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IBM a l’intention de créer un processeur quantique de 1000 qubits

En 2020, IBM présente le Hummingbird, un processeur quantique de 65 qubits. En 2023, Big Blue compte bien faire de même avec l’IBM Condor, de 1121 qubits.

Crédits : Carson Masterson / Unsplash.

Dans le domaine de l’infiniment petit, IBM veut aller toujours plus haut, toujours plus loin. Le géant américain de l’informatique a révélé hier sa feuille de route concernant le développement de ses technologies d’informatique quantique. La firme, surnommée Big Blue, a notamment saisi cette occasion pour présenter le nouvel aboutissement de son travail : le microprocesseur quantique Hummingbird (ou colibri ; ci-dessous). Ce dernier peut traiter jusqu’à 65 qubits d’information. Le processeur Falcon, conçu en 2019 par les ingénieurs de IBM, n’excédait pas les 27 qubits. Pour rappel, les qubits sont considérés comme la plus petite unité quantique de stockage de données informatiques. Ils sont l’équivalent des bits en informatique conventionnelle mais ne peuvent, en théorie, contenir plus d’informations qu’un simple “0” ou “1”.

Le microprocesseur quantique Hummingbird de 65 qubits (Crédits : IBM).

Dans les trois années à venir, IBM prévoit la conception de multiples successeurs au Hummingbird – et tous posséderont des noms d’oiseaux. Le premier, prévu pour 2021, se nommera Eagle (aigle) et devrait contenir 127 qubits. Le processeur Osprey (ou balbuzard pêcheur) permettra, en 2022, de dépasser la barre des 433 qubits. Enfin, d’ici 2023, IBM pense pouvoir dépasser le seuil – encore jamais atteint pour un processeur – des 1000 qubits. Le IBM Condor devrait atteindre les 1121 qubits. “Nous pensons le Condor comme un point d’inflexion, une étape majeure qui marquera notre capacité à avoir corrigé les erreurs du passé et à optimiser nos appareils (pour accueillir l’informatique quantique)”, souligne Jay Gambetta, vice-président de IBM Quantum dans le communiqué. “En parallèle, il sera assez complexe pour explorer le potentiel des avantages quantiques – c’est-à-dire, la capacité de résoudre des problèmes plus efficacement qu’avec tout autre super-ordinateur pré-existant.” Pour soutenir l’énergie délivrée par un tel processeur, IBM a déjà construit un système de refroidissement de trois mètres de haut. Ce “super réfrigérateur quantique” a pris le doux nom de Goldeneye, probablement en référence au film James Bond éponyme de 1995. “In fine, nous envisageons un futur où des processeurs quantiques d’un million de qubits, attachées à de tels réfrigérateurs, seront interconnectés comme un intranet entre des super-ordinateurs, afin de créer un ordinateur quantique capable de changer le monde.”

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3 commentaires
  1. c’est beau ça fait rêver. a l’heure ou l’on parle d’écologie d’économie d’énergie ou les ressources commence a faire rare et que l’on s’en fou pour certain du recyclage cela va nous rapporter quoi dans la vie courante un tel processeur ? encore un truc qui va dévorer de l’energie pour faire des simulations ? bon a voir !

  2. C’est sûr que les simulations ne servent à rien, à part créer des sources d’énergie plus sures, créer de nouvelles molécules en médecine, prédire les catastrophes naturelles avant qu’elles n’arrivent etc.. vraiment inutile

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