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Le navigateur Brave inaugure une nouveauté majeure absente de Chrome

Le navigateur open source qui a fait de la protection de la vie privée son fer de lance vient d’introduire le protocole IPFS, variante du HTTP qui entretient la promesse d’un web décentralisé et plus libre.

La promesse d’un web décentralisé commence à prendre forme, non pas sur Google Chrome, mais plutôt sur le navigateur Brave. Ce dernier, bien que moins populaire que le navigateur de Google, vient en effet d’inaugurer le protocole IPFS (InterPlanetary File System). Dans les faits, il s’agit d’une sorte de successeur au protocole HTTP (et sa variante HTTPS) qu’on connaît depuis un bon moment sur le web.

Pour vulgariser, le IPFS est un système distribué de fichiers P2P qui ne dépend pas de serveurs centralisés, à la grande différence du HTTP qui, quant à lui, utilise un schéma traditionnel clients/serveurs. En théorie, ce IPFS permettrait donc d’accélérer l’accès aux données pour tout un chacun en réduisant la latence, mais aussi d’éviter les plantages lorsqu’un site est consulté en masse. L’intérêt est aussi politique, puisque cela permettrait de redonner du pouvoir aux internautes qui contribuerons à héberger les sites, et ainsi d’éviter que certains contenus ne soient censurés.

Pour l’heure, peu de sites se sont mis à jour pour utiliser ce nouveau protocole. C’est néanmoins le cas d’un site majeur comme Wikipédia, accessible via IPFS sur un navigateur compatible comme Brave. Bien sûr, ce n’est que le début et il faudra certainement un moment avant que les sites adoptent en masse ce nouveau protocole, mais c’est une nouvelle réjouissante dans l’espoir d’un web décentralisé, à l’abri du contrôle des géants du numérique et des Etats totalitaires. En ce qui concerne Brave, le navigateur rassemble aujourd’hui près de 24 millions d’utilisateurs dans le monde. C’est bien peu face à un géant comme Chrome et ses quelque 750 millions d’utilisateurs, mais cela reste suffisant pour initier des changements d’envergure à venir, sur le web.

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2 commentaires
  1. Je comprends les arguments pour de tels protocoles, mais j’ai du mal à voir comment ça pourrait remplacer le web actuel.
    De part sa nature, ce protocole ne peut servir que du contenu statique, donc plus de moteur de recherche, plus de profilage individuel, pas de “dynamisme” des pages, Etc.
    A la limite comme accélérateur (ça pourrait remplacer les CDNs éventuellement), mais je vois pas où ça pourrait aller d’autre.
    Même la page Wikipedia citée en exemple n’est qu’un “snapshot” de liens statiques.

    ou alors j’ai rien compris (ce qui est possible)

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