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[Dossier comics] Le guide de lecture des Avengers en dix équipes indispensables

En cette période de l’année très Avengeresque, nous nous sommes dit qu’un second dossier sur la franchise vous ferait le plus grand bien. Après le dossier…

En cette période de l’année très Avengeresque, nous nous sommes dit qu’un second dossier sur la franchise vous ferait le plus grand bien. Après le dossier Ultron, nous revenons sur dix formations ou périodes emblématiques du groupe dans leurs aventures en version papier.

Le succès du premier film a engendré pléthore de formations. Le relaunch complet Marvel Now! fin 2012 n’a rien arrangé, et ce n’est pas moins d’une douzaine de titres estampillés Avengers qui sortent chaque mois sur les étales des comic shops. Ce dossier se charge de faire le tri pour vous, sans oublier de lorgner du côté des aventures passées, un peu comme ce que nous avions fait avec les X-Men.

Avengers_Assemble_ALEX_ROSS

Bien sûr, la liste est purement exhaustive. Libre à vous de remettre mes choix en question dans la partie commentaires !

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Avengers… Assemble !

Avengers

Nous sommes en 1998 et les Avengers reviennent dans notre dimension après un exil forcé sur une Terre parallèle. Le monde entier pensait que le groupe avait succombé à l’assaut d’Onslaught un an plus tôt. Aucun super-héros n’avait réussi à combler le manque et le monde entier vivait encore dans ce deuil.

Le retour d’une grosse partie du panthéon des super héros Marvel (il y avait aussi les FF dans le lot) augure que du bon pour les nouveaux lecteurs qui voient débarquer une flopée de titres relancés pour l’occasion. Dans le lot, Avengers v3 fait figure de locomotive qui montre la voie : moderniser les grands classiques.

Chaque histoire proposée par Busiek redéfinit les contours des plus grandes menaces de l’univers Marvel, comme Ultron ou Kang, dont la saga finale nous offre l’une des plus grandes rencontres entre les deux antagonistes. La sauce prend, nouveaux lecteurs comme vieux briscards acclament encore et toujours ce morceau d’histoire épais de 56 chapitres.

Cette période se révèle être un excellent point d’accroche pour le nouveau lecteur désireux de se frotter au mythe des plus grand défenseurs de la Terre. Une sorte de Marvel Now! bien avant l’heure.

Du même auteur, Avengers Forever propose une épopée en douze chapitres qui rassemble une poignée d’Avengers issus de divers réalités pour lutter contre Kang. Encore lui…

À lire :
Avengers Assemble tome 1 (sur 5)

Avengers Forever 1-12

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The Ultimates

ultimates

Il était scientifiquement impossible de passer sous silence l’une des histoires d’Avengers les plus acclamées de notre époque, même si ce n’est pas à proprement parler un titre de la famille Avengers.

Si vous n’étiez pas au courant, Marvel a conçu un nouvel univers en marge de celui que l’on connaît. La ligne éditoriale de l’univers Ultimate est simple : revigorer des héros quinquagénaires en plaçant leur naissance à notre époque pour en faire un tremplin de choix visant à accrocher les jeunes lecteurs. La ligne Ultimate attire du monde (du moins à ses débuts) et offre des histoires inattendues mettant en scène des super héros moins bariolés qu’à l’accoutumée. Le terreau idéal pour les adaptations cinématographiques à venir.

Les films ne retiendront toutefois pas toutes les composantes des histoires de Mark Millar sur The Ultimates (les Avengers de cet univers). Les lecteurs de The Authority reconnaîtront instantanément l’ambiance du titre Wildstormm. Tout y est plus réaliste, beaucoup plus politique aussi. Le trait de Bryan Hitch n’arrange les choses. En contrepartie, c’est magnifique.

Dix ans plus tard, dans son inexorable chute, l’univers Ultimate continue de proposer par moments des histoires très acceptables, dont celle de Jonathan Hickman et Esac Ribic dans le nouveau titre Ultimate Comics: The Ultimates. Du moins dans ses douze premiers chapitres.

À lire :
The Ultimates 1 et 2

Ultimate Comics: The Ultimates 1-12

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Les New Avengers

new avengers

Les Avengers ont connu des périodes moyen cool au fil des ans. Mention spéciale pour une histoire particulièrement violente qui a chamboulée les fondations de l’équipe. Dans Avengers Dissassembled, Bendis raconte l’histoire d’une équipe qui éclate sous le poids de la trahison de l’un de ses membres. De nombreux morts. Une équipe dissoute. La fin des Avengers tels que nous les connaissons.

