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C’est quoi les NFT, ces jetons virtuels qui s’arrachent à prix d’or ?

Grâce à la blockchain, même les œuvres d’art peuvent maintenant être authentifiées et sécurisées tel un Bitcoin. Après la monnaie, c’est donc au tour de l’art de se numériser… et cela repose sur les NFT, des jetons cryptographiques non-fongibles. Mais c’est quoi au juste ?

Crédits : CHUTTERSNAP / Unsplash

Dimanche dernier, la chanteuse canadienne Grimes a mis en vente une collection numérique d’oeuvres d’art, baptisée « WarNymph », et remporté pas moins de 5,8 millions de dollars à l’issue de la vente. L’une des oeuvres de la collection, représentant un bébé qui garde Mars (ci-dessous), a atteint un prix record, se négociant à elle seule à plus de 300 000 dollars. Lesdites œuvres d’art sont en réalité certifiées par des NFT, pour Non-fungible token, ou, en français, des jetons non-fongibles. Depuis des semaines, les ventes de ces NFT explosent et atteignent des records. Mais, c’est quoi au juste, un NFT ?

Le NFT est à l’oeuvre d’art ce que le Bitcoin est à la monnaie

Les NFT ont actuellement le vent en poupe. En février, le créateur de Nyan Cat vendait un exemplaire de son travail pour 580 000 dollars, tandis que le crypto-artiste Beeple négociait sa dernière oeuvre — représentant Donald Trump nu allongé dans l’herbe — pour près de 6,6 millions de dollars, un record. Ces NFT sont aujourd’hui devenus incontournables sur le marché de l’art. Mais comment fonctionnent ces items numériques qui se repose, comme le Bitcoin, sur la Blockchain ?

Un aperçu de l’oeuvre vendu par Beeple pour 6,6 millions de dollars

Pour vulgariser au maximum, on peut mettre cela en parallèle avec le jeu vidéo, où on peut généralement acheter des objets virtuels, comme une arme ou encore une armure. Dans un jeu où le développeur multiplierait à l’infini un même item, et où chaque joueur pourrait l’acheter, on serait dans la situation des crypto-monnaies classiques. Sauf que, si le développeur de ce titre hypothétique décidait d’inclure seulement un seul de ces items pour tous les joueurs, celui-ci serait unique et, forcément, sa valeur s’envolerait en raison de la demande.

C’est peu ou prou le même principe avec ces NFT, dont la grande particularité est de ne pas être fongible. Là où un Bitcoin entier pourra être échangé avec un autre Bitcoin entier, et conservera la même valeur, comme lorsqu’on échange un billet de 10 euros contre un autre billet de 10 euros, les NFT disposent d’un identifiant unique qui les différencient les uns des autres. C’est le cas par exemple sur Sorare, une plateforme qu’on a eu l’occasion de tester. On dit alors qu’ils sont non-fongibles puisqu’ils disposent d’une identité propre, comme une œuvre d’art, et ces jetons virtuels s’échangent en fonction de l’offre et de la demande.

Découvrir le jeu Sorare

Le fait que les NFT ne soient pas fongibles, c’est aussi la raison pour laquelle ils ne montrent particulièrement adaptés au marché de l’art. La blockchain donne de la valeur à l’item numérique, un certificat d’authenticité numérique inviolable, à l’heure où la question de certifier l’authenticité des œuvres d’art fait débat. L’objet numérique peut par la suite être échangé sur des plateformes comme Nifty Gateway, là où la plupart de ces nouveaux crypto-artistes proposent leurs oeuvres à la vente. Ce succès reste en tout cas une preuve que la blockchain peut toucher bien d’autres secteurs, à commencer par l’art. Cela remettrait en tout cas clairement en doute la pensée de Walter Benjamin, célèbre auteur de « L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique », qui anticipait déjà la reproduction à l’infini des objets numériques, mais n’avait pas prévu l’émergence de cette technologie d’avenir.

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17 commentaires
  1. Et lorsque l’informatique quantique cassera la blockchain en quelques secondes, les millions de dollars investis dans ces œuvres d’art feront pschitt…😂

  2. Totalement incompréhensible… C’est quoi ce NFT ? Un fichier crypté et infalsifiable à priori… En quoi ca garantie l’authenticité d’une “oeuvre” ? Qu’est ce qui relie ce NFT à son “oeuvre” ? Si on vend l’oeuvre doit on céder le NFT en même temps ? Quelle autorité génère ces NFT, selon quelles modalités ? A quel prix ? Avec quel service ? En plus ca à l’air d’être utilisé pour des “oeuvres” particulièrement bidon … Comme cet article. L’auteur a t’il pensé à protéger son article par un NFT ? 😉

  3. Le NFT est un comme un certificat d’authenticité virtuel, gardé par des certificats de blockchain infalsifiables. Ce n’est pas un fichier, mais plutôt une suite d’algorithmes gardés par les tenants de la blockchain qui possèdent tous un duplicata crypté de ce même code. La personne qui possède l’art en question possède une preuve qu’elle est bien original.

  4. Cela semble en effet une maniere d’authentifier une oeuvre de facon unique. L’autorité qui garantie cette authenticité est fondée sur la techno du blockchain, c’est à dire un ensemble de serveurs connectés qui gardent ces secrets.

