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Les opérateurs français font confiance à Huawei pour la 5G, malgré les accusations d’espionnage

Au moment où les États-Unis entrent en guerre contre Huawei, qu’ils soupçonnent d’utiliser leurs infrastructures à des fins d’espionnage, les opérateurs français se servent allègrement chez le constructeur chinois. SFR, Bouygues Telecom et Free sont ainsi en train de remplacer leur matériel au profit d’équipements Huawei.

Sur fond de conflit entre les États-Unis et le chinois Huawei, les opérateurs français ont décidé de faire confiance au constructeur chinois pour leurs équipements 5G. C’est en tout cas ce qu’affirme Claude Josserand, délégué CGT chez Alcatel-Lucent au journal L’Humanité.

« Free, SFR et Bouygues remplacent les équipements Alcatel par ceux du chinois Huawei, et le gouvernement français, qui ne s’est donné aucun moyen de s’y opposer – bien au contraire puisqu’il a favorisé l’émergence de concurrents privés – en paye aujourd’hui le prix. »

Si on sait que Bouygues Telecom et SFR sont déjà clients de Huawei pour leur équipement télécom, Orange n’est pas en reste. L’opérateur a en effet mené quelques expérimentations 5G avec du matériel provenant de chez Huawei, allant jusqu’à installer sa toute première antenne 5G Huawei dans leurs locaux parisiens.

La France s’écarte des préoccupations d’espionnage

Il semblerait que les opérateurs français fassent confiance à l’opérateur chinois, quand bien même les États-Unis ont interdit l’utilisation d’équipements 5G Huawei sur leur territoire en les accusant d’espionnage, et même l’utilisation de smartphone de la marque au sein de l’administration américaine. Le conflit s’est étendu jusqu’à entraîner le Japon, qui interdit lui aussi l’usage des produits du géant chinois sur son territoire depuis décembre.

Il y a quelques jours, on apprenait que le Royaume-Uni avait opté pour une approche un peu plus modérée vis-à-vis du géant chinois, en autorisant l’utilisation d’équipements estampillés Huawei pour la 5G à condition de contrôler le réseau.

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4 commentaires
  1. Inutile de redire ce qui a été dit sur l’attitude de la France vis-à-vis des questions  d’intélligence économique et technologique. La France est un pays de candoles de consommateurs autiste.

  2. En même temps, est-ce que les autres équipementiers font mieux ? Alcatel-Lucent n’est plus français depuis que racheté par Nokia en 2014 donc ça sera de toutes façons une fabrication étrangère.
    Si les choix sont des risques d’espionnage par les uns ou par les autres… y en a-t-il un qui soit, a priori, vraiment mieux ?

  3. Aujourd’hui, 4 200 employés de Nokia en France. Ils viennent d’Alcatel-Lucent et la plupart d’entre eux travaillent dans la recherche et le développement. Le gouvernement français et les syndicats ont joué un rôle important dans la négociation des ventes d’Alcatel, de sorte qu’à ce jour, aucun travailleur français, y compris celui-ci, n’a perdu son poste. Huawei ne compte que 1 400 spécialistes de la R & D répartis dans toute l’Europe, et la plupart des gestionnaires de haut niveau viennent de Chine. L’industrie européenne des télécommunications paiera la décision de cette société française à courte vue dans le futur.

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