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Critique Spider-Man : New Generation, le meilleur film de l’Araignée ?

Spider-Man : New Generation représentait notre plus grosse attente de cette fin d’année avec son style graphique original et son approche du multiverse. Il faut dire que le film écarte (en partie) Peter Parker pour s’intéresser à un autre « Spidey » : Miles Morales. Une démarche inédite sur grand écran qui soulève évidemment la plus grande curiosité. Au final, vraie réussite ou pétard mouillé ?

Définitivement, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas autant vibré devant une aventure de notre tisseur préféré au cinéma. Depuis la trilogie de Sam Raimi pour être précis. Et on ne peut pas dire que son « copain » Venom nous ait laissé une impression mémorable plus tôt cette année. Mais tout ça, c’est du passé, et en confiant la production de Spider-Man : New Generation au duo Phil Lord (qui co-scénarise également) et Chris Miller, le tandem derrière La Grande Aventure LEGO, on peut dire que Sony nous aura régalés.

De base, le projet paraissait pourtant risqué. Avec une animation originale rappelant les planches de comics, le film s’intéresse à Miles Morales, un jeune Américain de Brooklyn d’origine latino-africaine qui va être amené à devenir le nouveau Spider-Man, à la place de Peter Parker.

Un choix logique pour les réalisateurs qui voulaient raconter une « histoire plus contemporaine ». Sauf que New Generation met également en scène le multiverse avec l’apparition d’autres Tisseurs venus de dimensions parallèles : un Peter Parker alternatif, Spider-Gwen, Spider-Man Noir, Spider-Ham et Peni Parker. Autant dire que sur la forme et le fond, on est loin de l’origin story classique qu’on a l’habitude de nous servir au cinéma.

La claque graphique Spider-Man : New Generation

On parle d’une claque au singulier, mais ne vous y méprenez pas, le long-métrage est un distributeur de baffes et on n’a jamais été aussi heureux d’avoir les joues qui piquent. Pour revenir au sujet, Spider-Man : New Generation nous offre une animation inédite, loin de la 3D habituelle, qui flirte bon du côté de l’hommage appuyé aux BD consacrés aux super-héros.

L’esthétique allie ainsi images de synthèse et des procédés propres au papier comme des bulles pour exprimer la pensée des personnages, ou encore la reprise des onomatopées caractéristiques. Un mélange des genres qu’on retrouve dans la colorisation, l’encrage le jeu de lumière, donnant ainsi la sensation de ne pas voir une animation inspirée de comics, mais un comics animé, sans qu’on se sente déroutés. Une technique qui a dû être inventée pour les besoins du film, comme l’expliquent les créateurs qui auront passé un an et demi rien que pour accoucher de 12 secondes.

On salue également la mise en scène du trio Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman, ambitieuse, virevoltante, jouant avec les tons et les cadres. Appuyés par un montage impeccable, les réalisateurs nous charment avec leur découpage en vignettes et leurs plans d’une puissance évocatrice fabuleuse.

Une déclaration d’amour à Spidey

Si on peut accuser Venom ou le diptyque The Amazing Spider-Man de méconnaître leurs sujets, il est impossible de reprocher la même chose à Spider-Man : New Generation. Tout y respire le message enflammé pour ce cher Spidey, peu importe qui se cache sous le masque.

En choisissant d’écarter – du moins d’une certaine manière – Peter Parker au profit de Miles Morales, et de lui adjoindre les versions les plus… « alternatives » de ses congénères, le scénario vise davantage la représentation du héros que son identité. Bien qu’il y ait, en toile de fond, la notion d’apprentissage et du passage à l’âge adulte, l’élément central reste cette idée que Spidey se retrouve en chacun de nous. À l’heure où Stan Lee nous a quitté – non sans nous gratifier encore d’un formidable caméo -, le film rend un parfait hommage à sa création.

Qu’on soit connaisseur ou non du Spiderverse, on ne peut rester insensible à cet amour qui habite chaque parcelle de l’œuvre avec ce qu’il faut d’humour, d’action et d’émotion. Le dosage des trois faisant également partie intégrante de la force du long-métrage. On ne s’ennuie jamais et on en prend constamment plein les yeux et le cœur. Et que dire des nombreuses références dont le film s’amuse, comme celle, d’entrées de jeu, concernant la trilogie de Sam Raimi.

Si vous trouvez qu’on en fait trop, attendez de le voir en salles. On ne boude pas non plus le double effet Kiss Cool : offrir une porte d’entrée idéale à un film live autour de Miles Spider-Man Morales.

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Notre avis

Le long-métrage est l'explosion qu'on attendait et bien plus encore. Aussi réussi graphiquement que sur le plan scénaristique, le film respire l'envie de faire plaisir aussi bien au fan qu'au profane. Spider-Man : New Generation est au Tisseur ce que le Fantôme Masqué était à Batman : une œuvre riche, complète, fidèle... Il a beau être animé, le film donne des leçons à tous ses confrères, que ce soit dans le MCU, Worlds of DC ou ... Venom.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 10 / 10
3 commentaires
  1. Comme quoi mettre le paquet sur le casting et les effets spéciaux ne font pas tout…. En effet l’intrigue et le scénario ont l’air enfin de sortir des sentiers battus et de donner une nouvelle vie a l’histore

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