Un mois plus tard, début 2005, le même Bendis lance la série New Avengers. Une nouvelle formation réunie autour de l’évasion inopinée d’une grosse louche de super criminels suite à un blackout qui paralyse la ville de New York. Clin d’oeil aux premiers Avengers, cette équipe se réunit elle aussi à l’improviste (et gère la menace comme elle peut avec la poignée de super héros qui décident de se pointer).

Les New Avengers n’ont plus rien à voir avec le modèle de base. L’équipe accueille des profils inattendus comme Luke Cage, Sentry, Wolverine ou Spider-Man (nous vous en parlions dans notre chronique sur le reboot de la franchise en salles). Le mythe renaît et ouvre la voie à une nouvelle façon de concevoir l’écriture d’une équipe de super héros. Beaucoup plus de menaces urbaines, des ennemis plus terre à terre, quand ce n’est pas des events comme Civil War ou Secret Invasion qui redéfinissent à plusieurs reprises les contours de l’équipe et du monde des super héros d’une manière générale.

Un mot sur New Avengers: Illuminati. C’est un très bon complément à la série régulière qui voit la naissance d’une équipe en parallèle composée des grandes figures influentes du Marvelverse. L’équipe gère surtout des problèmes beaucoup plus graves et se réunit en secret, façon blogeuses modes.

À lire :
Avengers Disassembled

New Avengers tome 1 (sur 12)

New Avengers: Illuminati

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Les Young Avengers

young avengers

Des cendres de l’équipe des Avengers surgissent de nouvelles figures pour continuer de répandre la bonne parole. Iron Lad, Hulking, Patriot et Wiccan forment les Young Avengers, un groupe de jeunes super héros qui décide de suivre leur modèle suite au démantèlement des Avengers.

En douze chapitres, l’équipe acquiert rapidement le statut de série culte grâce aux efforts conjugués d’Alan Heinberg et Jim Cheung, les cofondateurs du titre. Les raisons sont simples : Young Avengers puise intelligemment dans l’héritage Marvel pour proposer quelque chose d’accrocheur, et ce sans perdre son lecteur. Dans l’idée c’est assez proche de ce que Busiek proposait sept ans plus tôt sur l’équipe de base, en construisant des grandes histoires autour de menaces très connues comme Kang ou la rivalité Kree/Skrull remise sur le devant de la scène. Un fantastique travail de remise au goût du jour.

Quelques années plus tard le duo Gillen et McKelvie (Phonogram, The Wicked + The Divine) change complètement la donne et transforme le titre pour le reboot Marvel Now! L’ambiance n’est plus du tout la même, la composition non plus d’ailleurs. Autrefois premier ennemi des Avengers, Loki devient même un membre de l’équipe et la figure centrale de ce nouveau groupe improbable. Les ennemis ne sont pas en reste. Cette nouvelle formation de Young Avengers affronte les parents des membres de l’équipe, tous possédés par une entité extra-terrestre redoutable.

À lire :
Young Avengers saison 1

Young Avengers version Marvel Now!

[nextpage title=”La guerre entre les Kree et les Skrulls”]

La guerre entre les Kree et les Skrulls

kree-skrull

Plongeon dans le passé, dans la première version de la série. Entre 1971 et 1972, la série Avengers abrite son premier conflit intergalactique entre deux races extraterrestres qui n’ont pas fini de faire parler d’elles depuis : les Kree contre les Skrulls. On parle souvent de Secret Wars comme étant le premier event made in Marvel, mais c’est bel et bien sous l’impulsion de Roy Thomas que les Avengers gèrent leur premier conflit de cette ampleur. Un conflit qui les place au beau milieu des deux races et qui mène l’équipe au bord de la rupture.

La guerre entre les Kree (race souvent évoqué dans la série Agents of SHIELD) et les Skrulls posent les bases d’une infinité d’histoires qui emmènent le groupe à voyager régulièrement dans l’espace. Elle propose par ailleurs de nombreux éléments dont le Marvel Cinematic Universe commence à puiser tranquillement, comme la présence de Captain Marvel, le protagoniste principal de ce conflit (et membre, pendant un temps, des Avengers).

