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Satellite : l’ESA et Intel mettent de l’intelligence artificielle en orbite

Le 2 septembre 2020, l’Agence spatiale européenne a lancé un satellite expérimental de la taille d’une tour d’ordinateur en orbite. Nommé PhiSat-1, ce satellite a la particularité d’être équipé d’une puce Intel et d’apporter l’intelligence artificielle dans l’espace.

Crédits : Tim Herman/Intel Corporation

L’intelligence artificielle, on commence à en avoir l’habitude sur Terre, et le terme d’ « IA » est aujourd’hui largement utilisé dans le jargon commercial de la tech. Mais lorsqu’il s’agit d’espace, l’IA nous rappelle plutôt des mauvais souvenirs, comme HAL 9000, le supercalculateur de 2001, l’Odyssée de l’espace qui cherche à prendre l’ascendant sur les astronautes. Fort heureusement, dans la réalité, l’intelligence artificielle est (pour l’instant) utilisée à bon escient, comme nous le prouve cette initiative d’Intel et de l’Agence spatiale européenne. Début septembre, ils ont envoyé un premier satellite doté d’intelligence artificielle en orbite autour du globe. Ce satellite, baptisé PhiSat-1, est doté du Movidius Myriad 2, un processeur IA conçu par le fondeur de Santa Clara, et qui fait ici sa première excursion dans l’espace. Contrairement à ce qu’on pourrait penser dans le cadre d’une telle mission, ce fameux processeur est en réalité assez commun – on peut le retrouver dans un certain nombre d’appareils grands publics, dont des caméras et mêmes des drones low cost – et surtout très peu coûteux.

Crédits : Tim Herman/Intel Corporation

Mais pourquoi donc avoir équipé ce satellite d’un SoC d’Intel ? Avec cette puce bon marché, le satellite est capable de trier plus efficacement les clichés capturés par la caméra hyperspectrale thermique embarquée. Les algorithmes de vision par ordinateur et d’apprentissage profond conçus par la start-up irlandaise Ubotica lui permettent, même avec une puce peu onéreuse, de détecter efficacement la couverture nuageuse sur les images capturées par la satellite. Grace à cela, il est capable d’effectuer une sélection préalable et ainsi d’économiser de la bande passante tout en faisant gagner un temps précieux aux chercheurs qui doivent trier par la suite les données.

Cette collaboration entre Intel et l’Agence spatiale européenne n’est pas prête de se terminer. Actuellement, le satellite PhiSat-1 se déplace désormais à plus de 27 500 km/h en orbite héliosynchrone à environ 530 km au-dessus du sol, et l’ESA et Ubotica travaillent ensemble sur PhiSat-2, qui transportera une autre Myriad 2 en orbite. PhiSat-2 sera « capable d’exécuter des applications d’intelligence artificielle pouvant être développées, facilement installées, validées et utilisées sur l’engin spatial pendant son vol grâce à une interface utilisateur simple ».

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