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Le gouvernement reste inflexible sur l’interdiction des smartphones dans les écoles à la rentrée 2018

Promis par le candidat Macron, confirmé par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer en fin d’année dernière, l’interdiction des smartphones dans les écoles et collèges à la rentrée prochaine sera bien mis en œuvre. Comment ? Cela reste à déterminer.

LoL

Le gouvernement confirme sa volonté d’interdire les smartphones et autres téléphones portables dans les établissements français dès la rentrée prochaine. Une nouvelle qui suscitera sans doute les inquiétudes des élèves qui sont déjà 80% à posséder un téléphone portable en 6e, selon une étude Credoc datant de 2015.

Cette nouvelle confirmation est venue à la suite d’une question écrite du député de l’Eure, Bruno Questel le 7 novembre dernier. Ce membre de la majorité présidentielle (LREM) souhaitait connaitre le calendrier et les modalités de mise en œuvre de cette mesure. Cinq mois plus tard, le 10 avril, le ministère de l’Éducation nationale précise que « conformément aux engagements du Président de la République, le ministre de l’Éducation nationale engage une réflexion avec les chefs d’établissement, les enseignants et les parents d’élèves afin de préserver les élèves des écoles et des collèges de l’utilisation du téléphone portable dans l’enceinte de l’établissement dès la rentrée 2018. »

Confirmation mais toujours pas de plan

Pour plus de précisions, il faudra encore attendre. En décembre dernier, Jean-Michel Blanquer expliquait déjà être « en train de travailler sur cette question pour les modalités ». Quatre mois plus tard, le dossier semble stagner. Du moins, du côté des modalités de mises en œuvre, les raisons d’une telle interdiction sont déjà toutes trouvées. Il s’agit de « trouver le moyen de protéger les élèves de la dispersion occasionnée par les écrans et les téléphones ». Par ailleurs, « l’impact des abus d’écran sur les enfants est en effet préoccupant. Les téléphones portables ont un impact sur la capacité d’attention des élèves et peuvent nuire à leur concentration, à celle de leurs camarades ou à la sérénité requise pour le travail en classe ».

Wikimedia Commons

Le ministère pointe également une « utilisation des smartphones […] susceptible de favoriser, chez les élèves, le développement de pratiques malveillantes ou à risques (harcèlement, sexting) et les expose à des contenus violents ou choquants, notamment pornographiques. » Nous pourrons leur rétorquer que les élèves n’ont pas besoin de se retrouver dans l’enceinte d’un établissement pour regarder ce type de contenus, ou s’adonner à des pratiques de cyber bullying.

Dans sa réponse, le ministère de l’Éducation prend bien soin de rappeler que l’article L511-5 de la loi 2010-788 du 12 juillet 2010-art 183 (Code de l’éducation) prévoit déjà une interdiction des smartphones et téléphones dans les établissements scolaires.

Préserver les élèves

En effet, l’utilisation des appareils mobiles est interdite dans les maternelles, les écoles élémentaires et les collèges lors des heures de cours et dans tous les lieux prévus par le règlement intérieur. L’élève est autorisé à utiliser son mobile en dehors des cours, pendant les heures d’interclasse ou de récréation, sauf si le règlement intérieur l’interdit.

« Le non-respect du règlement intérieur peut exposer l’élève à une punition ou à une sanction, notamment en cas de manquements répétés »

Le ministère relève cependant que « dans les faits, cette interdiction n’est pas suffisamment respectée par les élèves. »

Une initiative mise à rude épreuve

La volonté du gouvernement est donc d’imposer une interdiction pure et simple au sein même des établissements. Elle pourrait toutefois s’opposer à celle des parents de conserver un moyen de contact avec leur(s) enfant(s), surtout lorsqu’ils se rendent seuls à l’école, mais aussi à la réticence des employés de la vie scolaire de fouiller constamment le sac des élèves.

En décembre dernier, Blanquer évoquait des mesures de confinement des téléphones saisis, dans un casier fermé et commun à chaque classe ou personnel pour chaque élève. Mais là encore la question du déploiement d’un tel dispositif pose question et induit l’établissement d’un budget dédié.

 

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19 commentaires
  1. Personnellement je trouve que pour une fois ils prennent une bonne décision. De nos jours les parents complètement inconscients laissent des téléphones à leur gosse quand ils commencent à peine à marcher.. 
    Et ça mène vraiment à une génération d’accro qui restent passif devant leurs écrans.

  2. ahlala
    c’est déja interdit dans la plupart des établissements, dans les règlements intérieurs, c’est pas pour autant ue le jeunes le font pas hein. si un jeune veut envoyer un sms il le fait et le fera hein  c’est pas parce qu’il y a une loie qu’il n’aura pas de telephone et qu’il ne l’utilisera pas en cours

  3. C’est interdit d’aller au dessus de la vitesse maximale autorisée, ce n’est pas pour autant que cela ne se fait pas.
    C’est interdit de tuer, ce n’est pas pour autant que cela ne se fait pas.
    C’est interdit de dealer de la drogue, ce n’est pas pour autant que cela ne se fait pas.

    100% des choses interdites dans 100% des pays le sont, ce n’est pas pour autant que cela ne se fait pas.

    On se demande bien pourquoi on pond des lois et des règles du coup, si ça sert à rien  😒 

    A moins que cela est un impact tout de même, sais pas…C’est incroyable je ne sais pas à quoi l’attribuer … 😶 

  4. J’aime également ce démarche, à condition qu’il y est des exceptions et des règles ne biaisant pas les parents.

    Pour X raison, un parent à le droit de contacter ses enfants: des raisons semblables à TOUS les parents, comme des cas à part. Mon fils étant atteint d’une maladie, je lui donnerai un portable, et je me battrai avec l’établissement si je ne peux pas le joindre quand je veux (en dehors des cours, je veux dire).

    A voir les moyens mis en place exactement. Mais globalement je suis pour aussi.

  5. Vu le nombre de problème que j’ai pu avoir durant m’a période lycéenne, personne ne m’empêchera de pouvoir contacter mon gamin quand il sera à l’école.
    Punir quand il y a utilisation en classe, je suis pour (même des cas urgents peuvent attendre la pose entre 2 cours).
    Mais empêcher durant toute la journée le fait de pouvoir contacter son gamin et vice-versa.
    Et comment il fait s’il lui arrive un pépin à l’école ou sur la route ?

    Si ça ne vous est jamais arrivé d’être oublié par vos parents, moins un max de fois (il n’y avait pas de téléphone à l’époque et quand on doit attendre comme un con c’est pas drôle)

    Autre point : Entre être punis par l’école pour avoir un téléphone et être punis pour ne pas être joignable par les parents. Ont choisit quoi ?

    Il aurait tellement était plus positif de juste punir les enfants qui sortent le téléphone en ou qui laissent la sonnerie. Mettre une muselière à un chien n’éduque pas un chien a ne pas mordre et il faut éduqué nos enfants, pas les traiter comme des chiens.

  6. Bonjour Joan Francais,

    Je ne suis plus un enfant ( 30aine maintenant ) mais j’ai eu une maladie à l’époque du collège ( maladie physique, non mentale et dont on ne sait pas encore se débarrasser ).
    Pour contacter mes parents, y avait la cabine téléphonique dans la cour de récréation ( que j’ai utilisé pour d’autres raisons que ma maladie ) et si j’avais le moindre soucis, l’infirmerie prévenait ma mère.

    Tout ça pour dire qu’avoir un téléphone portable n’est pas vitale pour un gamin dans l’école. En dehors, je ne dis pas, mais dedans c’est plus que optionnel et laisser ton enfant libre face à la tentation de s’en servir pour autre chose que ce que tu penses quand tu le lui confis.

  7. Bonjour,

    Merci pour le message constructif. Cependant tout cela est basé sur votre expérience.

    1/ dans l’école/collège/lycée où j’ai fais mes études, il n’y a plus de cabine téléphonique.
    2/la pathologie de mon fils pourrait potentiellement nécessiter de me contacter 2 à 3 fois par jour.  Alors non, ce n’est pas "vital". Mais comprennez que vu la fréquence l’infirmière en aura vite marre de me contacter :).

    Par conséquent j’estime qu’intervient le téléphone dans mon contexte sera un énorme bâton dans les roues de mon fils. J’imagine qu’il y a d’autres cas où c’est pareil. Le tout est de ne pas se baser qu’à sa propre expérience.

  8. Mouais, je pense que dans les faits c’est quasiment innaplicable et probablement inneficace.

    Des
    casiers ? En mettre en place des individuels (certain établissements
    sont équipés mais c’est loin d’être le cas de tous) a un coût, et des
    collectifs ça va juste être la galère concernant l’accès pour éviter les
    vols (les élèves ne finissant pas à la même heure, les dp, etc.).

    Côté visco ça m’étonnerait que les surveillants acceptent de passer leur temps à fouiller les sacs et à se créer une source de conflits potentiel avec les élèves.

