire de 8 protagonistes et au début du jeu, on se demande comment Square Enix allait mélanger le tout.

Une sombre histoire, mais x8

Et c’est peut-être là que le bât blesse. Les 8 histoires sont indépendantes. Alors oui, les personnages se rencontrent mais c’est juste pour intervenir dans les combats. Mais pour faire progresser le scénario d’un arc dédié à un personnage, c’est uniquement l’un des huit héros en question qui prendra la parole, et ce, sans jamais que les autres personnages du groupe n’interviennent. Il n’y a aucune interaction entre les différents personnages, ils ne discutent même pas entre eux. Et c’est vraiment dommage, j’aurais aimé que Square Enix fasse quelque chose pour lier les 8 personnages.

Certains arcs sont plus intéressants que d’autres mais ils suivent toutes la même logique, à savoir 4 chapitres par personnages et pour chaque chapitre, il est nécessaire de voyager pour monter en niveau, d’arriver dans une ville pour découvrir de nouveaux challenges, de discuter avec les locaux et de découvrir le GROS problème de la ville, puis se rendre dans un donjon, se faire le BOSS, avoir des remerciements des locaux et passer au chapitre suivant. 

Parce que les histoires des 8 personnages sont indépendantes, vous pourrez choisir l’ordre dans lequel on parcourt le monde. Évidemment, si on n’a pas le niveau, on reviendra vite sur ses pas. Tout est fait pour que le joueur suive une certaine progression. Typiquement, au début du jeu, vous choisissez n’importe quel personnage et commencez le Chapitre 1. Une fois ce dernier terminé, on peut bien évidemment faire le Chapitre 2 mais on réalise bien vite qu’on n’a pas encore le niveau et que le seul moyen, c’est d’aller à la rencontre des autres personnages pour monter de niveau et avoir de nouvelles compétences. Mais du coup, cela nous oblige à suivre les 8 histoires en même temps…

Cela donne une certaine impression de liberté et de monde ouvert mais en vérité, tout reste ultra-scripté mais bon, c’est un peu comme ça que fonctionnaient les RPG Japonais de l’époque. À noter la présence de donjons optionnels que vous pourrez faire en plus de ceux des histoires principales.

Et puis finalement…

Si on était dans les années 90, je me serais dit qu’il aurait été bien que Square Enix nous livre une histoire globale avec 8 personnages, mais on est en 2018. J’ai moins de temps en général pour jouer et durant la Coupe du Monde 2018, c’était encore plus compliqué. Et justement, c’est dans ces moments-là que j’ai le plus apprécié Octopath Traveler. Malgré tous les défauts, la répétitivité des histoires ou des combats, j’ai vraiment apprécié l’indépendance des histoires qui m’a permis de faire des sessions d’une heure quand je le pouvais et mine de rien, j’ai bien avancé puisque j’ai pu attaquer les Chapitres 3 de certains personnages déjà.

Et puis il y a les petites quêtes annexes qui permettent au joueur de découvrir de nouvelles petites histoires. Ces quêtes ne se déroulent pas forcément dans un seul lieu et nécessitent de voyager (ouf, c’est le concept du jeu quand même) pour en venir à bout. Ce sont des petits détails qui gardent le joueur devant la Nintendo Switch. Et puis on a aussi beaucoup aimé les interactions avec les PNJs (Personnages Non Joueurs) puisqu’en dehors d’une simple discussion, on peut aussi les scruter, séduire, voler ou provoquer pour obtenir différentes informations ou objets. Amusant.

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Notre avis

Octopath Traveler se veut être une ode aux RPG Japonais des années 90 et dans ce sens, c’est une pure réussite. Le jeu est beau avec une des meilleures bandes-son et possède surtout un système de combat séduisant et complet.

