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La NASA a fabriqué une machine capable de produire de l’oxygène sur Mars

Dans l’optique de conquérir Mars, des ingénieurs de la NASA ont conçu MOXIE, un générateur d’oxygène. Perseverance, actuellement en direction de Mars, embarque un premier prototype.

Crédits : NASA

Sur Terre, le dioxygène (O2) que nous respirons pour vivre constitue 21% du gaz de notre atmosphère. Sur Mars, ce chiffre s’arrête à 0,13%, soit bien insuffisant pour permettre à un être humain. Le gaz majoritaire dans l’atmosphère martienne, à environ 96%, est le dioxyde de carbone (CO2), que nous rejetons lorsque nous respirons ou que les plantes absorbent pour réaliser leur photosynthèse. De toute évidence, si l’humanité doit gagner la Planète Rouge pour s’y établir, elle doit trouver un moyen de pouvoir y respirer sans danger. L’Agence aérospatiale américaine (NASA) y a déjà réfléchi. Les chercheurs et ingénieurs du Laboratoire de propulsion de l’Institut Caltech ont ainsi fabriqué MOXIE (pour Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment).

À la manière justement d’une plante, MOXIE est un générateur d’oxygène : il produit le précieux gaz, à un rythme de dix grammes par heure, en séparant deux atomes d’oxygène du CO2 natif de l’atmosphère martienne. Il serait aussi capable de produire de l’oxygène liquide, pouvant servir de carburant. Un premier prototype, de 300 watts et de la taille d’une batterie de voiture, a été installée sur le rover Perseverance pour être testé sur Mars, à l’arrivée de ce dernier en février 2021. Si la technologie fonctionne convenablement, les premiers explorateurs envoyés vers Mars pourraient se servir d’une réplique 100 fois plus grande pour produire de l’oxygène respirable et du carburant oxygéné en quantité suffisante. Ce carburant pourrait aussi permettre aux astronautes de repartir de notre planète voisine, à l’aide de 30 à 45 tonnes d’oxygène liquide. Le MOXIE prototypique aurait, pour l’instant, pour seule tâche de produire efficacement du dioxygène, d’analyser sa pureté et sa quantité avant de le relâcher dans l’air martien ambiant.

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7 commentaires
  1. A 10g/h, j’espère qu’il ont prévu d’avoir des arrières- arrières – arrières – arrières arrières – arrières petits enfants pour repartir sur la Terre avec leur 45 tonnes d’oxygène liquide 😁

    Plus sérieusement, c’est cool si ça marche, ça rend l’explo martienne un peu plus viable

  2. Déjà, l’oxygène (ou devrait-on dire du dioxygène) n’est pas un carburant mais un comburant. En d’autres termes, il serait utile pour une motorisation, mais uniquement s’il est combiné à un carburant.
    Ensuite, relâcher de l’oxygène dans l’atmosphère martienne, je veux bien, mais Mars, contrairement à la Terre, ne possède pas de champs magnétique. Son hypothétique atmosphère respirable se ferait inévitablement souffler par les vents solaires. Et c’est certainement cela qui a éliminé l’essentiel de l’atmosphère martienne primitive dans un passé lointain.

  3. ” […] l’oxygène (ou devrait-on dire du dioxygène) n’est pas un carburant mais un comburant[…] ” Oui mais il est noté dans l’article ” […] capable de produire de l’oxygène liquide […] ” et l’oxygène liquide peut servir de carburant.

    “[…] relâcher de l’oxygène dans l’atmosphère martienne […]” Je pense pas que ce soit l’idée, mais plutôt de pouvoir régénérer les bouteilles d’oxygènes des explorateurs.

  4. Liquide ou non, l’oxygène reste de l’oxygène et ne peut pas servir de carburant. Par contre, il pourrait être associé avec un carburant sous forme d’ergol, de façon à jouer son rôle de comburant.
    D’accord, l’oxygène pourrait être utilisé pour alimenter des bouteilles d’oxygène ou des habitats. Je vous le concède. Par contre, il est envisagé à la fin de l’article, de libérer cet oxygène dans l’atmosphère martienne. Je pense que c’est un clin d’œil direct à une possible terraformation de Mars avec ce procédé. Malheureusement, dans ce cas précis, cela reviendrait à pisser dans un violon.

  5. La dissolution de l’atmosphère de mars a été un processus très lent sur des milliards d’années. Donc l’évaporation de atmosphère artificielle ne semble être a craindre

  6. La libération de dioxygène dans l’atmosphère dont il est question à la fin de l’article n’est pas dans une optique de terraformation. C’est juste une explication de ce que le prototype va faire avec ce qu’il produit : il va l’analyser puis le relâcher pour s’en débarrasser (puisqu’il n’y a rien qui ne puisse en profiter sur Mars pour l’instant).

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