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Nintendo attaque un site de ROMs et réclame plusieurs millions de dollars

L’entreprise japonaise applique la tolérance zéro quand il s’agit de protéger ses licences, et c’est un nouveau site spécialisé dans le téléchargement de ROMs qui en a récemment fait les frais. 

Crédits Niap3D via Pixabay CC

Après les sites Emuparadise, LoveROMs ou encore loveRETRO en 2018, le combat de Nintendo contre les sites de distribution de Roms continue de plus belle. Le 10 septembre dernier, le site Polygon a annoncé que la branche américaine de la marque avait intenté une action en justice contre le célèbre site RomsUniverse, arguant que ce dernier était “fondé en grande partie sur une violation massive et effrontée des droits de propriété intellectuelle de Nintendo”. Le géant nippon aurait ainsi demandé 150 000 dollars à la plateforme pour chaque infraction au droit d’auteur constatée, ainsi que jusqu’à deux millions de dollars pour chaque atteinte au nom de la marque. Autoproclamé “Meilleur site de Roms de l’univers”, la facture pourrait rapidement atteindre des sommets pour RomUniverse, qui indique sur sa page d’accueil proposer 60 000 Roms en téléchargement, allant de la Game Boy Advance à la récente Nintendo Switch.

Les Roms c’est quoi ?

Dans l’industrie du jeu vidéo, un Rom est un fichier contenant la copie intégrale d’un titre sorti sur console, et destiné à être émulé sur PC. Très populaire sur les jeux rétro et arcade, le fichier Rom permet, une fois téléchargé, de jouer directement depuis son ordinateur via un émulateur. Sur le plan légal, un certain flou juridique persiste dans le domaine, puisque les Roms ne sont théoriquement pas illégaux en vertu du droit à la copie privée dans le cercle familial, à condition que l’utilisateur possède au préalable une version originale du jeu. Dans les faits, cette restriction est évidemment assez peu respectée.

Si Nintendo n’a jamais été tendre avec les plateformes proposant des manières “alternatives” d’accéder à son catalogue de jeu, la croisade de la marque ne devrait pas aller en s’arrangeant, surtout depuis le lancement de ses consoles Classic Mini il y a quelques années, et le plus récent service de bibliothèque virtuelle réservée aux abonnés Switch Online, qui permet de jouer à de nombreux jeux rétro issus des consoles NES et SNES sur console Switch. Même si RomsUniverse n’aura probablement pas à s’acquitter en intégralité de la somme initialement demandée par Nintendo, le site aura sans doute du mal à encaisser les suites d’un imbroglio judiciaire de cette ampleur. Face au géant japonais, la plateforme a d’ailleurs mis en place un appel aux dons sur sa page d’accueil, entendant bien faire appel à la générosité de ses 375 000 membres actifs.

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5 commentaires
  1. pourquoi parler de “flou juridique” pour les ROMS ? la loi est très claire à ce sujet, posséder une ROM hors du cadre de la copie privée est illégal, ce qui implique que le partage et les échanges sont interdits. Le soi-disant “je peux télécharger une ROM si je possède le jeu original” n’est qu’une légende du net, juridiquement ça n’a aucune valeur.
    Le seul “flou” qui existe concerne les œuvres qui ne sont plus commercialisées et dont les ayant-droits ne font plus valoir leurs droits (les fameux abandonwares) où les ROMS peuvent être considérées comme la sauvegarde d’une oeuvre culturelle (une décision de justice à fait jurisprudence aux US il y’a quelques années), autant dire que c’est une goutte d’eau dans l’océan de ROMS qui circulent

  2. Nintendo soule ,tout sa pour jouer sur la nostalgie
    Sony et Sega sont bien plus sympa sur le sujet
    J’ai une idée nintendo au lieu d’attaquer les gens qui font justement du bien a votre marque en diffusant vos jeux
    Faites de bon jeu comme a l’epoque Wii ou GC

  3. Oui mais même c’est pas une raison comme attaquer les gens qui ont fait le fan game AM2R bien meilleur que la version nintendo sorti apres
    Le concurent ne font pas sa

    Nintendo craint et bloque la sagesse d’internet alor qu’elle a plein de classique qu’ellle peut proposer gratuitement au utilisateur, moyen plus facile de les fideliser

  4. Les concurrents sont bien plus sympas mais aussi bien moins impactés je pense.
    Je n’ai évidemment pas de chiffres mais si je me base sur mes relations personnelles et mon expérience personnelle, j’ai bien l’impression qu’il y a beaucoup plus de consoles Nintendo “crackées” que chez la concurrence.
    Et sans même parler de grosse nostalgie, il a toujours été “facile” de hack les consoles Nintendo et de jouer à des jeux récents (mettons moins de 5 ans… donc hors périmètre d’une quelconque nostalgie je pense).
    Il faut simplement avouer l’illégalité de la chose au même titre qu’il est illégal de télécharger un film ou une chanson…
    Je ne vais pas faire l’hypocrite et dire que je n’ai jamais rien téléchargé… mais il faut l’accepter aussi si demain ça n’est plus possible….

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