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Taylor Swift, “êtes-vous si différente d’Apple ?”

Hier, nous vous rapportions dans nos colonnes que Taylor Swift a réussi à influencer concrètement les plans d’Apple. En effet, cette dernière voulait que la firme…

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Hier, nous vous rapportions dans nos colonnes que Taylor Swift a réussi à influencer concrètement les plans d’Apple. En effet, cette dernière voulait que la firme à la pomme reverse des royalties aux artistes durant les périodes d’abonnements gratuits.

C’est bien beau de se la jouer Robin des bois, défendre la veuve et l’orphelin, etc. Mais encore faut-il balayer devant sa porte avant d’attaquer celles des autres. Jason Sheldon, photographe freelance a eu l’occasion de participer à de nombreux concerts dans sa vie: Aerosmith, Michael Bolton, Europe (j’en passe et des meilleurs, jetez un oeil à son portefolio).

Dans le cadre de son job, Jason Sheldon a donc tiré pas mal de clichés. Sauf que ce n’est pas tout d’en faire, il faut par la suite pouvoir les exploiter. Et c’est là où le bât blesse. Dans une lettre ouverte partagée sur Factmag, il se permet de répondre à Taylor Swift. En la félicitant au départ, puis petit à petit, se dresse contre elle.

Petit résumé du post (disponible en entier ici): au commencement, Jason Sheldon semble d’accord en tout point avec l’artiste:

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“C’est choquant que des compagnies espèrent exploiter des artistes. Ce n’est pas surprenant.”

Après quoi, il pointe du doigt le fait que Taylor Swift en a fait une déclaration publique et désintéressée, alors qu’il semblerait que ce soit plus personnel (ce qu’elle réfute). Il se demande si elle se trouve vraiment du côté des groupes indépendants qui subiraient de plein fouet la non-rémunération de la période d’essai.

Par la suite, la chanteuse dit qu’un sentiment de peur autour d’Apple est partagé par tous les artistes… Elle se sentait obligée de parler au nom de tous. C’est là que Jason Shelson sort de ses gonds:

“C’est un sentiment partagé aussi dans le monde de la photographie. Certains sont effrayés de parler par peur d’être blacklistés par les relations presse et les managers qui cherchent à maîtriser la vision du public. Pour chaque artiste pouvant se dresser contre des compagnies comme Apple sans avoir à se soucier de comment ils vont continuer à vivre, il y a 100 photographes qui ne peuvent pas se permettre d’agir de la même façon, qui n’ont pas de “fans” derrières eux qui le soutiennent pour faire valoir leurs droits. Il y a un plus grand risque pour nous de ne plus pouvoir effectuer notre job par la suite si l’on déplaît, de ne plus pouvoir assister à aucun show.”

Il fournit la copie d’un contrat que lui à soumis Firefly Entertainment Inc., le groupe qui s’occupe de Taylor Swift. Bien sûr, afin de pouvoir assister aux spectacles de Taylor Swift, il faut impérativement avoir signé les clauses de ce contrat. Il serait trop long de s’étaler sur les sept points que contient le papier (qui date de 2011 à en croire la date, mais qui n’a sans doute pas été modifié entre temps). Toutefois, retenons que les photos doivent être prises au tout début du show et sans aucun flash, qu’elles peuvent être interdites de diffusion, voire céder à la compagnie à vie et que le groupe peut choisir les photos qui ont le droit d’être publiées, etc.

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C’est un peu hypocrite de dire: “Trois mois sans être payés c’est long”alors que son groupe peut utiliser gratuitement et sans concession les fruits d’un dur labeur pour l’éternité. Et jusqu’à preuve du contraire, l’éternité est plus longue que trois mois. Jason Sheldon surenchérit en demandant, “Êtes-vous si différente d’Apple ?”. La réponse semble être NON.

Enfin, “il n’est pas trop tard pour changer la politique” vis-à-vis de la musique. Oui, et cela a d’ailleurs fonctionné. Alors, pourquoi ne pas faire la même chose avec la photographie ?

“Les photographes ne demandent pas à rendre votre musique gratuite. Alors s’il vous plaît, ne me demandez pas de travailler gratuitement.”

Cependant, le porte parole anglais de la chanteuse n’a pas tardé a réagir. Selon ce dernier, le contrat serait “mal interprété” et tous les photographes qui shoot le 1989 World Tour peuvent utiliser leurs clichés. Avec l’approbation de la direction. De plus, il dit que l’accord ne transfert en aucun cas les copyrights des photos. M’ouais.

