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Parler : La plateforme ultra-conservatrice interdite par Google, Apple et Amazon

L’application de messagerie, très prisée des supporters de Donald Trump vient d’être supprimée des stores de Google et Amazon. Une décision qui fait suite aux violentes émeutes qui ont secoué le Capitole la semaine dernière. 

Crédits Parler

La semaine dernière, plusieurs dizaines de manifestants pro-Trump faisaient irruption dans le Capitole pour tenter d’empêcher la confirmation de Joe Biden en tant que nouveau président des États-Unis. Face à la violence des émeutes, qui se sont soldées par cinq morts, dont un policier, de nombreux réseaux sociaux avaient déjà pris des mesures, à l’image de Twitter qui est allé jusqu’à supprimer définitivement le compte de l’actuel président. Ce weekend, c’était au tour de l’application ultra-conservatrice Parler d’être dans la ligne de mire des géants du web.

Google et Apple interdisent Parler

Très prisée par les pro-Trump, l’application était en effet accusée de faire l’apologie des émeutes au Capitole et de relayer des menaces de nouvelles violences. Vendredi, c’est Google qui a ouvert le bal, en interdisant le logiciel de son Play Store. Une prise de position soutenue quelques heures plus tard par Apple. La Pomme avait en effet lancé un ultimatum en fin de semaine au réseau social, l’appelant à supprimer ses contenus problématiques, mais aussi à prendre des mesures pour éviter que cela ne se reproduise à l’avenir. “Il n’y a pas de place sur notre plateforme pour les appels à la violence et les activités illégales”, avait martelé Apple ce weekend. Sans réaction de la part de Parler, Parler a finalement été supprimée des plateformes de téléchargement en ligne jusqu’à nouvel ordre.

Amazon supprime ses serveurs

Google et Apple ne sont pas les seuls à avoir pris des décisions radicales à l’encontre de Parler ces derniers jours. Depuis ce matin 9h, l’entreprise Amazon a elle aussi rejoint le mouvement, en suspendant l’hébergement des serveurs du réseau social. Une décision que la firme de Jeff Bezos justifie par “l’augmentation constante de contenus violents sur [le] site qui violent nos conditions d’utilisation”. Dans un communiqué officiel de Parler, le PDG du réseau social John Matze a accusé les GAFAM “et autres membres du cartel de tyrans des géants de la tech, de coordonner leurs actions et de s’entendre pour empêcher la concurrence”.

Même les avocats quittent le navire

Après les GAFAM, la série noire ne s’arrête plus pour Parler. Dans une interview accordée à Fox News, John Matze a finalement confié que l’ensemble de ses fournisseurs avaient pris la décision d’abandonner l’entreprise suite aux récentes décisions de Google, Apple et Amazon : “Des services de messagerie texte aux fournisseurs de courrier électronique en passant par nos avocats, nous ont tous abandonnés le même jour”. Une volonté selon le PDG de Parler de “supprimer complètement la liberté d’expression sur Internet”. Si ce dernier a tenu à rassurer ses utilisateurs, en promettant un retour à la normal d’ici une semaine, l’avenir de l’application ultra-conservatrice semble désormais de plus en plus incertain.

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21 commentaires
  1. Et après on viendra nous dire qu’il y a la liberté d’expression sur internet… Je me demande s’ils (gafam, gouvernements, etc.) se rendent compte qu’ils ne font que donner raison aux personnes qu’ils veulent combattre.

  2. La liberté d’expression s’arrête lorsqu’on fait des menaces de morts, qu’on organise des rassemblements violents et qu’il y a des morts…

  3. Tout liberté doit être encadre … c’est en s’organisant qu’ils ont pu prévoir l’attaque du Capitole et l’introduction de bombes artisanales …

  4. C’est pour cela qu’il existe des tribunaux si certains propos vont trop loin, le problème actuel est surtout qu’on demande aux plateformes de réguler ce qui est posté sur leurs plateformes alors que ce n’est pas leurs rôles, jamais elles n’ont été considérées comme des juges.

    Et ce n’est pas en muselant les voix contestataires qu’on résoud un problème, c’est en dialogant et en confrontant les idées ce que visiblement la bienpensance ne veut surtout pas.

    Les USA sont en train de sombrer dans le maccarthysme, nos chers politiciens français et surtout européens étant prompte à lécher le cul des USA suivent le même chemin.

  5. Ces plateformes sont des entreprises privées avec des règles d’utilisations propres à leur éthique d’entreprise, ce ne sont pas des services publiques qui sont dus à la population ! On ne discute pas avec des gens qui partage des menaces de morts, il s’agit d’une infraction punissable par la loi, pas d’un point de vue.