À lire : Kree/Skrull War

Secret Wars

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Dark Avengers Assemble !

dark avengers

Pour gagner Civil War, Iron Man a eu recours à des méthodes peu recommandables. L’une d’entre elles consiste à enrôler de dangereux criminels pour grossir le nombre de son armée. De cette très mauvaise idée nait une nouvelle formation du groupe des Thunderbolts, entièrement constituée de malfrats connus de l’univers Marvel, avec à leur tête le pire d’entre eux : le célèbre Norman Osborn.

Toujours sous le contrôle de Tony Stark, le groupe continue d’officier après la fin du conflit pour capturer les héros non enregistrés. Chapeauté par Warren Ellis et Mike Deodato Jr, l’histoire s’avère être une excellente surprise qui nous montre les coulisses d’une équipe de psychopathes obligée de travailler ensemble, guettant la moindre occasion de se rebeller contre cette initiative.

Le lien avec les titres Avengers n’est pas évident à première vue. Il faut attendre la fin de Secret Invasion et la montée au pouvoir de Norman Osborn à la tête des super héros enregistrés pour y voir un peu plus clair. Ce dernier se constitue alors sa propre équipe d’Avengers en récupérant les membres de l’opération Thunderbolts. L’idée est tordue, particulièrement jouissive alors que les véritables Avengers deviennent des criminels aux yeux de la loi, tandis que l’équipe d’Osborn (rebaptisé Iron Patriot) pille l’héritage et l’identité de ses fondateurs.

À lire :
Thunderbolts par Warren Ellis tome 1 et tome 2

Dark Avengers Assemble

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Under Siege

under siege

Autre pépite du passé, cette histoire clé des Avengers au beau milieu des années 80. Imaginée par Roger Stern, cette fantastique saga nous donne un premier aperçu du groupe des Thunderbolts que le Baron Zémo crée quelques années plus tard.

Zémo décide de constituer son équipe de super vilains pas beaux (les Maîtres du Mal) pour défoncer les Avengers. Rien de bien folichon à première vue, sauf que la joyeuse équipe de bourrins ne joue à aucun moment au jeu du chat et de la souris. Le groupe fonce alors tout droit sur le manoir des Avengers pour le réduire en miettes. S’en suit des combats individuels particulièrement violents. Les cases explosent, les protagonistes souffrent, mais les Avengers finissent par l’emporter, non sans constater l’étendue des dégâts physiques et moraux. Les cases finales avec Captain America en pleurs sur les décombres du manoir sont particulièrement émouvantes.

Revenons brièvement sur les Thunderbolts. L’équipe est crée suite à la mort présumée des Avengers contre Onslaught (dont je vous parlais un peu plus haut). Le Baron Zémo décide de combler ce manque en créant son équipe de super héros sur la base de redoutables criminels. Tous se créent une nouvelle identité publique et gagne petit à petit la confiance de l’opinion publique, jusqu’à ce que les Avengers reviennent dans notre dimension et que les imposteurs perdent la face. Une poignée d’entre eux se prennent au jeu et tentent de se racheter. S’en suit de multiples formations et changements éditoriaux (dont celui dont nous vous parlions durant Civil War), plus ou moins bons.

À lire :
Under Siege

Les premières aventures des Thunderbolts

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Les Secret Avengers

secret avengers

Suite à la parenthèse enchantée Norman Osborn, Steve Rogers (a.k.a. Super Soldier, le nouveau grand manitou du monde des super héros libres) a du pain sur la planche pour réhabiliter le nom des Avengers. Les équipes principales renaissent de leurs cendres, une petite nouvelle fait son apparition en marge des strass et des paillettes.

Secret Avengers suit plus ou moins le modèle de la récente formation Uncanny X-Force (dont nous vous parlions dans le dossier sur les X-Men). Les premières impressions au moment de découvrir le titre en 2010 sont mitigées. Autant X-Force chapeautée par Wolverine avait du sens, autant cette formation très hétérogène prenait des allures de mélange peu inspiré. Au scénario Ed Brubaker, en charge de Captain America depuis 2005, pour un résultat finalement très surprenant, dans la veine des récits d’espionnage qui font le succès de ses histoires.

Après une petite année, Warren Ellis récupère le titre et écrit six chapitres exceptionnels. Chaque chapitre propose une histoire complète, généralement une mission extrêmement périlleuse et superbement mise en images par des grands noms du comics actuel (Alex Maleev, Michael Lark, Jamie McKelvie, Stuart Immonen, David Aja et Kev Walker). Depuis, le titre connaît un succès d’estime remarquable et continue de bercer nos petits coeurs d’espions à chaque incarnation proposée.