    Côté prof, je suis étonné de voir qu’il y en a de plus en plus parmi eux qui se servent des smartphones comme outils en classe plutôt que de les bannir tout simplement (même si cette question par contre pourrait, selon moi, être légitime -présence ou non des smartphones en classe).

    Puis les parents. Déjà dans les com certains affirment qu’ills veulent que leur enfant puisse avoir un smartphone pour x ou y raison (santé, trajet, etc.), même si j’entends les arguments c’est la porte ouverte à plein de choses. Vous pouvez joindre vos enfants à travers la vie scolaire et vice-versa basta. Donc ce serait encore un élément à gérer, qui peut avoir un smartphone, selon quels critères et fixés par qui ?!

    Bref, le smartphone est devenu un outils de la vie courante, même pour les ados (pour l’école à la rigeur je pourrais comprendre un peu plus), et vouloir l’interdire, bon à part vouloir montrer qui possède l’autorité, je pense que ce serait contre-productif.

  9. Comment faisions nous avons que les téléphones portables existent?
    Et oui, des fois on attendais comme des **** à notre époque. Nous avons survécu… Et c’est formateur, pour une génération qui ne sait plus patienter.

    Si un problème survient à l’école, la vie scolaire est faite pour çà. Si c’est sur la route, effectivement c’est autre chose. Mais on peut imaginer imposer des solutions aux transports scolaires, comme un publipostage SMS ou un appel automatisé. Evidemment, solution complexe à mettre en oeuvre.

    Pour ce qui est de la punition des parents, c’est un véritable troll. On ne choisit pas d’avoir des parents **** ou coupables de maltraitance.

  10. Bonjour, je suis très intéressé par votre avis, étant enseignant et professeur principal.

    Si demander la pathologie de votre enfant est indiscret, pouvez-vous expliquer les raisons qui amèneraient votre enfant à vous contacter? Doit-il prendre des médicaments spécifiques, qui seraient difficilement distribuables à l’infirmière?

    A-t’il un PAP? Si oui, il suffirait simplement de proposer une dérogation pour votre fils.

  11. Bonjour,
    Il n’y a pas de soucis.

    Mon fils à la mucoviscidose, en soit,les médicaments pourraient tout à fait sur une base journalière êtres distribués par du personnel. Cependant, si il va à la quantine scolaire, la prise du nombre n’est pas la même et est appréciable à chaque quantité de gras ingéré. Comprendre par la que potentiellement il peut ne pas connaître la proportion de matière grasse dans chaque aliment. Ce qui est notons le, même pour un adulte connaissant la pathologie est un exercice nécessitant du temps. Alors une infirmière qui ne la connait pas… Par la suite bien-sûr (fin collège/lycée) il saura géré tout seul.

    Puis il a des séances de kinésithérapie, potentiellement le temps de midi en fonction des emplacements (maison/école/kiné), il voudra, et sera utile vis à vis de sa pathologie qu’il me communique sa séance .

    Ceci sont des exemples,la prise d’enzymes pancréatiques est surtout le premier facteur de prise de contact, car à chaque repas/goûté, il faut juger la quantité de gras ingéré et juger du nombre d’enzyme à prendre (c’est au feeling, il n’y a pas de table ou correspondance pour aider, de plus, c’est chiffré en milliers d’unité, avec plusieurs type de gélules de contenance différentes.. déjà pour nous expliquer aux grand parents est souvent compliqué :))

    J’imagine qu’il y a d’autres pathologies comme la sienne.
     En tout cas, si vous êtes réellement enseignant (internet et ses dérives…) Merci de votre intérêt pour votre métier.

    Non il ne bénéfice pas de PAP, juste d’un PAI, car encore jeune, il ne mange pour l’instant qu’à la maison, donc cela ne pause pas de problème.

  12. pour ça, il y a le téléphone de la Vie Scolaire des établissements. Les élèves n’ont pas besoin des téléphones dans le collège, au lycée c’est une autre histoire.

  13. Quand on ne sait pas… Vous connaissez la suite.

    Évitez d’avoir une réponse tranchée. Cela ne sied pas à l’image.

