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Darknet : Quand un agent de la DGSI arrondit ses fins de mois en vendant des informations confidentielles

Soupçonné d’avoir vendu des informations sensibles à plusieurs criminels sur le darknet, un agent de la DGSI vient d’être écroué, rapporte Le Parisien.

 

Vous n’êtes pas sans savoir que l’on peut trouver à peu près tout sur le Darknet, et notamment l’intégralité du spectre de l’illégalité. Sinon, on vous invite à lire cet excellent dossier sur le sujet rédigé par nos bons soins en 2016.

Haurus, dieu de l’information

Le journal Le Parisien dévoile qu’au milieu des armes, de la drogue et d’un tas d’autres joyeusetés qui donnerait une syncope à un juge d’instruction, un agent de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) aurait vendu plusieurs informations sensibles et confidentielles dans le but d’en tirer quelques deniers.

Ce policier répondait au pseudonyme d’Haurus sur le Darknet, inspiré du nom du Dieu égyptien à tête de faucon Horus. Comme le précise le quotidien français, “Haurus” s’adonnerait à cette activité d’informateur depuis une année au moins.

Travaillant pour la section judiciaire de la DGSI, la division “J”, ce policier renseignait, pour un prix allant “de quelques dizaines d’euros” à 300 euros, ses clients (souvent en froid avec la justice) sur les informations que détenaient les autorités sur eux. Le policier pouvait également être contacté pour fournir des informations confidentielles et personnelles, favorisant ainsi le doxxing.

Le téléphone pleure

Pire encore, “Haurus” aurait offert aux plus offrants de géolocaliser et suivre les déplacements d’un téléphone portable. En effet, à travers son affectation, “Haurus” avait accès à la PNIJ ou Plateforme nationale des interceptions judiciaires. Un service qui gère les demandes d’écoutes, d’identification d’un numéro, de géolocalisation d’un appareil ou encore de récupération des factures détaillées.

Interrogée par Le Parisien, une source proche de l’affaire explique que “n’importe quel service de police peut être piégé par l’un des siens.”

“Haurus” est tombé dans le collimateur des forces de l’ordre au printemps dernier, lorsque l’Ocriest (Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et l’emploi d’étrangers sans titre) constate plusieurs conversations suspectes entre des criminels voulant quitter le territoire et un utilisateur répondant au nom d’Haurus. Arrêté, mis en examen à Nanterre, “Haurus” a finalement été écroué le 26 septembre dernier.

 

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4 commentaires
  1. Il ne faut pas se demander pourquoi certaines personnes s’en sortent alors qu’ils sont coupables ou pourspou certains échappent à la justice.
    C’est valable aussi pour ceux qui sont en haut de l’échelle.

  2. Je crois que le pire, c’est surtout comment le bonhomme a été identifié.

    Genre, juste par les conversations téléphonique d’autres… En gros, soit il est très fort, soit n’importe qui ayant accès à la PNIJ peut l’utiliser et trifouiller, demander des géocalisations, etc, sans contrôle d’un tiers.

    Heureusement que tout le monde est sain d’esprit 😀

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