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[Sélection] Les 8 films d’arts martiaux qu’il faut avoir vus

Nous évoquions récemment avec vous les meilleurs films d’action, mais ce genre particulièrement prolifique a également été porté par le cinéma d’art martial, venu d’Asie. Passage…

Nous évoquions récemment avec vous les meilleurs films d’action, mais ce genre particulièrement prolifique a également été porté par le cinéma d’art martial, venu d’Asie. Passage en revue de quelques-uns des plus grands succès.

Bien qu’apparus dans les années 50, les films d’arts martiaux ont commencé à connaitre le succès à partir de 1970, porté par une production hongkongaise plus audacieuse. Des sociétés comme les Shaw Brothers ou encore la Golden Harvest ont grandement contribué à l’essor d’un genre dont les affluents se retrouvent dans de nombreux autres pays. Et si les États-Unis ont toujours dominé le film d’action pur et dur, les productions asiatiques ont su sans cesse se dépasser pour filmer de spectaculaires scènes de combats à mains nues.

Malgré des scénarios parfois rachitiques, le cinéma hongkongais et thaïlandais se caractérise par son foisonnement d’athlètes et d’acrobates de haut niveau, devenus parfois au hasard de véritables stars dans leur pays. Cette petite liste exhaustive évoque les films anciens, mais aussi ce qui est considéré comme le renouveau du genre depuis quelques années.

[nextpage title=”Des icônes intemporelles”]

La Fureur de Vaincre : Naissance d’un culte

Véritable monument du cinéma hongkongais, La Fureur de Vaincre est aussi considéré comme un des meilleurs films de Bruce Lee. Âgé de 32 ans (un an à peine avant sa mort tragique), l’acteur livre une prestation physique de haut vol, et immortalise sa technique impeccable.

Cette histoire de vengeance sous couvert de conflit sino-japonais marqua durablement le cinéma d’arts martiaux et permis à ce dernier de grandement se développer en dehors de l’Asie. Quentin Tarantino rendra hommage à une des scènes cultes du film dans Kill Bill, en remplaçant le nunchaku par un Katana.

La 36e chambre de Shaolin : Le Rocky venu de Chine

Considéré comme un classique du cinéma chinois, La 36e chambre de Shaolin à bientôt quarante ans. Premier épisode d’une trilogie dont les histoires ne sont pas toutes reliées entre elles, le film porte à l’écran la vie très romancée de celui qui deviendra le célèbre moine San Te. Décidé à se venger des Mandchous qui ont assassiné sa famille, un jeune homme rejoint le monastère de Shaolin pour apprendre à maîtriser le Kung-Fu.

Il va alors subir un entrainement redoutable, où tous ses sens vont être mis à rude épreuve. Sorte de Rocky des arts martiaux, le film de Liu Chia-liang a évidemment vieilli, mais conserve beaucoup de charme, et même une forme de poésie. Les joutes cultivent un côté totalement irréaliste, ce qui ne les empêche pas d’être impressionnantes. Un style d’ailleurs repris dans des œuvres comme Tigre et Dragon des années plus tard.

[nextpage title=”Une autre idée du film d’action”]

Ip Man : Aux origines du mythe

Si le maître de Bruce Lee a fait l’objet d’énormément d’attention, c’est la trilogie de Wilson Yip qui lui a rendu le plus vibrant hommage. On y découvre les prémices de la Seconde Guerre sino-japonaise, et le bouleversement qu’elle aura sur la vie d’Ip Man, le plus grand expert de wing chun (la boxe chinoise) de l’époque. Le film ne s’intéresse pas à l’enseignement qu’il donnera à son plus célèbre élève, et préfère livrer une reconstitution assez fine de l’atmosphère chinoise de la fin des années trente.

L’occasion de mieux comprendre l’importance et l’influence des écoles d’arts martiaux, véritable institution dans le pays. Le second épisode s’intéresse plus particulièrement à la ville de Hong-Kong, alors en proie à la misère et la violence. Le dernier n’a que peu d’interêt. L’interprétation de Donnie Yen, tout en retenue, est à souligner et colle parfaitement à l’image que les amateurs d’arts martiaux se sont fait de lui.

