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Emmanuel Macron souhaite le retour du vote électronique en 2022 pour les Français de l’étranger

Abandonné en 2017 face aux risques de cyberattaques, le vote électronique pourrait signer son retour en 2022 pour les Français de l’étranger. Tel en a décidé Emmanuel Macron.

Le vote électronique revient régulièrement dans le débat public selon les aléas de l’actualité. Introduit en 2012 pour permettre aux Français de l’étranger d’élire leurs députés, le vote électronique n’était depuis lors plus un sujet véritablement au cœur des débats.

En 2014, l’Assemblée Nationale a rejeté son extension aux élections présidentielles et européennes, et il a été purement et simplement annulé en 2017 face aux risques de cyberattaques.

Un sujet qui ne fait pas consensus

Pour ses partisans, le vote électronique permettrait de lutter contre l’abstention, pour ses détracteurs, sa pleine sécurité n’est pas garantie (piratage, authentification des électeurs, etc.). Les récentes accusations d’ingérences russes autour de l’élection présidentielle américaine ont fait dire à certains qu’il était peut-être préférable de ne pas tenter le diable.


Si Emmanuel Macron avait fait du numérique un levier de « l’exercice démocratique » lors de sa campagne, notamment avec les plateformes « Civic Tech », le président élu a été relativement taiseux sur le sujet depuis. Laissant au secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi (l’ex-président du Conseil national du numérique), s’exprimer sur son retour éventuel.

Un retour qu’il a finalement annoncé lors de la 27e session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger, estimant que le « contexte géopolitique » ne devait plus servir d’excuse. Il exige donc le retour du vote électronique pour 2022.

« Si nous ne sommes pas en capacité pour les prochaines élections de nous organiser pour avoir un système de vote étanche à toutes attaques, ça ne s’appelle plus la France, notre pays ! »

La sécurité du vote en question

Le président demande « à l’administration et au ministre que la solution parfaitement sécurisée puisse être utilisée lors des prochaines élections consulaires de 2020 et sur cette base, toutes les améliorations qui seraient indispensables puissent être conduites pour que lors des législatives de 2022, il n’y ait plus aucun débat ».

Il reste donc trois ans aux administrations concernées pour concevoir un tel système. Une pensée émue pour l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) qui doit en avoir des sueurs froides. Guillaume Poupard, son directeur général, avait assumé l’annulation du vote électronique en 2017 : « Si la plateforme est clairement meilleure qu’en 2012, le niveau de la menace est aujourd’hui bien supérieur ». Qu’en sera-t-il en 2020 et 2022 ?

Emmanuel Macron s’est voulu rassurant : « Nous prendrons toutes les sécurités parce que nous avons bien d’autres sujets d’intérêt vital pour le pays qui passent aussi par le numérique ». Le président en fait une question « de crédibilité et de souveraineté ».

Une solution face à l’abstention ?

Pour autant, il est bien conscient que le vote électronique ne résoudra pas l’abstention à lui tout seul : « Ne soyons pas pour autant naïfs, le vote en ligne ne permettra pas à lui seul, en tout cas pas totalement, d’augmenter la participation à un niveau suffisamment satisfaisant. Et l’expérience de 2012 en atteste ».

La solution est peut-être à trouver dans le lien unissant les Français de l’étranger et leur pays, « le problème plus fondamental reste celui de l’intérêt de nos compatriotes vivant à l’étranger pour les scrutins nationaux au-delà de l’élection présidentielle qui seule parvient à les mobiliser ».

Poursuivant : « Je pense qu’il est essentiel qu’il y ait une vitalité démocratique dans toutes les communautés françaises à travers le reste du monde […] Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une situation où, dans de trop nombreux endroits, il y a une forme de déprise qui s’est installée ou une distance avec le pays, une distance avec les grands débats du pays parce qu’à ce moment-là quelque chose de nous est perdu ».

Les menaces d’ingérence d’agents étrangers pesant sur les différents scrutins à l’international n’ont pourtant jamais semblé aussi prégnantes.

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13 commentaires
  1. Complètement irréaliste… Faut vraiment être un neuneu en informatique pour croire que ça puisse être sécurisé.

  2. Déjà que dans certaine ville il y avais des suspicion de fraude électorale en faveur de macron mais là il veux sont deuxième mandat c’est sur.

    après les bourrage d’urne, faire voté les mort on aura le vote électronique.

    Une raison de plus de ne plus participé a ce simulacre de démocratie qu’est le vote libre avec candidat présélectionné pour être obliger de voter bonnet blanc ou blanc bonnet. une seul chose a dire on a des invention qui on révolutionné notre pays il y a de cela pas si longtemps que cela et le peuple aurai bonne idée de remettre cela au gout du jour.

    Quelque tête dans un panier pour une liberté retrouvé n’est peu être pas un pris trop chers payé au vu de la situation dans laquelle nos élite tente de nous enfermer.

    1. Habitant en Irlande et n’étant pas du tout proche de l’ambassade, je fais comment? J’ai presonne pour donner une procuration en France, c’est bien de penser à sa petite personne, mais y a pas mal de gens aboard que ça intéresseraient.

      Certes, c’est loin d’être facile (voir impossible) à sécuriser à 100% mais d’autres pays l’ont déjà adoptés (cf Espagne) et ça permettrait à pas mal de monde de voter, même en étant à l’étranger.

      Je vois pas pourquoi je serais obligé de me taper 300km pour voter dans une urne alors que je pourrais voter de manière électronique.

      Cela devrait bien entendu être réservés aux français aboard et non sur le territoire.

      Je pensais voir quelques commentaires éclairés sur le sujet, apparemment non, sortez un peu de votre bout de brousse (et essayez d’éviter les fautes, ça pique les yeux).

      1. Mais Osef!!!!
        Réglons déjà les problèmes prioritaires avant de penser aux expatriés qui sont partis de la France pour des raisons X ou Y (le plus souvent pour des raisons pécuniaires d’ailleurs… et comme on le dit si bien chez nous, on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre…)

        Il y a un gros problème de candidats à la base, à quoi bon continuer de voter pour des gens qui travaillent uniquement pour leurs propres intérêts et non pour les Français et des candidats qui ne sont plus du tout représentatifs de leur électorat?

        S’il veut réellement faire baisser l’abstention il n’y a qu’une seule chose à faire; prendre en compte le signal que des millions de français envoient depuis des années; on en a marre de devoir choisir à chaque élection présidentielle entre la peste et le choléra!

        ps: ironique de la ramener sur les fautes alors que l’on en fait soit même dans son commentaire… relisez vous…

      2. La question de la sécurité, dans ton cas, pourrait se poser ainsi : est-ce que je veux que mon action de vote soit simplifié (ou juste possible), au risque que mon vote soit détourné ?

      3. “c’est bien de penser à sa petite personne” voilà voilà…

        300km tous les 5 ans pour les 0.000001% d’expatriés, ou bien un système sans aucune sécurité ?

      4. Nos politiques se foutent royalement des locaux, alors les Français de l’étranger il s’en grattent encore plus.
        La seule chose qui les intéresse ce sont les voix. Qu’est-ce que tu auras de plus quand tu auras voté pour le pays dans lequel tu n’habites plus ?
        Rien, car sitôt que tu auras voté il t’auront oublié. Comme nous.

    2. Même si y’avait eu qu’un seul clampin pour mettre un bulletin dans l’urne, ben on aurait quand-même un président d’élu !!!

      De toutes façons, qu’est-ce qu’on en a foutre réellement d’un président ou d’un bord ou d’un autre, il ne sont que les guignols de Bruxelles qui eux même, ne sont que les marionnettes des méga-corporations qui les arrosent copieusement à coup de lobbying ! Ce sont elles qui dirigent vraiment le monde !

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