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Quand un cheval fait la course avec Internet… et gagne

Fatigué d’attendre son raccordement à la fibre optique pendant des mois, un photographe allemand a imaginé une drôle de démonstration pour illustrer la lenteur du réseau local.

A une ère où la fibre optique est en train de coloniser une bonne partie de l’Europe, on pourrait penser que les problèmes de connexion sont de l’histoire ancienne. Mais la situation est loin d’être aussi idyllique. Ceux qui vivent loin des grandes villes peuvent en témoigner, dans notre Europe pourtant bien desservie, il reste des zones où le débit reste catastrophique voire inexistant.

C’est ce constat qui est à l’origine d’une expérience rocambolesque, réalisée en Allemagne en décembre dernier. Celle-ci a été relatée dans un article du média allemand WDR, récemment repéré par Janosch Delcker sur Twitter.

Tout commence à Schmallenberg-Oberkirchen. Cette pittoresque petite bourgade allemande de 800 habitants, nichée dans un écrin de verdure entre les collines, ressemble à un cadre de vie très agréable. A une exception près : la connexion Internet y est d’une lenteur exaspérante. 

Le petit village de Schmallenberg-Oberkirchen. © Teta – WikiCommons

Une situation qui a causé bien du tracas aux habitants, qui ont milité pour l’arrivée de la fibre. Mais encore faut il y être raccordé… ce qui n’était pas le cas de Klaus-Peter Kappest, un photographe local. Faute de pouvoir obtenir un rendez-vous avec un technicien dans son petit village, il s’est retrouvé contraint de prendre son mal en patience avec sa connexion ADSL catastrophique. Après plusieurs mois d’attente, il a donc choisi d’agir pour illustrer la lenteur du réseau. C’est alors qu’il a eu une idée aussi cocasse que géniale : mettre Internet en compétition avec… un cheval !

Hue, Data !

Kappest a donc commencé par démarrer le transfert web de ses 4,5 Go d’images. Dans la foulée, il en a gravé un exemplaire sur un DVD. Celui-ci a été confié à l’un de ses amis cavaliers. Ni une, ni deux, celui-ci a enfourché sa monture en direction du studio photo, qu’il a atteint en une heure; pour l’anecdote, cela correspond donc à une vitesse de transfert d’environ 1,25 Mo/s. Et le verdict de ce petit test s’est avéré sans appel : à son retour à l’écurie, environ deux heures après son départ, les fichiers étaient encore “très loin” d’être téléchargés !

D’après WDR, l’opérateur a justifié le délai rencontré par “un retard dans les travaux de génie civil pour la route du câble principal”. Heureusement pour M. Kappest, ceux-ci ont été achevés en tout début d’année. Normalement, le photographe devrait donc disposer de la fibre optique aujourd’hui. On espère pour lui que tout fonctionne, et qu’il n’a plus eu besoin de son ami cavalier !

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Source : WDR

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