À lire :
Secret Avengers par Ed Brubaker (tome 1 et tome 2)

Secret Avengers par Warren Ellis

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Les Uncanny Avengers

uncanny avengers

Suite aux évènements survenus dans Avengers vs. X-Men, Rick Remender est en charge de monter une nouvelle équipe d’Avengers en marge des multiples incarnations déjà existantes.

Uncanny Avengers regroupe le meilleur des Avengers et des X-Men pour montrer la voie dans un monde où la courbe démographique des mutants repart de plus belle. Il n’en fallait pas moins pour supporter des menaces qui viennent remettre en cause les éternels idéaux de paix entre humains et mutants.

Rick Remender propose une saga dans la lignée de son travail sur Uncanny X-Force. Une sorte de suite spirituelle qui voit Havok (le frère de Cyclops) gérer une équipe constituée de Captain America, Thor, Wolverine, Sunfire, Wonder Man, Scarlet Witch et Wasp. Les tensions au sein du groupe sont nombreuses, évidentes dans un monde qui adore les Avengers et déteste les X-Men.

Nous vous en parlions dans notre liste de Noël spécial comics, Uncanny Avengers est le titre phare du relaunch Marvel Now! Un titre à la fois très accessible et à lire sans aucune prise de tête, comme toute bonne histoire de Remender. Oubliez toutefois la parenthèse Avengers & X-Men: Axis, absolument inintéressante.

À lire :
Uncanny Avengers v1

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Avengers World

avengers world

On garde le très lourd pour la fin.

Après la main mise de Bendis sur l’univers des Avengers pendant sept ans, Jonathan Hickman reprend les titres Avengers et New Avengers à son compte sur Marvel Now! fin 2012. On vous avait déjà parlé du monsieur, génial scénariste qui officie sur East to West et Manhattan Project chez Image Comics (on vous en parlait dans notre dossier de lecture de l’été dernier).

En marge d’Uncanny Avengers qui se focalise sur une menace précise, Jonathan Hickman se tourne vers quelque chose de beaucoup plus métaphorique : une catastrophe imminente qui pèse sur le Multiverse (le nom des multiples univers qui coexistent chacun de leur côté) et s’apprête à redéfinir complètement ses contours de l’univers Marvel tel qu’on le connaît.

Comme sur son précédent travail sur les Fantastic Four, le scénariste place tranquillement ses pions. Il crée de nombreux personnages (Ex Nihilo, Starbrand, Nightmask) et ressort du placard des super héros inattendus (Hypérion, Rocket, Shang Chi, Sunspot). Il amène ses Avengers aux confins de la galaxie lors de l’event Infinity et tisse une toile de fond incroyable. Pendant que les Avengers gèrent des menaces inédites, le groupe des Illuminatis (dans le titre New Avengers) se confronte à des choix difficiles lorsqu’ils apprennent que leur univers est menacé par les incursions. La rencontre de deux Terres d’univers parallèles qui se solde par leur destruction commune ou le sacrifice de l’une d’entre elles.

Les deux titres ne paraissent pas liés à première vue mais le problème des incursions dans New Avengers s’enchevêtre petit à petit dans la narration du titre principal pour proposer quelque chose qui touche aux fondations de l’univers Marvel.

À l’heure actuelle, notre univers principal et l’univers Ultimate sont sur le point de connaître un problème similaire. Avengers et New Avengers arrivent à leur dernier numéro et Jonathan Hickman se concentre maintenant sur l’event qui va tout redéfinir : Secret Wars version 2015 !

À lire :
Avengers v5 / New Avengers v3

L’event Infinity

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4 commentaires
  1. se faire spoiler le résultat du début de la phase trois dans civil war par un sale SPOIL , merci beaucoup le jdg

    1. C’est à force de constater que le JDG ne sait pas respecter ce qu’ils appellent eux-mêmes le “garanti sans spoiler” que j’ai fini par ne plus lire certains de leurs articles avant d’avoir vu ou lu le contenu qui risque d’être spoilé.

    2. Bonjour PierreHIC,

      Si vous êtes attentifs aux trames scénaristiques développées dans les films et les comics, vous avez sûrement dû constater de nombreuses différences entre ces deux médias. Pour ne pas parler par moments de différences fondamentales dans le traitement des personnages ou de l’intrigue papier originelle.

      Ce spoil du début de la phase 3 n’en est clairement pas un. Civil War version ciné ne saurait respecter la trame du comics en à peine deux heures. Il y aura des raccourcis, voire des changements complets. C’est une évidence.

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