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[Cinéma] Les dix péplums qu’il faut avoir vus dans sa vie

Alors que le remake de Ben-Hur s’apprête à sortir ce mercredi, le JDG revient avec vous sur quelques grands péplums sortis en salles.

BenHur

Prévu pour le 7 septembre prochain, Ben-Hur ne devrait pas remettre le péplum sur le devant de la scène. C’est en tout cas ce que laissent penser les premiers retours des critiques et du public, plutôt mauvais. Ce genre a pourtant connu des heures de gloire, et tente depuis plus de deux décennies de se renouveler auprès du grand public. Ce genre cinématographique, qui se déroule exclusivement dans l’Antiquité, est initialement né en France, mais a explosé lors de son « second âge d’or » dans les années 50 sous l’impulsion du cinéma italien et américain.

Le péplum puise dans l’Histoire différentes influences pour accoucher d’œuvres denses, souvent très longues, et comparable à des épopées. Ces récits où se mêlent éléments historiques, religion et relations amoureuses offrent aux spectateurs un mélange hétérogène, optant tantôt pour l’action pure ou le drame sentimental.

Voici un passage en revue des 10 films les plus marquants du genre.

[nextpage title=”Des empereurs fous et une reine d’Egypte”]

X) 300 (2006)

Bien qu’il n’ait pas grand-chose à voir avec les films qui vont suivre, le film de Zack Snyder intègre la majorité des éléments du péplum dans une œuvre visuellement éblouissante. Vision totalement fantasmée de la bataille des Thermopyles, qui opposa quelques centaines de spartiates à des milliers de Perses, 300 offrira le seul rôle significatif de sa carrière à Gerard Butler. S’il respecte le travail de Frank Miller, le réalisateur met hélas un peu trop de côté le scénario et les dialogues pour se consacrer à la violence des affrontements. Un véritable rouleau compresseur graphique.

IX) Caligula (1979)

Singeant avec malice l’émergence des films érotiques inspirés des grands péplums des années 50, Caligula est une œuvre un peu à part. Volontairement choquant, ce film de Tinto Brass revisite l’histoire de Caligula, un empereur autocratique devenu complètement fou. C’est Malcolm MacDowell, qui avait marqué le public grâce à sa prestation inquiétante dans Orange Mécanique, qui est choisi pour l’incarner. Le film, qui contient des scènes quasi pornographiques, retrace la décadence de cet homme déjanté. Les décors absolument magnifiques dénotent avec la cruauté des images. Un film qui donne une certaine idée de la liberté de ton du cinéma des années 70.

VIII) Jules César (1953)

Adaptation de la pièce de William Shakespeare, Jules César est aussi un péplum reconnu et apprécié. Douzième film de Joseph Mankiewicz, qui travaillera plus tard sur le monumental « Cléopâtre », il met en scène la terrible lutte qui opposa Brutus et Marc Antoine après l’assassinat de Jules César. Il donne également un rôle de choix à Marlon Brando, qui explosa deux ans plus tôt dans « Un tramway nommé désir ». L’acteur y livre une vibrante prestation, notamment dans le célèbre discours fait à la plèbe après le parricide de Brutus. Sans être absolument fidèle au texte de l’écrivain anglais, Jules César est un des péplums aux dialogues les plus soignés. Une histoire intemporelle.

VII) Cléopâtre (1963)

Outre son budget pour le coup pharaonique, qui a failli couler la Fox, Cléopâtre est un péplum marquant, car c’est le premier à vraiment focaliser l’essentiel de son attention sur une femme. Le long métrage de Joseph L. Mankiewicz retrace sur plus de 4 heures la grande histoire de la célèbre reine d’Égypte, amante de l’empereur Jules César puis de Marc Antoine. Plus de cinquante ans après sa sortie, cette superproduction impressionne encore par la richesse de ses décors et la puissance de sa mise en scène. C’est aussi l’occasion de revoir jouer Elizabeth Taylor et Richard Burton, qui composèrent l’un des duos les plus mythiques des années 60.