Fist of Legend : Quand le remake a du bon

Sorti en 1994, Fist of Legend ne sortira que plus tard pour les occidentaux, et révélera Jet Li comme la nouvelle star du film d’arts martiaux. Celui qui avait déjà étonné dans l’excellent Il était une fois en Chine de Tsui Hark revient ici dans une relecture assez libre de La Fureur de Vaincre, hommage à la légende Bruce Lee. Sous ses airs assez classiques, le film a redonné un souffle à une production dans le creux de la vague.

Les combats sont plus fluides et réalistes, mais respectent l’esprit originel du Kung-Fu. Il sera par la suite considéré comme un des meilleurs films de Jet Li, qui continuera une partie de sa carrière en Occident sans pour autant oublier le cinéma chinois. Yuen Woo Ping, qui chorégraphie les combats, travaillera notamment sur une autre saga du nom de Matrix

Détective Dee : Du grand show à la chinoise

Misant plus sur son scénario et sa mise en scène, Detective Dee n’est pas un film d’arts martiaux à proprement parler. Cependant, les deux opus sont truffés de scène d’actions virevoltantes et finement chorégraphiées. Sorte de Sherlock Holmes chinois, ce film laisse libre cours au talent de Tsui Hark qui laisse ici éclater son style flamboyant.

Mais derrière ses scènes d’action rutilantes, le comparse de John Woo livre aussi une sympathique métaphore politique, toujours teintée d’humour et de grand guignol. Un cinéma un peu fou et baroque, assez méconnu des spectateurs occidentaux. Et c’est bien dommage.

[nextpage title=”Quand le culte côtoie le futur”]

The Grand Master : L’art du mouvement avant tout

Réalisateur mélancolique par excellence, Wong Kar-wai s’est lui aussi attaqué au genre maitre du cinéma hongkongais. Sa patte se reconnait instantanément tant dans l’écriture que dans la mise en scène. Il s’intéresse au récit de la vie de Ip Man, qui deviendra le futur mentor de Bruce Lee.

Kar-Wai livre un scénario assez complexe pour le genre, en se focalisant sur l’aspect historique de l’invasion japonaise en Chine. Ici le combat conserve une notion contemplative et n’est jamais aussi sublimé que lorsqu’il est décomposé mouvement par mouvement. Un film d’esthète avant tout.

Bloodsport : Parce que Van Damme

Seul film « non-asiatique » de la sélection, Bloodsport aura marqué plusieurs générations de jeunes amateurs de films d’action. Dans ce qui est probablement son meilleur rôle, Jean-Claude Van Damme se présente sous son meilleur jour. Physique impeccable, jeu d’acteur certes moyen, mais attachant, le Belge impressionne et fait de ce direct-to-video (par la suite ressorti au cinéma) un des films les plus mythiques de sa carrière.

Il y incarne le rôle du véritable Frank Dux, dont la vie a été romancée, lors de sa participation au Kumite, un tournoi clandestin rassemblant les meilleurs combattants à Hong Kong. Il va y croiser le redoutable Chong Li qui n’hésite pas à tuer ses adversaires. Mais même aveuglé, Van Damme peut faire confiance à ses autres sens… Pour la nostalgie.

The Raid I & II: La dernière renaissance du film d’action

Sous ses airs de petite production indonésienne, ce film dirigé avec brio par Gareth Evans aura mis un grand coup dans la fourmilière. Alors que l’on pensait que le cinéma d’art martiaux était allé à peu près aussi loin que possible, The Raid a fait l’effet d’une bombe. En un peu plus de 1 h 30, le long-métrage a envoyé paitre les derniers ténors du film d’action et a brutalement fait vieillir le reste de la production.

L’inventivité de la mise en scène combinée avec les incroyables talents d’athlètes des acteurs fait des merveilles. The Raid se vit comme un rush. Haletant, violent, parfois virtuose : Le film d’art martiaux de ces dernières années. Cerise sur le gâteau, sa suite directe n’a pas été gâchée par une débauche de moyens financiers et se veut au moins aussi spectaculaire.

Qu’avez-vous pensé de cette sélection ? N’hésitez pas à partager vos films préférés !

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