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14 commentaires
  1. Par ailleurs si vous faites un travail de journaliste, éviter d’émettre un avis, surtout aussi subjectif que celui-là. Contentez-vous de relater.

    Le problème avec la photographie, surtout quand elle est dans ce genre de cadre, c’est qu’il y a des gens derrière la photo. Il peut voulait être payé pour être photographe et il peut aussi ne pas prendre des photos de gens “gratuitement”, en souhaitant être payé pour ses clichés.

  2. Article plus que subjectif avec un véritable parti pris, essayez de peser le pour et le contre…
    Je ne suis pas sûr que Swift soit au fait de tous les contrats qui entourent son activité, même si son entourage professionnel aurait pu prendre la peine de vérifier les éventuelles polémiques qui les concernent, surtout au vue du bruit qu’aller inévitablement faire de telles déclarations…
    Après la réaction du photographe est parfaitement légitime, mais a-t-il réellement été victime de ces pratiques, il n’en dit rien, les clauses du contrat sont peut-être simplement là pour éviter la divulgation de cliché mettant vraiment mal à l’aise la chanteuse, ou tout autre problème de ce genre. Il serait intéressant de voir les pratiques réelles de Firefly Entertainment pour vérifier la véracité des propos du porte parole…

  3. Elle ne fait que défendre les droits des artistes qui vivent de leurs ventes d’albums, à savoir : ceux qui sont déjà riches et n’ont pas à se soucier de leur subsistance. Elle se fout bien des petits photographes et des chanteurs moins connus.
    Eux sont rémunérés à travers leurs concerts, les ventes représentant un revenu ridicule en comparaison.
    C’est un fonctionnement sain de mon point de vue, parce que ça permet de rémunérer ceux qui travaillent plutôt que de créer des rentiers comme cette demoiselle.

    1. Il me semble qu’elle ne le fait pas vraiment pour elle, mais justement pour les artistes plus……modestes.

      Étant donné les ventes qu’elle réalise, elle peut ne pas se soucier de ce genre de chose.
      Mais son mec qui lui galère a vendre, c’est bien plus grave. Et elle dit donc que pour les “petits” artistes comme son mec, c’est inacceptable.

      1. Si son mec a vraiment du talent il fait des concerts qui le rémunèrent de façon juste, pour son travail, plutôt que de lui fournir une rentre pour 70 ans.
        Il faut que certains artistes arrêtent de croire que le reste de la société leur doit une vie de millionnaire pour leur boulot. La valeur qu’on accorde à leur travail est presque nulle et la réussite des services de streaming légal et gratuit le montre bien : ils gagnent plus avec ça qu’avec la vente numérique ou physique.
        Ils veulent vivre de leur art ? Pas compliqué. Ils font des concerts au lieu d’attendre que les royalties tombent.

  4. Dans ce cas là c’est très simple, si monsieur le contrat de Firefly ne convient pas à Mr le Photographe, il ne le signe pas, et ne shoote pas Taylor Swift. Il a le choix…
    Avec Apple, les artistes n’ont pas le choix… Apple décide : Je ne vous paye pas et pourtant je vais me gaver sur votre dos…
    Je ne suis pas certain que la balance penche du même côté malgré tout…

  5. C’est marrant de voir que quand apple demande aux artiste de fournir leur musique gratuitement pendant 3 mois ça fait scandale, mais quand ce sont les gérant d’artistes qui impose des closes allant jusqu’à l’obtention des droits du travail d’un photographe les gens ont l’air de prendre le parti des gérants.
    Comme quoi, comme je dis souvent, le problème n’est pas ce qui est fait, mais qui le fait, hein.

    1. Non ce qui est marrant c’est de voir que systématiquement tu prends le parti d’Apple.
      je pensais que tout le monde avait dépassé ça mais il reste encore des irréductibles … ^^

  6. Faudrait lire le contrat mais :
    Toutefois, retenons que les photos doivent être prises au tout début du show et sans aucun flash (normal c’est comme ça partout : flash => ne par troubler le lightshow, on n’est pas sur la croisette – debut de show seulement: respect des fans => quand tu fais la queue plusieures heures pour être au premier rang et avoir un gars qui passe sans arrêt devant vous et qui à un couloir d’1m50 pour lui tout seul alors que vous etes écrasé contre les barrières, ça peut être rageant), qu’elles peuvent être interdites de diffusion (normal, s’il arrive un incident sur scène dans le pire des cas je pense à Dimebag Darrell, assassiné sur scène je trouve normal et sain qu’elles soient interdites de diffusion plutôt que revendues au premier tabloid venu), voire céder à la compagnie à vie (seul point qui me “choque” : contre rémunération ?) et que le groupe peut choisir les photos qui ont le droit d’être publiées (dans la mesure ou les photographes rentrent gratuitement pour vivre (au moins en partie) de l’exploitation de l’image de personnes publiques, je ne vois pas ce qu’on peux y trouver à redire à ce que ces mêmes personnes aient un droit de regard.