VI) Quo Vadis (1951)

Bien qu’il ait demandé des moyens très importants, Quo Vadis n’a pas autant marqué le public que d’autres titres dans cette liste. Il a pourtant été nominé pour de nombreux oscars. Ce récit qui s’étend sur plus de trois heures est paradoxalement très apprécié des amateurs. Derrière cette histoire d’amour entre l’excellent Robert Taylor et la belle Deborah Kerr se dresse un récit plus profond, qui met en scène l’émergence de la chrétienté dans l’Empire romain. Peter Ustinov remportera le Golden Globe grâce au rôle du cruel empereur Néron, qui mettra le feu à Rome sur un accès de folie. Une scène marquante qui aura nécessité le travail de centaines de figurants. La densité du récit et la superbe bande-son de Miklos Rozsa font le reste.

[nextpage title=”Quand les gladiateurs tiennent leur revanche”]

V) La série Rome (2005)

Elle ne devrait peut-être pas faire partie de ce classement, composé de films, mais la série Rome est vraiment mémorable. Diffusée pour la première fois en 2005 sur HBO, elle révolutionne à sa manière la fiction historique antique. Ultra-documentée et dotée d’un budget colossal, la série divertit tout en respectant pour la première fois la stricte réalité historique (à quelques détails près). On y découvre un monde bien moins manichéen et surtout plus cruel que plusieurs décennies auparavant. Les spectateurs accrochent à cette nouvelle vision de la Rome Antique et le show remporte sept Emmy Awards.

IV) Gladiator (2000)

Sorti en 2000, Gladiator marque le dernier grand sursaut du péplum américain. Immense succès commercial, ce long-métrage a permis à Ridley Scott de prouver que le genre pouvait encore faire déplacer les foules. Basé sur une fiction, il emprunte malgré tout les identités de personnages historiques comme l’empereur Marc Aurèle et son fils Commode, brillamment interprété par Joaquin Phoenix. Il marque aussi l’apogée de la carrière de Russell Crow, qui obtiendra d’ailleurs l’oscar du meilleur acteur. En proposant un univers moins fantasmé que les superproductions plus anciennes, sans rogner sur le grand spectacle, Gladiator fait mouche et plonge littéralement les spectateurs dans l’arène.

III) Les dix commandements (1956)

Œuvre majeure du cinéma des années 50, « Les dix commandements » se présente comme l’étendard du grand péplum biblique. Si la figure de Jesus est notamment évoquée dans Spartacus ou Ben-Hur, l’épopée de Moise immortalisée par Cecil B. DeMille reste encore gravée dans la mémoire de plusieurs générations de spectateurs. Charlton Heston rempile dans le rôle principal et livre une prestation habitée, notamment face à Yul Brynner qui incarne Ramsès II. Le retentissement est incroyable et en 1999, la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis le sélectionne comme un film « culturellement, historiquement ou esthétiquement important. »

II) Ben-Hur (1959)

Ancré dans la conscience collective comme l’exemple même du péplum, Ben-Hur est une œuvre fleuve, dont certaines scènes restent gravées à jamais dans le panthéon du cinéma hollywoodien. Envoyé injustement aux galères, Judas Ben-Hur fera tout pour reconquérir sa liberté et sa vengeance contre Messala, son ami d’enfance. De la célèbre course de chars aux galères de combat en passant par la rencontre avec Jésus, l’épopée de Judas Ben-Hur (incarné une nouvelle fois par Charlton Heston) aura captivé le monde entier. Doté d’un budget pharaonique, le film remportera 11 oscars, et ne sera égalé qu’en 1998 par le Titanic de James Cameron.

I) Spartacus (1960)

Ce film aux quatre oscars est considéré par beaucoup comme un des plus grands péplums du cinéma. Ce long-métrage, qui a permis au génie Kubrick d’attirer les regards d’Hollywood, était le second film le plus cher de l’époque après Ben-Hur. Bien que le film reste très codifié, on peut déjà ressentir l’influence du réalisateur britannique, qui a réussi à transcender cette célèbre histoire déjà traitée par le cinéma. Kirk Douglas, qui avait été vexé de ne pas avoir été choisi pour Ben-Hur, y fait une prestation étincelante dans le rôle de l’esclave devenu gladiateur, qui fit trembler les légions de Rome.

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