  14. On est d’accord sur ce point. le problème c’est que le gouvernement est en train de créer une loi qui va avoir des conséquences, sans prendre en compte ces conséquences.
    Comment faire en sorte que les élèves laissent leur téléphone a l’entrée et puissent le récupérer en sortant afin de contacter les parents en cas de problème ?
    La solution des casiers a été évoqué, mais qui va payer l’installation de ces quelques 6 millions 800 milles casiers ? Le gouvernement, pourtant a l’origine de cette dépense, semble peu enclin a cela…

  15. Pourquoi ne pas tout simplement installer des brouilleurs dans les collèges ? 7000 collège a équiper, même en en mettant 10 par collège (ce qui est largement suffisant) on resterais largement sous le prix de l’achat et la pose de 6,8 millions de casiers sécurisés, ça éliminerait les problèmes de sms/internet en classe sans faire perdre de temps aux élèves et sans risquer les vols.

  16. Estelle Mouzin n’approuve pas ce message.

    Blague a part, ce n’est pas au gouvernement de décider si un enfant doit avoir sur lui un téléphone en dehors de l’école ou non. Dans l’école, passe encore, mais une fois la porte passée, non.

    Du coup, on attends toujours de voir la solution concrète que le gouvernement va proposer, et le montant du financement qui va avec.

  17. Re-bonjour ou bonjour,

    Alors je ne connais pas du tout la maladie de votre fils et de ce que vous nous avez donné comme information et de ce que j’en ai vu sur internet, je pense que comme l’a proposé James Lee Ponay, vous pourriez obtenir une dérogation étant donné le cas particulier de votre enfant.

    Pour ma part, j’ai une maladie de Crohn généralisé sur tout l’intestin depuis mes 14-15ans.

    Je suis d’accord qu’il ne faut pas se baser qu’à sa propre expérience, mais juste pour que vous compreniez que les établissements scolaires s’adaptent aux élèves souffrants de maladies, voici comment se sont organisés les établissements à la suite de la découverte de ma maladie :
    – Tous les professeurs et l’infirmerie ont été mis au courant de mon cas
    – Possibilité de sortir de cours si je ne me sentais pas bien avec passage à l’infirmerie si j’étais carrément au point de ne pas pouvoir suivre les cours qu’il me restait avant de pouvoir rentrer chez moi. Cette mesure a évolué lors de mon BTS avec le fait de pouvoir rentrer directement sans passer par l’infirmerie ( car je n’ai jamais abusé de cette possibilité ).
    – Professeurs très à l’écoute et proposant des devoirs/exercices supplémentaires adaptés si j’avais raté trop de cours.

    Je conçois tout à fait que vous soyez inquiet pour votre enfant ( mes parents ont été pareille ). Après, je ne dis pas que tous les enfants ont la même façon de penser/réagir à leur maladie, mais pour ma part j’ai détesté voir l’air inquiet des gens qui m’entouraient par rapport à comment je me sentais. J’ai détesté ma maladie qui m’a empêché de profiter de plusieurs choses ( aussi bien sports que sorties entre amis ) que n’importe quel autre enfant avait accès.
    De mon point de vue, il faut montrer de l’attention à un enfant malade. Mais trop en montrer risque plus de l’énerver qu’autre chose.

    NB : juste pour votre information, depuis mes 15ans, j’ai eu environs une poussée de ma maladie chaque année. Pour vous donner une idée : douleur au ventre, perte de sang importante ( et donc anémie car faut croire qu’être à 6 d’hémoglobine au lieu de 13 sur l’analyse de sang, c’est pas normal ), baisse de tensions, fatigue, diarrhée….etc.. Avec le temps, on apprend à vivre avec notre maladie, on apprend mieux à la gérer ( ce qui faut/ne faut pas faire, ce qu’on peut/ne peut pas faire ) et on se sent mieux 😉 ( sauf quand un membre de notre propre famille oubli qu’on ne digère pas les épices 😐 )

  18. Autant, dans l’école j’ai du mal à imaginer le coté vital pour un enfant d’avoir un téléphone portable ( sauf quelques rares cas comme celui de Joan Français ).
    Autant en dehors de l’école je suis d’accord avec toi Askam… l’Etat n’a pas son mot à dire si les parents veulent que leur enfant ait un téléphone portable en dehors de l’établissement scolaire.

  19. Bonjour,

    C’est très gentil pour votre intervention. Je suis tout à fait d’accord, c’est bien pour cela que mon commentaire de base est justifié par un "C’est une très bonne chose (cette "loi" pour les établissement scolaire), si les cas particuliers sont pris en compte.

    Après, je ne répondais qu’à ceux qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez en disant "y’a pas besoin", "y’a qu’à aller à l’infirmerie appeler", etc.

    Si effectivement, le corps enseignant à la latitude pour s’adapter, c’est super.

    Tout mon courage pour vous dans tous les cas …

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