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Des “gènes zombies” se réveillent dans votre cerveau après votre mort

Des chercheurs viennent de déceler des « gènes zombies » liés aux cellules inflammatoires et dont l’activité s’accroît significativement plusieurs heures après la mort.

Crédits : ayoubZineLaarab / Pixabay

Lorsque vous mourrez et que votre coeur cesse de battre, le sang s’arrête progressivement de circuler et d’irriguer votre cerveau, provoquant « la disparition irréversible de l’activité cérébrale » explique l’OMS. Néanmoins, cette nouvelle étude parue dans le Scientific Reports et menée par des chercheurs de l’Université de l’Illinois à Chicago pourrait nous amener à redéfinir ce destin qui nous attend tous.

Les chercheurs ont en effet étudié des tissus cérébraux humains issus de personnes ayant subi une chirurgie, et ont tenté d’y voir la dégradation des gènes dans les premières 24 heures après la mort. « Nous avons décidé de réaliser une expérience de mort simulée en examinant l’expression de tous les gènes humains, sur une période allant de 0 à 24 heures, à partir d’un grand bloc de tissus cérébraux récemment prélevés, que nous avons laissé reposer à température ambiante pour reproduire l’intervalle post-mortem » explique Jeffrey Loeb, auteur principal de l’étude.

Crédits : Jeffrey Loeb / UIC

Si la majorité des gènes qui assurent les fonctions cellulaires continuent de fonctionner et que d’autres gènes liés à la mémoire et à l’activité convulsive en général se déprécient très vite, l’étude nous montre que l’activité d’autres gènes s’accroît très fortement : les « gènes zombies ». Ces derniers sont liés aux cellules gliales, autrement appelées cellules inflammatoires, mais le constat ne serait pas surprenant : « Il n’est guère étonnant que les cellules gliales continuent à grossir après la mort, étant donné qu’elles jouent un rôle inflammatoire et que leur travail consiste à nettoyer les dégâts après des lésions cérébrales comme un manque d’oxygène ou un AVC » précise Loeb.

Cette découverte pourrait-elle nous amener à « réveiller » un cerveau après la mort ? Non, tout du moins, on en est loin. Néanmoins, cela pourrait jouer un grand rôle dans les recherches visant à guérir des maladies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer, entre autres. « Grâce à ces expériences, nous savons maintenant quels gènes et types de cellules sont stables, lesquels se dégradent et lesquels voient leur activité augmenter avec le temps, ce qui facilite l’interprétation des études cérébrales post-mortem » conclut Jeffrey Loeb.

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