    En plus ça m’étonnerait que ce soit elle qui a écrit le contrat. Il devrait plutôt adresser sa lettre à la boîte qui gère son image.

  7. @ Error32 :
    Je me contente de présenter un fait. Désolé pour toi que tout le monde ne soit pas encore lobotomisé dans votre vague anti apple. Donc oui, il y en a encore, malgré la vague d’apple basher, qui ne crachent pas en permanence sur la pomme, désolé que ça te fasse mal au fesses.

    Mais dans l’histoire je note surtout que là où les gens voyaient une façon de cracher sur apple gratuitement, ils n’ont pas le moindre respect pour les photographe qui se retrouvent dans la situation des artistes face à apple. Du coup dans le premier cas ça a de l’intérêt car ça permet aux hater d’assouvir leur passion, dans le deuxième cas la lutte du petit face au gros qui leur met la pression n’intéresse personne, et pour cause, on préfère soutenir la célébrité plutôt que l’artiste anonyme.

    Bref, la lutte du petit contre le gros n’a d’intérêt qu’en fonction du contexte, et de l’affinité qu’on a avec le gros.

    Du coup dans l’histoire je ne soutiens absolument pas apple (tout travail mérite salaire, tout ça), je vous fais juste remarquer votre hypocrisie habituelle, qui consiste juste à cracher sur apple peut importe le contexte, sans, au final, réellement vous intéresser au sujet.

  8. @SCER Je regrette mais, ton parallèle est erroné. Ce que les gens soutiennent dans l’ensemble c’est que le photographe se trompe de cible dans sa démarche, pas le fait que son travail ne mérite pas de salaire.
    C’est donc la que les gens voient en toi un lobotomisé d’Apple : tu pars au quart de tour en HS pour soutenir une marque en voulant culpabiliser les gens sur une attitude que tu interprètes a ta manière pour étayer tes propos.
    Prend du recul et tu constateras qu’il n’y a pas de vague “anti-apple” mais une vague de prise de conscience, les gens se rendent juste compte que Apple est une marque comme une autre, et qu’il et temps de s’intéresser d’avantage a son besoin qu’au logo sur la coque du produit 😉

  9. @ famix :
    Arf oui suis je bête, on a pas le droit de préférer iOS ou d’utiliser un mac, c’est juste à cause du logo, parce que quand on est objectif on fait forcément ton choix 🙂

    C’est clair que je suis complètement HS, le photographe fait le parallèle entre les contrats imposés aux photographes qui veulent shooter swift et les contrats imposé par apple aux artiste, et moi je fais le parallèle entre vos réactions face aux deux situations. Mais chut hein, il est tout a fait normal que de tels conditions soient appliqués aux photographes. D’ailleurs ce derniers ne se trompe pas spécialement de cible, il fait exactement la même chose que swift : utiliser l’image de la chanteuse pour dénoncer des comportements abusifs imposés aux artistes. S’il avait envoyé une lettre à ses ayants droit, celle ci serait tombé dans l’oublis et personne n’en aurait parlé. En lui adressant une lettre ouverte, en impliquant la chanteuse, celle ci obtient une visibilité, qui aurait effectivement pu faire réagir, si les gens, hypocritement, n’en avaient pas rien à faire sous prétexte que les photographes sont des artistes de l’ombre, et non des super star mis en avant dans les média.

    Bref, le constat est juste qu’une célébrité à du poids pour faire valoir ses idées et tirer la couverture à elle, même si elle la première n’est pas toute rose. Mais le même constat rapporté par d’illustres inconnu ne provoque même pas une levé de petit doigt par ceux qui étaient les premiers à soutenir la célébrité.

  10. @SCER tu illustres mes propos dès ta première phrase, pas besoin d’aller plus loin 😛
    “Apple est une marque comme une autre” = il n’y a pas que Apple dans la vie =/= Apple c’est de la merde
    “il et temps de s’intéresser d’avantage a son besoin qu’au logo sur la coque du produit” = ne pas choisir Apple parce que c’est Apple mais parce que ce que propose les produits Apple correspond a ce dont tu as besoin =/= choisir Apple n’est pas concevable / est une erreur.
    Arrête d’interpréter comme bon te semble sérieux…

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