Xiaomi veut devenir une marque incontournable pour le grand public, et pour y arriver, l’entreprise chinoise semble prête à prendre tous les risques. Elle n’hésite d’ailleurs pas à se lancer sur divers marchés, très éloignés de son domaine d’origine. On a ainsi pu voir sur le marché des trottinettes électriques Xiaomi, ou même des voitures semi-autonomes avec le logo de la marque sur le capot avant.
En ce qui concerne ses premiers amours, les smartphones, Xiaomi voudrait gagner en indépendance pour réussir à se démarquer. La firme a fait des smartphones de milieu de gamme sa spécialité, mais la concurrence est rude, et tous les appareils se ressemblent comme deux gouttes d’eau.
Xiaomi veut prendre son envol
Alors, pour faire la différence, Xiaomi aurait décidé de produire ses propres puces. C’est en tout cas ce que rapporte un article de Bloomberg publié ces derniers jours. Si cette décision historique doit encore être confirmée par la marque elle-même, ce serait une grande première dans l’écosystème Android.
À l’inverse d’Apple, qui a fait de son indépendance sa marque de fabrique, les sociétés fonctionnant sous Android ont généralement une base commune, c’est là le grand avantage de ce système d’exploitation. Il est alors assez facile de basculer d’un appareil à l’autre, vu qu’ils sont comme de proches cousins.
Mais ce lien de parenté ne plaît pas à Xiaomi. La marque veut sortir du lot, quitte à devoir produire ses propres puces pour y arriver. Aujourd’hui Xiaomi dépend de Qualcomm et de Mediatek pour son approvisionnement en processeurs, mais les contrats arrivent à échéance.
Une idée loin d’être nouvelle
Du côté de Xiaomi une telle idée n’est en réalité pas si nouvelle. En 2017, la marque avait déjà produit sa propre puce. Avec la Surge S1, l’idée était de prendre un train d’avance sur les smartphones concurrents en développant une puce capable de mieux s’adapter au système d’exploitation logicielle développée en interne par la marque, « HyperOS ».
Néanmoins, si le projet Surge S1 n’a jamais connu de suite, c’est pour une bonne raison. Xiaomi est une entreprise chinoise et pour produire ses puces en grande quantité, elle doit se tourner vers une fonderie. Or l’entreprise qui surdomine ce marché aujourd’hui est TSMC. Le géant taïwanais refuse cependant de travailler avec des sociétés chinoises sur des processeurs de pointe, pour des questions géopolitiques.
La production de ses propres puces se complique pour Xiaomi, qui devra en plus rivaliser avec des adversaires comme Qualcomm et Mediatek, dont les derniers processeurs sont les plus rapides de la planète.
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