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Covid-19 : Des gènes hérités du Néandertal à l’origine des formes graves ?

Des chercheurs viennent de faire une découverte surprenante. Selon eux, de l’ADN hérité de l’homme de Néandertal pourrait prédisposer les patients à développer des complications sévères suite à une contamination au Covid-19.

Crédits : sgrunden via Pixabay

À mesure que les mois de pandémie s’enchaînent, notre connaissance du virus SARS-CoV-2 s’affine. Tandis que les chercheurs tentent toujours d’établir des raisons qui expliqueraient pourquoi certains porteurs développent des complications tandis que d’autres ne présentent que des formes bénignes de la maladie, une nouvelle étude de l’Institut allemand Max Planck publié la semaine passée dans Nature vient apporter une nouvelle piste intéressante. Les chercheurs ont découvert que les porteurs du Covid-19 dont le codage génétique est en partie hérité de l’Homme de Néandertal seraient plus concernés par les formes graves de la maladie. Ils auraient ainsi trois fois plus de chances d’avoir besoin d’une ventilation mécanique que d’autres porteurs dépourvus de ce segment d’ADN.

Cette nouvelle piste s’appuie sur une précédente étude franco-américaine publiée en septembre et qui supposait que l’un des 23 chromosomes du génome humain, le chromosome 3, serait une prédisposition au développement de formes graves du Covid-19. En creusant cette piste, les chercheurs ont pu faire le lien avec du code génétique provenant des croisements entre le Néandertal et l’Homo Sapiens il y a plus ou moins 60 000 ans, dont les traces peuvent justement se trouver dans cette région du chromosome 3.

Il ne s’agit toutefois là que d’une piste parmi tant d’autres qui expliquent les complications sévères qui peuvent se manifester après une contamination, comme des antécédents médicaux ou l’âge du patient. Néanmoins, cet héritage du Néandertal pourrait mener certaines populations à être plus sensibles au Covid-19 que d’autres. Comme l’indique l’étude, 16% des Européens sont porteurs de ce segment d’ADN, tandis que ce gène est pratiquement inexistant en Asie orientale et en Afrique. En revanche, ils seraient la moitié à en être porteur en Asie du Sud, et surtout au Bangladesh où ils seraient près de 63%. Cette hypothèse corrobore une autre étude qui estimait que la population d’origine bangladaise avait deux fois plus de chance de mourir des suites d’une contamination au virus en Grande-Bretagne.

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