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Parler : le retour de l’application ultra-conservatrice sera plus compliqué que prévu

Depuis son bannissement des stores de téléchargement en ligne, la plateforme de messagerie Parler multiplie les déconvenues. De son côté, le PDG d’Apple Tim Cook n’exclut pas un retour du réseau social sur ses appareils. 

Crédits Parler

Très prisée des supporters de Donald Trump et de l’ultra-droite, la plateforme de messagerie Parler a été bannie de Google et Apple cette semaine. Suite aux violentes émeutes survenues au Capitole, les GAFAM avaient en effet pris la décision de faire front commun pour interdire l’application, accusée d’incitation à la violence. Une interdiction qui pourrait bien être temporaire, a assuré Tim Cook. Alors que le réseau social a disparu de l’App Store dimanche dernier, le PDG de la Pomme a en effet expliqué lors d’une interview à CBS que le rétablissement de Parler était envisageable, à condition que l’application accepte de se conformer aux conditions d’utilisations d’Apple. “Tout ce que nous demandons, c’est qu’il respecte les conditions d’utilisation”, a martelé l’homme d’affaires. S’il veut espérer un retour sur le store de la marque à la pomme, Parler devra donc revoir en profondeur la modération de ses contenus, et notamment ceux incitant à la haine et à la violence.

Un retour plus compliqué que prévu

Manque de chance pour Parler, il semblerait cependant que son retour sur les plateformes de téléchargement ne dépende pas uniquement de sa bonne volonté. L’application basait en effet ses serveurs chez Amazon, qui a de son côté pris la décision de suspendre l’hébergement de l’application. Dans une série de documents judiciaires relayés par Engadget au sujet de la plainte déposée par Parler contre AWS (Amazon Web Services), le géant du web dévoile avoir signalé “à plusieurs reprises” des contenus jugés problématiques aux dirigeants de Parler depuis déjà plusieurs mois. Avec le lancement de cette procédure antitrust, et le positionnement particulièrement ferme d’Amazon à l’encontre de Parler, le retour de l’application s’avère donc plus compliqué que prévu. John Matze lui-même a avoué que l’affaire avait amené “la plupart de nos autres fournisseurs à abandonner leur assistance pour nous également. Et la plupart des personnes disposant de suffisamment de serveurs pour nous héberger nous ont fermé leurs portes”.

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7 commentaires
  1. Loin de moi l’idée de défendre Parler, mais il faut avouer que ca fait peur cette force de frappe qu’ont les GAFA a reduire a neant les PME. Du jour au lendemain vous perdez votre Compagnie ou votre travail tout simplement parcequ’ils hébergent tous vos données.

  2. Au-delà du cas des violences, cela met en exergue un unilatéralisme qui tend à se propager de part l’abandon de la force public à savoir : la Justice.

    Elle seule devrait être habilitée à demander une telle mesure.

    Or, on constate tant en France qu’au US, une généralisation du recul du droit au profit des puissances financières et d’influences qui plus est encouragée par des politiques censés défendre ses citoyens de telles puissances.

    Si les institutions publiques ne réagissent pas, on va tout droit vers ce que décrivait Georges Orwell…

  3. on est quand meme dans un cas extreme…si tu vends du cafe par correspondance ce n est pas pareil que de permettre de propager de l incitation à la violence.. ( et là on pourrait parler pendant des heures et des heures du droit de dire qqc..) – D un autre cote purement technique, c est la volonté des sociétés de mettre tout ” dans le cloud”… tu perds la maitrise de tes infos…mais tu n’assures pas la complexite de la gestion de l hebergement.. tu delegues..c est un choix…

  4. Je sais pas pourquoi ça choque que maintenant mais c’est le principe de base du libéralisme capitaliste : la loi du plus fort, le gros mange le petit etc … les dérives sont bien plus grave que seulement le fait de “couper la parole” (c’est relatif) à des gens potentiellement dangereux selon des critères plus ou moins absolus, et ce depuis des décennies ^^

  5. Promouvoir la haine et la violence ne peut être l’expression d’une opinion constructive . Et les lois – particulièrement françaises – le réprouvent . Inutile donc de sur-jouer aux tenants de la liberté d’expression . Au fameux : ” je ne partage pas votre opinion , mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de l’exprimer ” je préfère le ” Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ” proclamé par les révolutionnaires français de 1789 …

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