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Où en est le vaccin pour contrer le virus SRAS-CoV-2 ?

L’entreprise américaine Moderna et l’Institut américain de la santé auraient commencé à tester un “candidat-vaccin” contre le coronavirus du COVID-19, plus tôt que prévu. Si celui-ci est considérée comme un remède efficace, il faudra néanmoins attendre de nombreux mois avant qu’il ne soit disponible dans le monde entier.

Crédits : NIAID / NIH.

Les premiers essais cliniques sur les humains auraient débuté lundi 16 mars, aux États-Unis. Ces tests, les premiers effectués sur les humains dans cette quête d’un remède contre le coronavirus SRAS-CoV-2, seront menés sur 45 jeunes volontaires anonymes par l’Institut américain de la santé (NIH) et la société privée de biotechnologie, Moderna. Ces essais débutent un mois et demi avant la date prévue initialement. Chaque volontaire recevra deux doses du “candidat-vaccin” découvert par Moderna, le mois dernier, à 28 jours d’intervalle chacune. Les résultats de ces essais établiront si, oui ou non, la formule testée est en mesure de vacciner des personnes saines contre le virus du COVID-19. S’ils sont positifs, il faudra néanmoins attendre un an voire 18 mois pour qu’un vaccin efficace soit produit en masse et commercialisé.

Pour rappel, le “candidat-vaccin” de Moderna , le “mRNA-1273”, est composé d’un ARN messager (ou acide ribonucléique), molécule issue de la transcription de l’ADN qui permet aux cellules de synthétiser des protéines spécifiques. Cet ARNm pousserait les cellules de notre organisme à produire des protéines de membrane appelées “Spike” ou S, déjà repérées chez les virus du SRAS ou du MERS, cousins du SRAS-CoV-2. Ces protéines sont comme des clés dont se servent les virions de coronavirus pour pénétrer à l’intérieur des cellules cibles, par le biais de récepteurs spécifiques qu’elles portent à leur surface. En accentuant leurs productions dans notre corps par ce vaccin “génétique”, les cellules immunitaires humaines sont ainsi vouées à considérer les protéines S comme des antigènes et à diriger leurs anticorps contre eux. Ainsi, si la personne vaccinée se voit ensuite infectée par le véritable virus, son système immunitaire – fort de cette expérience (ou “primo-infection”) – est censée y réagir en produisant des anticorps reconnaissant la marque des protéines S portées par les virions et agissant contre ces derniers.

La course au vaccin, à l’international

Par ailleurs, l’Institut d’immunologie de l’Hôpital Bichat, en France, affirment être prêt à passer aux essais cliniques à la fin du mois de mars, pour tester divers traitements possibles. Des chercheurs canadiens seraient récemment parvenus à isoler l’antigène spécifique qui confère au coronavirus SRAS-CoV-2 sa pathogénicité. Cette découverte devrait permettre aux virologues de formuler des vaccins plus efficaces ou, entre temps, d’utiliser des anti-viraux plus pertinents. Selon SlashGear, d’autres essais cliniques seraient sur le point de commencer en Chine et en Corée du Sud. Enfin, d’après Libération, l’Allemagne a refusé que le laboratoire allemand privé CureVac vende le fruit de ses propres recherches sur le virus au gouvernement de Donald Trump.

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