Passer au contenu

Amazon investit 4 milliards de dollars pour protéger ses salariés

Le premier trimestre laisse à Amazon un goût doux-amer. Le géant américain de la vente en ligne a enregistré un chiffre d’affaires en forte augmentation, mais l’entreprise doit massivement investir dans la protection sanitaire de ses employés tout en subissant la vendetta de Donald Trump.

Image : Amazon.
Image : Amazon

Avec un chiffre d’affaires de 75,5 milliards de dollars réalisé au premier trimestre, Amazon n’est pas à plaindre : les ventes de l’entreprise ont en effet progressé de 26% par rapport aux trois premiers mois de l’année dernière ! Amazon est devenu la boutique préférée de millions de consommateurs confinés à la maison partout dans le monde. Mais les 4 milliards de bénéfice opérationnel engrangé en ce début d’année n’iront pas remplir les coffres des actionnaires : Jeff Bezos a annoncé que cette somme sera investie pour la protection des salariés.

Tous les bénéfices vont y passer

Amazon, qui compte un million d’employés, a l’intention d’acquérir des équipements de protection (masques, gants, visières, lingettes désinfectantes…) et aménager ses sites de distribution pour assurer les règles de distanciation sociale. L’entreprise veut également renforcer le nettoyage dans ses bureaux et entrepôts. Enfin, une partie de cet argent va être utilisé pour augmenter la paie des salariés.

Jeff Bezos a aussi annoncé une initiative de plusieurs centaines de millions pour développer un test de contamination au COVID-19. Les ressources quasiment sans limite d’Amazon feront-elles mieux que les labos et les gouvernements ? En parallèle, l’entreprise doit aussi faire face à une envolée des coûts de distribution liée à l’épidémie de coronavirus : +49% d’une année sur l’autre. Amazon a versé 11 milliards de dollars au premier trimestre pour l’acheminement de ses produits.

Par ailleurs, le commerçant doit aussi composer avec les humeurs de l’administration Trump. Le président américain a pris Jeff Bezos en grippe, ce dernier possédant le Washington Post, un quotidien opposé à sa politique. La Maison Blanche a établi une liste noire des « hot spots » de la contrefaçon et cinq sites Amazon en font partie (Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Inde et France).

Dans une déclaration, l’entreprise qualifie cette liste d’« acte politique et un autre exemple de l’administration [Trump] qui utilise le gouvernement américain pour poursuivre une vendetta personnelle contre Amazon ». L’ambiance se tend encore un peu plus entre le groupe et Donald Trump…

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

10 commentaires
  1. Précision : “pour protéger ses salariés” = pour avoir bonne image et surtout pour protéger son argent en permettant aux employés de continuer le travail.

    Amazon s’en contrefiche de ses employés.

  2. Comme la plupart des autres boites. Ça n’a rien d’exceptionnel. D’ailleurs c’est nous, en tant que consommateurs, qui faisons travailler ces gens, et la majorité d’entre nous se contrefiche du bien-être des salariés quand elle achète des couches ou du gel douche sur Amazon… Cette hypocrisie et cette indignation de façade finissent par franchement être lourdingues. Amazon n’existerait pas si il n’y avait pas de clients, il faut parfois joindre le geste à la parole.

  3. Dans les faits est-ce que ça change quelque chose ? Au final tout le monde hormis les actionnaires y trouvent leur compte, donc c’est une très bonne chose.
    Les discours incendiaires sur les grosses boîtes qui exploitent sans reconnaissance leurs pauvres salariés n’ont pas de sens ici…

  4. Non , Amazon n’est pas comme les autres boites , elle est PIRE que les autres boites , elle s’en fiche royalement de ses employés, de l’environement , de ses clients , des fournisseurs …
    Tant qu’il y a une forte rentré d’argent , pourquoi s’embêter, Amazon a trop de cash , mais meme avec ça , elle continue de surmener ses salariés au lien d’en recruter pour alléger leurs charge de travail.

  5. Je trouve quand même étonnant qu’une entreprise qui déplait à tout le monde puisse faire du business. Si personne n’achètes chez eux, ni ne livre chez eux ou bosse pour eux, ils devraient forcément disparaître. Hors Amazon n’est pas en monopole et tout le monde a le choix de pas faire affaire avec eux: fournisseurs, travailleurs ou clients.

  6. Amazon a une mauvaise réputation bien entretenue par des syndicats et des partis politiques, par contre les clients, les fournisseurs et une très grande majorité des collaborateurs sont satisfaits voir très satisfait. Il y a un gros décalage entre la réalité et les fantasmes, les mensonges, les fake news … De plus en France on aime pas les milliardaires.

  7. surtout que ceux tapant sur amazon sont soit des concurrents soit des gens n’ayant jamais mis les pieds dans les entrepôts des concurrents d’amazon.
    amazon est pas pire que les autres, c juste une cible plus facile pour cracher son venin….
    vous croyez que les entrepôts carrefour and co c le club Mickey?
    et la direction de laposte qui a planqué des masques plutôt que les donner a ses employés de peur que l’etat (a la rue?) français ne les pique direct…c mieux ca?
    si amazon te degoutte, ne commande olus chez eux, ni chez Cdiscount, ni chez ma grande distribution
    ne change de tel tv ou autres produits tech que si c en panne, sinon tu encourages l’exploitation des ouvriers en chine ct en asie du sud-est…

  8. hormis les actionnaires ? Le fait que la boîte fasse tout pour ne pas marcher au ralentis ça leur bénéficie , surtout quand on voit qu’Amazon continue d’engranger des bénéfices record 🙂

  9. La concurrence n’est pas syndiquée ?
    On n’aime surtout pas les milliardaires qui payent une fraction d’impôts et qui s’enrichissent quand même en temps de crise 🙂

  10. Je pense qu’Antholink Kiba n’a pas compris comment fonctionne le capitalisme.
    Sa dernière phrase montre qu’il est à côté de la plaque.

    Ces actions sont principalement pour les actionnaires, afin d’éviter les pertes et augmenter encore et toujours le rendement (et donc leurs investissements).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *