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Masques, médicaments, ventilateurs : gare aux courses sur le darknet

Dans une période où il est difficile de se procurer des équipements de protection individuelle comme des masques ou des médicaments, il peut être tentant de faire ses courses sur le darknet. Une étude rappelle les dangers d’une telle pratique.

Crédit : Anastasia Gepp, Pixabay
Crédit : Anastasia Gepp, Pixabay

La crise sanitaire a mis en lumière les difficultés d’approvisionnement pour certains articles de santé, comme on en a eu l’illustration au printemps dernier avec les masques et le gel hydroalcoolique. Les entreprises, les organisations, voire les particuliers peuvent être tentés de se rendre sur le darknet pour trouver de l’équipement en pénurie sur le marché légal… Mais gare !

Qualité des produits

Une étude d’une équipe de chercheurs de la City University Of London emmenée par Andrea Baronchelli souligne les dangers de cette pratique, à commencer par les dangers sanitaires. On ne sait jamais si le produit acheté sur le marché noir numérique aura la même efficacité que le produit homologué. De plus, « la disponibilité de produits réglementés actuellement en pénurie dans l’économie traditionnelle sape les réglementations contre les abus de prix et les entreprises réglementées qui vendent les mêmes produits », souligne la chercheuse.

Les chercheurs ont analysé au total 851.199 listes extraites de trente sites illégaux, entre le 1er janvier 2020 et le 16 novembre 2020, donc avant l’arrivée des vaccins contre le coronavirus. 788 listes directement liées aux produits COVID-19 ont été identifiées par l’équipe, qui a surveillé l’évolution temporelle des catégories de produits, notamment les équipements de protection individuelle, les médicaments (par exemple l’hydroxychloroquine) et la fraude médicale.

Ce sont les équipements de protection individuelle qui sont la catégorie la plus représentée sur le darknet, avec 355 listes (45 % de tous les listings). La deuxième catégorie la plus représentée est celle des médicaments, avec 228 listes uniques répertoriées par les chercheurs. Une autre catégorie importante est celle des guides sur l’escroquerie, avec 99 listes dédiées (12,6 %).

Les équipements sont les produits les moins chers avec une moyenne de 5 $. Les médicaments suivent avec 33 $ en moyenne par produit, puis les guides sur l’escroquerie (75 $), les faux dossiers médicaux (130 $), les tests (250 $), les fraudes médicales (275 $), et les ventilateurs (1.400 $).

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