  6. Du coup vous vous plaignez aussi si des ajouts faits à Wikipédia sont refusés après avoir été modérés? Même principe …

  7. C’est quand même cocasse sachant que les conservateurs sont les premiers défenseurs du “We reserve the right to refuse service to anyone”, et maintenant ils sont à deux doigts de vouloir nationaliser les GAFA :p

  8. Ton raisonnement ne tiens pas, car a géométrie variable.
    Lorsque les islamistes appellent aux djihad, faire des attentats, tuer, égorger… quand les BLM font des manifestations violentes, de la casse, du pillage, des émeutes… cette mafia qu’est les GAFAM sont beaucoup plus indulgent.

  9. Alors pourquoi twitter n’a pas fermé le compte de l’ancien 1er ministre malaisien Mahathir Mohamad qui a appelé explicitement à massacrer des millions de français ? Ni les comptes de Khamenei et Rohani qui appellent à détruire Israël ?
    Toujours à géométrie variable… bref ton argument ne tient pas !

  10. Et selon vous, c’est donc des sociétés privées qui doivent décider si la liberté d’expression a été respectée ou non? Drôle de société dans laquelle vous voulez vivre.

  11. “la liberté d’expression” =/= twitter … le mec est président, il peut parler à la tv nationale s’il le souhaite 🙂

    Je vais pas me plaindre si une bêtise mise sur Wikipedia est supprimée, ou si une chaîne de télé vire un humoriste qui s’est moquée d’un programme de cette chaîne, ou si un patron de bar met dehors quelqu’un qui serait un peu trop agressif selon lui … à moins d’être contre la privatisation des entreprise tout est dans la même logique , tu veux avoir accès au service d’une entreprise tu dois respecter ses règles , c’est pas comme si il avait reçu des dizaines d’avertissement en plus …

    Ce qui est “drôle” c’est qu’une entreprise peut arriver à avoir une telle place dans la société qu’elle est limite considérée comme faisant partie du service public, et que les gens sont davantage prompts à se battre pour le “droit fondamental” d’avoir accès à twitter que pour celui de se nourrir ou de se loger :p

  12. Toujours à chouiner celui-là ^^
    T’as qu’à lancer une cagnotte pour le financement d’un système parallèle parce que les méchants Gafa ils veulent pas laisser les fachos dire des trucs de fachos tranquillement 🙂

  13. Dans ce cas allez signaler ces comptes et les messages concernés (sachant que Trump a eu des dizaines de messages d’avertissements pour tous ces tweets ces derniers moi , on n’est pas sur “1 avertissement = ban direct” ) , c’est pas parce que des poissons passent entre les mailles du filet qu’il faut enlever le filet …

  14. Combien de policiers morts tabassés par un extincteur dans un bâtiment officiel et de bombes artisanales retrouvées pendant les émeutes BLM ?

  15. Le niveau de ton intervention est comme à ton habitude: déplorable. Je me demande si tu trolles ou bien si tu crois sincèrement à ce que tu écris, si tu ne vois réellement pas combie la situation est hautement problématique sociétalement.

    Malheureusement, pour avoir un peu de recul sur les bétises que tu oses partager ici, je n’espère plus 😐

    C’est sincèrement dramatique de constater que malgré tout, l’histoire se répètera à cause d’idiots utiles comme toi.

    Je me réconforte avec la réalisation que tôt ou tard, tu te prendras personnellement le retour de bâton, d’une façon ou d’une autre.

    Bonne chance.

  16. C’est flippant de lire ce genre de conner ie. Réfléchis un peu mec: tu ne peux pas être ok avec un système de censure privé qui décide qui peut ou ne peut pas partager son opinion et croire que tu es dans le bon camp. Tu vois pas les ramifications de ce genre de situation?

  17. C’est une entreprise privée … tu aimerais toi , si tu créais ta boîte, que tu ne puisses pas choisir de ne plus avoir comme client/utilisateur quelqu’un qui déroge sans arrêt à tes règles , ou que pire , l’Etat décide d’intervenir et de décider pour toi ?
    Twitter c’est pas un service public ! On s’étonne pas des chaînes de télé/radio qui ont des partis pris et choisissent leurs intervenants , pourquoi ce serait différent ? Tu crois qu’on peut se plaindre , crier à la censure , parce que telle chaîne refuse de programmer notre émission ?

  18. 4 paragraphes et demi (+ l’autre commentaire) et pas un seul qui apporte un argument pertinent sur le sujet (ou même un argument tout court) , que du patos , ça en fait du temps à perdre pour ne rien dire ^^

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