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Une division « cold case » pour la gendarmerie !

Une équipe multidisciplinaire dédiée de la gendarmerie va fouiller dans les dossiers non résolus, les fameux « cold case ». Avec une méthodologie qui offre de sérieuses chances d’aboutir.

C’est une nouveauté pour la gendarmerie française, qui a mis sur pied une division dite « cold case » : elle est chargée d’enquêter de nouveau sur des dossiers qui n’ont pas été résolus, un peu comme aux États-Unis où le FBI a une unité chargée des mêmes opérations. Plutôt que de s’appuyer sur les intuitions d’une poignée d’enquêteurs, la gendarmerie a préféré regrouper des experts de plusieurs domaines (explosifs, balistique, carburants, psychologie, profilage, intelligence artificielle…) avec des enquêteurs spécialisés dans les atteintes aux personnes.

Explorer de nouvelles pistes

La division, basée à Cergy-Pontoise (Ile-de-France), n’a pas traîné : elle a déjà à son actif la résolution d’un « cold case » et travaille sur 14 autres affaires non résolues. C’est l’affaire Nordahl Lelandais qui a permis à la gendarmerie d’expérimenter ce travail en commun entre plusieurs disciplines, un système qui a été repris pour créer cette fameuse division.

Comme l’explique Fabrice Bouillié, chef de la division « cold case » à France Inter, la gendarmerie a « tiré les enseignements de la performance d’une équipe pluridisciplinaire constituée autour du cas Nordahl Lelandais, où les gens ont commencé à avoir un outil de partage d’information et surtout de partage de leurs conclusions ».

L’élucidation d’un « cold case » passe par la mise à plat du dossier, ce qui permet d’avoir le recul nécessaire pour revoir toutes les pistes, et d’en trouver de nouvelles qui auraient échappé aux enquêteurs à l’époque. Le tout avec des regards différents et complémentaires sur l’ensemble des éléments. L’ADN est au cœur des affaires : on dispose aujourd’hui d’outils d’analyse bien plus perfectionnés qu’il y a cinq ou dix ans.

Les bonnes vieilles techniques d’enquête ne sont pas oubliées pour autant : les enquêteurs de la division se rendent aussi sur les lieux du crime pour mieux comprendre l’environnement, les conditions de vie, les éléments culturels. Il ne manque plus que la série TV !

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