    Alors quel intérêt? A mon sens, le placement dans l’art permet de defiscaliser une partie de ces revenus. Et si vous achetez de l’art physique il faut le stocket avec le risque de se faire voler, de voir l’oeuvre se dégrader.
    Pour ceux qui ne voient l’art que comme un pure investissement, vous résolvez avec le NFT le probleme du stockage, de la sécurité, vous avez les avantages fiscaux…

    Mais ce n’est qu’un avis personnel qui n’engage que moi 🙂

  5. les pepecard sont les premieres “œuvre d art” enregistrées sur la blockchain btc … chaque carte était enregistré comme un jeton ou token… celui ci avait un nombre d emission par exemple 100 exemplaires… ensuite ces exemplaires sont mis en vente par le créateur… et des collectionneurs pouvaient en acheter puis en revendre…. chaque operation etait autentifiées par une transation btc inscrit dans la blockchain… il me semble que les nft fonctionnent d une façon proche

  6. Pour ma part je trouve que cela ressemble à une cession de droits d’auteur comme pour la musique ce qui pour l’art numérique ou la photographie sont une bonne solution. Imaginons que vous possédiez les droits d’auteur sur l’image de la Joconde par exemple, la rentabilité serait intéressante.

  7. Ha mais je pense que le concept est bon, mais la Joconde, c’est une oeuvre physique. Si je l’affiche sur mon écran, j’ai une reproduction dégradée.

    Sur une oeuvre numérique, la copie sans perte existe (sauf la propriété intellectuelle du coup), donc suis-je prêt à payer très cher pour avoir strictement la même chose qu’un autre qui disposerait d’une copie sans cette propriété intellectuelle ?

    En gros, un vinyl édition limitée s’arrache à prix d’or, la copie MP3 sur Apple Music a moins de valeur (= dégradation du produit).
    Un fichier FLAC avec NFT et sa copie FLAC sans NFT, pas sûr que l’argent investi par l’acheteur du NFT soit aussi important.

  8. Ne vous inquiétez pas trop vite pour ca.. de un parce que l’ordinateur quantique n’est pas “facilement programmable” pour casser ce genre de méthodes, et de 2 parce que ces méthodes de calcul quantiques peuvent elles aussi être bien ralenties par des méthodes qui existent déjà. Ne prenez pas les concepteurs de la blockchain pour des abrutis, le système est très solide et adaptable! Des que le temps de calcul des ordinateurs actuels est trop rapide (puisque leur puissance augmentent aussi sans arrêt) on augmente la taille des clés.. et si un s’aperçoit que l’ordinateur quantique est capable de trouver la solution d’une clé a 256 bits en 30 secondes.. ben on fait passer la clé a 65536 bits.. ca ne change strictement RIEN. De plus il suffirait alors que les ordinateurs qui vérifient la clé en question deviennent quantique aussi .. et d’en placer quelques centaine sur le job de minage pour qu’une personne isolée avec un ordinateur quantique ne puisse plus rien faire par rapport au minage de la BC.

    L’ordinateur quantique ne mettra pas la BC par Terre.

  9. Bon en gros .. quand tu crée ton oeuvre sur un support numérique.. et que tu l’enregistre dans la BC.. tu vas en fait crée une cle UNIQUE de ton fichier qui contient toutes les informations sur le fichier (tu peux encoder en metadata dans le fichier, ton nom, l’heure de création, l’heure de dernière modifications, les coordonnées GPS de l’endroit ou tu l’as crée etc.. ) .. une fois enregistré dans la BC, cette clé unique devient infalsifiable et connue dans toutes les copies de la BC a travers le monde.. dès lors .. Celui qui la possède (le jeton qui la représente) est le SEUL vrai propriétaire de l’oeuvre numérique .. et donc tu peux devenir l’unique VRAI pocesseur d’une oeuvre numérique. C’est comme ca que je comprends le truc, bien que je trouve ca un peu idiot pour l’art… mais ca pourrait être utile pour d’autre chose (code source ou autre trucs numériques)

  10. Complètement stupide.
    Ils ont rendus faussement réel des valeurs numériques.
    Du vent impalpable, aussi inexistant qu’une piste audio mp3, sauf qu’on lui a rajouté un 《 certificat 》 numérique aussi, en nombre limité pour lui donné une valeur fictive elle aussi.
    On arrive à donner une valeur financière à quelque chose qui n’existe pas dans notre monde physique, n’est pas palpable, n’est qu’une ligne de code parmis des milliards.
    C’est très philosophique.

  11. Je vous remercie pour cet article très intéressant qui nous aide à mieux comprendre le business autour des NFT. J’aimerais ajouter en ce qui concerne la vente, que de nombreuses entreprises françaises développent des plateformes afin de vendre des NFT, je pense qu’il peut être bon de soutenir nos entreprises françaises dans ce business qui touche le monde entier. Certaines entreprises proposent des plateformes créatives et interactives qui, à mon sens, mérite plus de notoriété qu’elles en ont à l’heure actuelle, comme par exemple l’entreprise française https://3dcreation.fr/ . J’espère que mon commentaire aidera à motiver les artistes français à exposer leurs NFT davantage sur des plateformes françaises et ainsi aider nos entreprises locales.

  12. Perso je n’y comprend kedal…
    Et si on fait une capture d’écran de votre image ?😅

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