Maintenant, il s’adresse avant tout aux fans du genre parce qu’avec une telle ode à l’âge d’or de Square Enix, il y a tous les défauts intrinsèques à ce genre de jeu et c’est peut-être le côté répétitif des histoires qui risquent d'en arrêter plus d'un.

Heureusement, ce n'est pas mon cas !
Note : 8  /  10
7 commentaires
  1. "mais à l’époque, on ne jurait que par les voix japonaises, plus expressives."

    Pour les anime alors… Parce que les voix dans FF1 à 6… :/

  2. "Comme tout RPG Japonais qui se respecte, c’est répétitif à souhait. Alors oui, les joueurs qui aiment « farmer » vont adorer le système de rencontre aléatoire "

    Aïe ! Sujet très mal maitrisé ! La plupart des RPG Japonais de l’époque n’ont pas de "farming", en particulier les FF où on avance sans cesse.

    Il n’y aurait pas un quiproquo avec les MMO-RPG Coréens par hasard ? (Ragnarok Online, etc..)

  3. Répétitif, linéaire, basique… Cela ne me donne pas du tout envie, personnellement… 
    Je pensais attendre qu’il soit migré vers Android et sur mon Netbook pour l’acheter…
    Bin, je vais plutôt attendre plus qu’il soit en plus bradé, finalement… :/

  4. Bonjour,

    Je me permet quelques remarques concernant votre article. Certains points me paraissent juger un peu trop vite et on sent que ce test manque de profondeur dans l’exploration du jeu.

    pour commencer : 
    "“`Il n’y a aucune interaction entre les différents personnages, ils ne discutent même pas entre eux."
    “`
    Ce propos est à modérer sachant que plusieurs saynète offre une interaction entre les personnage durant l’avancement des scénarios. D’ailleurs c’est à se demander si celle-ci sont définies en fonction de la composition du groupe ?

    2ème point :
    “`
    Mais du coup, cela nous oblige à suivre les 8 histoires en même temps…
    “`

    Prenant le temps de faire les quêtes annexes ainsi que de découvrir les différentes régions je poursuis l’aventure de seulement 3 protagonistes sans avoir de problème de niveau et/ou compétence. Tout dépend du style de jeu choisi ! Ce "Oldschool" JRGP n’oblige en rien mais facilite la progression si on prend le temps de découvrir les huit personnage !

    3ème point :
    “`
    Malgré tous les défauts, la répétitivité des histoires ou des combats
    “`

    Comme la plupart des jeux et ça depuis des années.

    4ème point :

    “`
    Cela donne une certaine impression de liberté et de monde ouvert mais en vérité, tout reste ultra-scripté mais bon
    “`
    Sujet vaste et complexe tant dans sa définition que son application dans un contexte informatique. Je laisse à penser que tous jeu est conçu pour donner un sentiment d’évasion et de liberté. Quand on devient aguerri à ces mécanismes de "monde ouvert" on se rend vite compte que tous les jeux suivent une trame de progression même "Minecraft" 😀

  5. 10h de jeu dessus, en effet, les scénarios sont bateau, et LONGS, mais bien heureusement on peut passer le scénario de base de tous les persos sauf le premier, et le résumé de leur histoire suffit largement à comprendre ce qu’il se passe.

    Le système de combat par contre, c’est le feu. vraiment malin !

    Merci pour le test.

  6. "Si on était dans les années 90, je me serais dit qu’il aurait été bien que Square Enix nous livre une histoire globale avec 8 personnages, mais on est en 2018."

    la suite c’est plutôt : et en 2018 les gens aiment bouffer de la m*erde et puis bon nous n’avons plus le temps, nous sommes des esclaves qui s’abrutissons dans cette société ou nous consommons de la merde constamment car c’est devenu la norme.

  7. les histoires sont d’une indigence de haut niveau il aurait du limiter le nombre de personnage
    et plus les travailler parce qu’en terme de cliché c’est pas mal,passé le début du jeux les dialogues sont particulièrement mauvais est chiant

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